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11 janvier 2018 4 11 /01 /janvier /2018 12:11
Tranhumania

La promesse d’une vie sans fin   Zoltatn Istvan  Libération 11 Janvier é018 ( par Laure Audrillon)
« A 44 ans, cet Américain d’origine hongroise s’est propulsé à la tête d’un parti politique transhumaniste qu’il a lui-même fondé en 2014. Aujourd’hui, il mène une campagne solitaire pour être élu gouverneur de Californie en novembre, en promettant rien moins que de dépasser la mort grâce à la technologie. Inspiré par la philosophie transhumaniste née dans les années 60, qui considère que la science doit explorer la perfectibilité et permettre à l’homme d’augmenter ses capacités physiques et intellectuelles, il va bien plus loin en proposant de nous rendre immortels, faisant de nous, d’ici une vingtaine d’années, des post-humains, fusionnés avec des machines. En attendant, il compte «changer notre culture de la mort et notre vision du corps», convaincre que «notre avenir n’est pas biologique». Au point de défendre, sans se cacher, un monde où l’homme se prend pour un dieu, où empêcher le progrès technologique est passible de prison, et où seule une fraction de la population est autorisée à procréer ».


«D’ici dix à quinze ans, nous serons capables de recréer la nature ! justifie-t-il. Tout ce que nous aurons exploité, nous pourrons le rendre, et ce sera encore plus beau !» Il compte donner libre champ à la recherche dans le domaine du génie génétique, et souhaite même intenter un procès contre George W. Bush, qui a mis fin au financement des recherches sur les cellules souches entre 2001 et 2008. «Je pense que les personnalités politiques qui freinent le progrès technologique et mettent en péril l’extension de la durée de vie devraient être punies, résume-t-il. Je collerais volontiers un procès au pape par exemple.»

« Il a lu les textes religieux qui ont ponctué son éducation catholique, et a cessé de croire en Dieu, raconte-t-il, le jour où il a achevé de lire la Bible de bout en bout. «J’ai ensuite été bien plus séduit par le concept de surhomme chez Nietzsche, se souvient-il. J’ai compris qu’on pouvait dépasser l’homme, ne pas être de simples serviteurs de Dieu mais Dieu lui-même. Et que l’intelligence artificielle, la technologie bionique en étaient le moyen ultime.»

«Les gens qui ne souhaitent pas être augmentés auront bien sûr le choix, précise-t-il, mais ils deviendront alors délibérément une espèce inférieure.»
 

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6 janvier 2018 6 06 /01 /janvier /2018 12:54
Les vies de Montaigne

"Moi je veux n'être esclave de presonne sinon  de raison"

 

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques
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22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 19:17
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6 décembre 2017 3 06 /12 /décembre /2017 10:49
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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 21:08
Y -a-t-il un art de vivre?

http://iphilo.fr/2017/11/14/y-a-t-il-un-art-de-vivre-emmeline-renard/

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17 novembre 2017 5 17 /11 /novembre /2017 10:18
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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 12:34
L'oubli, nécessité vitale

