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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 13:06

Je suis frappée de constater que seuls les philosophes (et quelques intellectuels comme Oé  et  Hubert Reeves   )     font preuve de lucidité sur ce sujet.

 A ma connaissance, tous, de Gunther Anders  à  Bernard Perret,  Edgar Morin, Michel Henry, en passant par Hans Jonas,  tous tiennent le même discours... (plus ou moins  désespérant!)

 

  Voici ce matin un article remarquable

 "Sortir du nucléaire ou y rester, une même illusion"

 

 Comme l'article est trop long pour être scanné, je vous offre quelques extraits:

 

"Tous (pro et anti nucléaires) fomentent un épais silence sur une angoissante vérité : la nucléarité inéluctable du monde contemporain. En réalité, sortir du nucléaire est impossible. Désirable, souhaitable, nécessaire, mais infaisable.

...

 

"La fermeture d'une centrale est un chantier estimé à 40 ans, en partie inconnu: en réalité plusieurs sicècles à cause des déchets"

...

 " S'informer sur Tchernob yl ou Fukushima, c'est constater que les gouvernements, démocratiques ou non, ont tous menti en permanence, dès le début. La rétention que les gouvernements démocratiques ou non, ont tous meti en permanence, dès le début"

...

" Le nucléaire présente la même structure que l'extrême droite radicale. Le plutonium, c'est de la mort concentrée à taille génocidaire"

...

 "Aussi, vouloir sortir du nucléaire, c'est croire que la démocratie, même représentative, est encore d'actualité; c'est croire à la politique comme amour pratique du vivant, c'est nier la portée politique de ce pouvoir de mort colossal"

 

 

http://www.liberation.fr/terre/01012353455-sortir-du-nucleaire-ou-y-rester-une-meme-illusion

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 12:38

Isabella-Rossellini-3.jpg 

 

 

 

 

"Je dis souvent à mes enfants que le bonheur est aussi une discipline, si quelque chose ne marche pas, on essaye autre chose"  Isabella Rossellini

 

http://www.liberation.fr/monde/01012348250-mamma-bella

 

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 12:13

Russell-copie-1.jpg

 

C'est une illusion, et même une faute,  de croire que la science (la techno-science) a réponse à tout et contient la promesse d' un avenir meilleur:

     

«  Je crois que le contrôle de nos actes par notre intelligence est en fin de compte la chose la plus importante, qui seule permettra  à la vie sociale de rester possible, tandis que la science augmente nos moyens de nous faire du mal les uns aux autres.  L’éducation, la presse, la politique, la religion - en un mot, toutes les grandes forces du monde -, sont actuellement du côté de la non-raison ; elles sont entre les mains de ceux qui flattent le roi Démos(1  afin de le conduire hors du droit chemin. Il ne faut pas chercher le remède à cette situation dans des solutions héroïques et  cataclysmiques, mais dans les efforts des individus pour une conception plus saine et plus harmonieuse de nos rapports avec nos voisins et avec le monde. C'est à l'intelligence, de plus en plus répandue, que nous devons nous adresser pour trouver la solution  des maux dont notre monde souffre ».

Essais sceptiques  p 61, Bertrand Russell

 

 Note : Demos : le peuple en grec

 

 

 

 

 

 

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 17:34

Merci à Jocelyn pour ce lien

http://www.youtube.com/watch?v=H3y5IEPTluk

 

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 10:05

 

 

Nietzsche-par-Munch-copie-1.jpg

 

 Pourquoi restes-tu là  à me regarder?

