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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 16:24

marie-jo-course1.jpg

 

 Mon dossier "sport" sera en ligne ces jours-ci

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 14:28

Excellente fiche de lecture, à lire ici:

 

http://socio.ens-lyon.fr/agregation/corps/corps_fiche_eliasdunning.php

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 12:46




« Faites du sport : vous ne vivrez pas plus vieux, mais vous vivrez plus jeune », avait coutume de dire Thierry Maulnier. Toutefois, la cause du sport n’est pas gagnée d’avance. Le sport court le même risque que la religion : être réduit à une pratique sociologique, voire à un opium du peuple. C’est à l’évidence un formidable dérivatif aux questions sociales et il y a lieu à critiquer le sport-spectacle. Mais le sport peut aussi se penser autrement. Glorification du corps mais surtout de l’effort du corps, unité de l’âme et du corps. Platon évoque les vertus de la gymnastique (Les Lois, La République). Saint Paul parle longuement de la gymnastique, de la lutte, de la course à pied. C’est à cette dernière activité qu’il assimile souvent sa propre expérience et son propre itinéraire spirituel. « Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée » (Lettre aux Hébreux, 12,1). « J’ai combattu le beau combat, j’ai achevé ma co urse » dit encore Paul. Dans un autre passage il affirme : « Je ne vais pas à l’aveuglette, et je boxe ainsi, je ne frappe pas dans le vide ». Jésus lui même est celui qui a couru devant, le pré-curseur (Lettre aux Hébreux, 6,20). Denis Moreau écrit : « Dans ces moments d’exception que procure l’effort d’endurance, un chrétien trouvera donc comme une jouissance anticipée du corps de gloire que sa foi lui promet pour l’autre vie. Et plus prosaïquement, il est envisageable qu’une pratique effective de la course d’endurance ait fourni à Paul son concept de corps glorieux et certains des éléments qui le constituent ».


Le sport n’est ni un simple spectacle ni un pur hygiénisme. C’est une pratique qui change la pensée elle même. Les choses du corps influent sur celles de l’esprit. L’effort, la recherche de l’allure, la confrontation avec l’adversaire direct (dans le cas du sport pugilistique), ou avec ces adversaires indirects que sont les concurrents (course à pied, course contre la montre…) sont des activités qui changent la vision du monde elle-même. Ainsi tout exercice physique n’est pas du sport, ce qui met à l’écart l’amour, souvent qualifié de « sport en chambre ». (Quoique. Il y a en effet aussi une dimension sportive dans le sexe).


La philosophie est ainsi sur le stade, et la pensée elle-même, comme l’avait bien vu Montherlant dans de nombreux textes des années 20 et 30. Exercices physiques et exercices spirituels sont liés. Nietzsche l’avait dit : on ne pense bien qu’en marchant. Par le sport, l’homme effectue le passage « de la puissance à l’acte » (Aristote). L’homme expérimente aussi le progrès de soi, l’augmentation de soi. Il se maîtrise aussi, ce qui renvoie à une préoccupation du christianisme. Mais il exulte parfois : Apollon et Dionysos. Le sport établit encore une médiation entre l’homme et le monde en amenant ses schémas, ses images, ses représentations. Tout comme l’art et même souvent avec l’art.


Parabole de la société, le sport est compétition avec autrui, mais il est aussi souvent coopération avec autrui. Il est donc sélectif. Il repose sur la distinction entre les nôtres (notre camp) et les autres (les adversaires, le camp d’en face). Il suppose bien sûr des règles précises, comme le jeu, dont il est proche. Dans le rugby, écrit Robert Damien, il faut « être à la fois et en même temps courageux et inventif, élégant et combatif, percutant et dynamique, intelligent et engagé, généreux et contrôlé, explosif et concentré… Des réquisitions antagoniques pour une métamorphose exaltante qu’un certain philosophe appelait la joie ! Qui ne l’a pas connue ne sait pas ce qu’est le bonheur… » Dans le sport cycliste, écrit Jean-François Balaudé « tout se passe comme si l’esprit s’absorbait totalement dans le corps; le résultat n’est pas que l’activité de l’esprit [s’abolisse] en cela même, mais que l’esprit accède, indis cernable du corps, à un plan d’existence exceptionnel ».


Dans tout sport, il s’agit de « se créer un corps plus élevé » (Nietzsche). Ce qui suppose deux principes de base. Considérer que « le corps est chose honorable ». Et que le progrès de soi est possible et louable. Blaise Benoît note ainsi : « une éducation est donc requise pour favoriser l’émergence de cette légèreté, condition d’un surcroît de finesse dans la construction de la relation que nous entretenons avec le monde ».


Pierre Le Vigan


• Denis Moreau et Pascal Taranto (sous la direction de), Activités physiques et exercices spirituels. Essais de philosophie du sport, Vrin, 2008.


• Paru dans Flash, n° 71, du 28 juillet 2011.

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 13:39

C'est le titre de Libé.