  Loin   de traduire  une défaillance de la mémoire, la faculté d’oublier  en constitue au contraire une dimension inséparable et  essentielle.  En effet,  la mémoire est une fonction   sélective  qui repose sur un savant dosage  de rétention et de relégation  des souvenirs. Le philosophe Nietzsche insiste ici, en outre, sur la dimension morale de l’oubli.  Il explique qu’une mémoire omniprésente et obsessionnelle peut être dévastatrice,  tant pour  l’individu  que pour la communauté: 
«  Celui qui ne sait pas s’installer au seuil de l’instant, en oubliant tout le passé, celui qui ne sait pas,  telle une déesse de la victoire, se tenir debout sur un seul  point  sans crainte et sans vertige, celui-là ne saura jamais ce qu’est le bonheur, pis encore : il ne fera jamais rien qui rende les autres heureux.  Représentez-vous, pour prendre un exemple extrême,  un homme qui ne posséderait pas la force d’oublier et serait condamné à voir en toute chose un  devenir : un tel homme ne croirait plus à sa propre existence, ne croirait plus en soi,  il verrait tout se dissoudre en une multitude de points mouvants et perdrait pied dans ce torrent du devenir :  en véritable disciple d’Héraclite, il finirait par ne même plus oser lever un doigt. Toute action exige l’oubli, de même que toute vie organique exige non seulement la lumière, mais aussi l’obscurité.  Un homme  qui voudrait sentir les choses de façon absolument et exclusivement  historique ressemblerait à quelqu’un qu’on aurait contraint à se priver de sommeil ou à un animal qui ne devrait vivre que de ruminer continuellement les mêmes aliments. Il est donc possible de vivre, et même de vivre heureux, presque sans aucune mémoire, comme le montre l’animal ; mais il est absolument impossible de vivre sans oubli. Ou bien, pour  expliquer encore plus simplement sur mon sujet : il y a un degré d’insomnie, de rumination, de sens historique, au-delà duquel l’être vivant se trouve ébranlé et finalement détruit qu'il s’agisse d’un individu d’un peuple ou d’une civilisation ».
Friedrich Nietzsche, Considérations inactuelles  I et II, Trad.  Pierre Rusch, Coll. Folio-Essais,  Gallimard, 1990, pp.96-97.
 

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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 12:07
Ne nous transformons pas en épouvantails de vertu


 

Notre dernière reconnaissance envers l’art. —

(...) 

"En tant que phénomène esthétique, l’existence nous semble toujours supportable, et, au moyen de l’art, nous sont donnés l’œil et la main et avant tout la bonne conscience pour pouvoir créer, de par nous-mêmes, un pareil phénomène. Il faut de temps en temps nous reposer de nous-mêmes, en nous regardant de haut, avec le lointain de l’art, pour rire, pour pleurer sur nous ; il faut que nous découvrions le héros et aussi le fou que cache notre passion de la connaissance ; il faut, de-ci de-là, nous réjouir de notre folie pour pouvoir rester joyeux de notre sagesse. Et c’est précisément parce que nous sommes au fond des hommes lourds et sérieux, et plutôt encore des poids que des hommes, que rien ne nous fait autant de bien que la marotte : nous en avons besoin devant nous-mêmes — nous avons besoin de tout art pétulant, flottant, dansant, moqueur, enfantin et bienheureux pour ne pas perdre cette liberté qui nous place au-dessus des choses et que notre idéal exige de nous. Ce serait un recul pour nous de tomber tout à fait dans la morale, précisément avec notre loyauté irritable, et, à cause des exigences trop sévères qu’en cela nous avons pour nous-mêmes, de finir par devenir nous-mêmes des monstres et des épouvantails de vertu. Nous devons aussi pouvoir nous placer au-dessus de la morale : et non seulement nous y placer, avec la raideur inquiète de quelqu’un qui craint à chaque moment de glisser et de tomber, mais aussi pouvoir planer et jouer au-dessus d’elle ! Comment pourrions-nous pour cela nous passer de l’art, nous passer des fous ? — et tant que vous aurez encore honte de vous-mêmes, en quoi que ce soit, vous ne pourrez pas être des nôtres !"

 Nietzsche,   Le gai savoir , traduction Henri Albert, 1887
 

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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 14:38
Sur la pardon

"Ce monde inhumain voué non à la justice mais au pardon"   Emmanuel Lévinas

 

""Au fond, le Mal est plus fort que l'Amour et l'Amour est plus fort que le Mal. C'est une contradiction à l'infini, entre deux infinis cela n'a pas de fin, et j'appliquerais volontiers cela au pardon"  Vladimir Jankélévitch 

 

 Sinon, comment pardonner l'impardonnable ?  (F. Schwab, introduction à Le Pardon

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9 novembre 2017 4 09 /11 /novembre /2017 14:05

 

 

« Loin de former l'annonce que je serai défait dans le combat, ou l’excuse de ne pas combattre, la fragilité humaine est par excellence le lieu même de la lutte pour accomplir son humanité en justice et en vérité » et n'est pas  seulement « ce contre quoi je vais, mais ce par quoi je lutte et atteins ma dignité" Robert Maggiori 

http://next.liberation.fr/livres/2017/11/08/au-coeur-du-fragile_1608

 

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