 François Hollande explique dans l'article qu'une présidence "normale" ce serait une présidence "morale".
 Michaël Foessel était l'invité de Fr. Culture. Interrogé sur ce thème, il a dénoncé l'usage abusif du terme de "morale" par les politiques, car la morale concerne les intentions (le secret du coeur) or celles-ci n'ont pas à être prises en compte par la politique.
 Toutefois, il est clair que Hollande ne prend pas le mot "morale" dans ce sens strict. Il veut dire seulement que l'on attend des hommes politiques, de l'honnêteté, de la droiture... mais pas forcément un comportement irréprochable dans leur vie intime....

 Je profite de cette occasion pour vous recommander la lecture de quelques ouvrages de M. Foossel, notamment son remarquable petit e anthologie sur "le mal" et son introduction au texte de Kant sur La religion dans les limites de la simple raison

 

http://lewebpedagogique.com/boutique/bac-et-prepas-dossier-de-philosophie-le-mal/

 

http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/articles.php?lng=fr&pg=8109

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 12:47

 

Cours Sarafina, cours ! Blaise Pascal est derrière toi !

(Éthique animale non incluse)

 

 

 

Serge Provost

Professeur de philosophie

 

 

La société du spectacle et du fric fait jouer aux animaux le même rôle de divertissement, en plus grotesque et plus dangereux, que les nains et les bouffons assumaient dans les cours d'Europe durant tout le Moyen Âge. Vous en doutez ?

 

Citius, altius, fortius : pour qui, pourquoi?

 

Ce dimanche 2 octobre 2011, à Longchamp, Sarafina, la pouliche favorite, coqueluche française, ne remporta pas le Prix de l’Arc de Triomphe. Nous ignorerons à jamais l’assentiment transespèce entre Sarafina et Blaise Pascal. «Nier, croire et douter bien sont à l'homme ce que le courir est au cheval.» Pauvre Sarafina, se faire ainsi essentialiser à son seul galop, par un philosophe janséniste de Port-Royal, en plus ! Certes, elle sait courir, la fougueuse; mieux : elle sait et peut gagner et regagner, encore et encore ! Toujours plus citius, altius, fortius, la Safarina ! Mais le fait-elle un peu pour elle, pour son propre plaisir ? Pas si sûr.

 

L‘animal comme bête de spectacle

 

Que cette compétition/spectacle, impliquant de superbes animaux à quatre pattes appartenant à la famille des équidés soit l’occasion d’une brève pensée sur l’usage immoral qu’en fait un autre spécimen appartenant, lui, à l’espèce autoproclamée «élue», homologuée homo sapiens (sage !) — dite aussi race «humaine», si souvent et si moralement oublieuse, pour toutes les autres, de ce noble adjectif (humain !) — qui plus est doublé d’un idéal éthique, par essence performatif (si tu le dis, cela t’engage !). Ouf ! Qui donc disait : «Frères et sœurs, soyez humains avec tout ce qui vit et le monde commence, ici et maintenant, à mieux aller» ?

 

Très loin derrière la popularité du soccer, les courses de chevaux jouissent, néanmoins, d’un engouement planétaire unique. De l’Asie des grands cavaliers mongols à l’Europe des richards roulant en Rolls, en passant par les royautés des déserts torrides de la péninsule arabique où se perpétue la tradition millénaire des grands haras, jusque dans lesA Sarafina recoins perdus de républiques en faillite, dont on ignore les noms imprononçables, où les joueurs compulsifs et les gagne-petit gagent «le tout pour le tout» de leur minuscule pécule.

 

La maltraitance hippique pour l’exploit, donc l’argent

 

En Amérique, pour encore parler d’elle, dans l’état du Kentucky, notamment, l’enthousiasme que les courses de chevaux suscitent relève presque du religieux laïque. Cela dit, ne nous méprenons pas. Ces épreuves de vitesse hippiques, pardonnez la facilité du jeu de mots, ne sont pas, loin de là, toutes épiques, et pis encore, toutes éthiques, car, outre le virus du jeu las vegasien médiatiquement transmis, sait-on seulement que pour atteindre les performances dépassant les limites biologiques et musculaires de ces animaux fougueux et véloces, le dopage et le surentrainement restent la règle, voire la norme ?

 

Sans parler des inévitables chutes et leur série noire : fractures multiples et graves, à l’entraînement ou en course, induisant des euthanasies expéditives, toujours, dit-on, «dans l’intérêt de l’animal, d’abord », mais toujours, aurions-nous envie d’ajouter, «après» les évitables catastrophes – voir les films La Légende de Seabiscuit, de Gary Ross (2003) et Secretariat, de Randall Wallace (2010). 

 

On achève bien les chevaux... même au Canada

 

Revue et mal corrigée, la cultissime scène de course de chars à la romaine du Circus Maximus, comme celle du film Ben-Hur, de William Wyler, (1959) est reproduite, chaque année, presque à l’identique. Où ? En Alberta, capitale du western canadien (hi ha !!!). Au stade McMahon, 40 000 personnes assistent à cette classique annuelle où les quadriges ensauvagés ne se font pas de quartier. Le cheval, le bouc-émissaire désigné, assume tout le tragique et le besoin de sang du vulgum pecus venu, en famille, se distraire un peu. Se distraire, quitte à devoir regarder mourir, en live, de magnifiques chevaux.

 

L’an dernier, en 2010, lors du Stampede de Calgary, six chevaux durent être, une fois de plus, prestement euthanasiés après le clou de la journée : la course de chariots... et patatras ! Fractures ouvertes et crise cardiaque pendant la folle cavalcade furent les motifs invoqués. Insupportable scène de la reconduction du même. Le seul pur sang des chevaux pur-sang qui importe, c’était celui qui abreuvait les sillons de la piste. Au lieu du péplum hollywoodien oscarisé, au lieu des muscles saillants de Chalton Heston, n’était-ce pas plutôt le remake, non fictionnel cette fois, de On achève bien les chevaux (1969) de Sydney Pollack, avec les sœurs de race de «Sabrina la sprinteuse» qui s’évanouissent, s’écrasent et meurent, en lieu et place de la belle Jane Fonda, pas encore devenue la femme millésimée que l’on sait ?

 

Or, n’oublions jamais que ces bombes vivantes de vitesse qui vont mourir à l’ouvrage sont assurées à prix d’or. De mauvaises langues racontent qu’il serait même plus payant de les faire «piquer» que de les mettre à la retraite dans de vertes prairies ensoleillées ou de les consacrer à d’autres desseins strictement reproductifs – de toute façon, dit-on, on dispose déjà, en éprouvettes, du matériel nécessaire à fabriquer l’étoffe des héros des plus grands hippodromes.

 

Pour Sabrina, avec ou sans Blaise Pascal

 

«Nier, croire et douter bien »... de ce que l’humain inflige à l’animal ? Non. J’ai beau réviser mes classiques, Blaise Pascal n’a jamais fait un tel lien. Qu’il me pardonne d’en avoir cherché un. Il faut se rendre à l’évidence, une souris et un éléphant, même gris tous les deux, ne sont pas phylogénétiquement apparentés. Soit ! Et Blaise Pascal n’est pas un défenseur de la cause animalière. Dommage. Est-il pour autant interdit de le penser ? Je hennis ! ô pardon : nenni ! Que nenni ! 

 

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 12:51

autruche.jpg

 

 

 Tout-à-l'heure sur FR 2... face à J.L. Mélenchon..
 Pardon M. d'Ormesson, mais c'est faux.

 Le type même de l'idée toute faite!

 

 1) La plupart des hommes en effet, disent rechercher la justice.  En fait,  ils voudraient bien vivre dans un monde moins injuste, ou moins inégalitaire, ou plus favorable à leurs intérêts.. De là à dire que "nous recherchons tous la justice", il y  a une marge, car personne, pas même les philosophes les plus pointus, n'arrive à formuler un définition claire et universalisable  de ce que signifie le mot "justice".  

  2) "Nous recherchons tous la vérité". C'est totalement faux. Rechercher la vérité, c'est le propre des philosophes, des savants et de quelques autres personnes honnêtes (juges, journalistes etc..) mais la plupart des hommes recherchent  leur intérêt et écoutent leurs passions, sans se soucier de la vérité!

 Comme le dit Nietzsche, les hommes ne recherchent pas la vérité, ils recherchent des certitudes réconfortantes, ce qui est parfois, et même souvent, le contraire (et aussi "La foi rend bienheureux, par conséquent elle ment", merci Nietzsche!)

Et lorque l'on demande aux étudiants ou lycéens: "faut-il préférer l'illusion qui dérange à la vérité qui réconforte? " (sujet que je donne parfois) nombreux sont les élèves qui répondent: "on préfèrera l'illusion qui réconforte".
 La plupart des gens se contrefichent de la vérité...

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 12:45

sarfina-portrait-copie-1.jpgElle est la favorite aujourd'hui à Longchamp.

 

 Quel charme, quelle intelligence, quelle finesse!


 Voici le sujet que j'ai donné à mes élèves de HK vendredi :

 

 "Nier,  croire et douter  bien sont à l'homme ce que le courir est au cheval"Pascal

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 16:46
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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 09:48

 

 

Cours-particulier.jpg

 

 

 

En philosophie, voici les coups de coeur des libraires (au cas où cela vous aurait échappé):

 

Philosophie de A à Z (Hatier): indétrônable numéro UN

http://www.amazon.fr/gp/bestsellers/books/406058/ref=pd_zg_hrsr_b_1_4_last

 

 

 

 Cours particulier de philosophie (Belin)  (en position 77, entre deux Aristote!!!!!!!!!!!!!!!!)

 

http://www.amazon.fr/gp/bestsellers/books/576522/ref=pd_zg_hrsr_b_1_4_last#4

 

Et

 La philo en dix leçons,  proposé directement en ligne:

 

http://lewebpedagogique.com/bac/la-philo-en-10-lecons/

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 17:35
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