 


"Observe le troupeau qui paît sous tes yeux : il ne sait ce qu'est hier ni aujourd'hui, il gambade, broute, se repose, digère, gambade à nouveau, et ainsi du matin au soir et jour après jour, étroitement attaché par son plaisir et son déplaisir au piquet de l'instant, et ne connaissant pour cette raison ni mélancolie ni dégoût'. C'est là un spectacle éprouvant pour l'homme, qui regarde, lui, l'animal du haut de son humanité, mais  envie néanmoins son bonheur - car il ne désire rien d'autre que cela : vivre comme un animal, sans dégoût ni souffrance, mais il le désire en vain, car il ne le désire pas comme l'animal. L'homme demanda peut-être un jour à l'animai : M Pourquoi ne me parles-tu pas de ton bonheur, pourquoi restes-tu là à me regarder ? » L'animal voulut répondre, et lui dire : «Cela vient de ce que j'oublie immédiatement ce que je voulais dire » - mais il oublia aussi cette réponse, et resta muet - et l'homme de s'étonner.
Mais il s'étonne aussi de lui-même, de ne pouvoir apprendre l'oubli et de toujours rester prisonnier du passé : aussi loin, aussi vite qu'il coure, sa chaîne court avec lui. C'est un véritable prodige : l'instant, aussi vite arrivé qu'évanoui, aussitôt échappé du néant que rattrapé par lui, revient cependant comme un fantôme troubler la paix d'un instant ultérieur. L'une après l'autre, les feuilles se détachent du registre du temps, tombent en virevoltant, puis reviennent soudain se poser sur les genoux de l'homme. Celui-ci dit alors : "Je me souviens », et il envie  l'animal qui oublie immédiatement et voit réellement mourir chaque instant, retombé dans la nuit et le brouillard, à jamais évanoui."

 

Nietzsche , Considérations inactuelles,  Folio Essais , P 95

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 10:36

C'était donc un sujet sur la mondialisation.. et ,  entre autres,  l'hypothèse d'une gouvernance mondiale (pouvoir au delà des frontières)..
En ce qui concerne les "pouvoirs", on pouvait penser au pouvoir non politique: pouvoir des ONG, des associations internationales (Green Peace, Amnesty International) , des juridictions internationales, et bien sûr au pouvoir des idées (la philosohphie, l'art, le cinéma, notamment hollywoodien : le "soft power").

 

http://www.hansen-love.com/article-le-droit-sans-frontieres-67808648.html

 

http://lewebpedagogique.com/prepa-sciences-po/sujet-corrige-sciences-po-la-mondialisation-est-ce-la-fin-des-frontieres/

 

 

http://www.hansen-love.com/article-l-argent-de-l-influence-64395528.html

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 15:44

Russell-copie-4.jpg

 

 

  Le philosophe est par nature citoyen de l'univers:

 

« L'esprit qui s'est accoutumé à la liberté et à l'impartialité de la contemplation philosophique, conservera quelque chose de cette liberté et de cette impartialité dans le monde de l'action et de l'émotion; il verra dans ses désirs et dans ses buts les parties d'un tout, et il les regardera avec détachement comme les fragments infinitésimaux d'un monde qui ne peut être affecté par les préoccupations d'un seul être humain. L'impartialité qui, dans la contemplation, naît d'un désir désintéressé de la vérité, procède de cette même qualité de l'esprit qui, à l'action, joint la justice, et qui, dans la vie affective, apporte un amour universel destiné à tous et non pas seulement à ceux qui sont jugés utiles ou dignes d'admiration. Ainsi, la contemplation philosophique exalte les objets de notre pensée, et elle ennoblit les objets de nos actes et de notre affection ; elle fait de nous des citoyens de l'univers et non pas seulement des citoyens d'une ville forteresse en guerre avec le reste du monde. C'est dans cette citoyenneté de l'univers que résident la véritable et constante liberté humaine et la libération d'une servitude faite d'espérances mesquines et de pauvres craintes.

Résumons brièvement notre discussion sur la valeur de la philosophie : la philosophie mérite d'être étudiée, non pour y trouver des réponses précises aux questions qu'elle pose, puisque des réponses précises ne peuvent, en général, être connues comme conformes à la vérité, mais plutôt pour la valeur des questions elles-mêmes ; en effet, ces questions élargissent notre conception du  possible, enrichissent notre imagination intellectuelle et diminuent l'assurance  dogmatique qui ferme l'esprit à toute spéculation; mais avant tout, grâce à la grandeur du monde que contemple la philosophie, notre esprit est lui aussi revêtu de grandeur et devient capable de réaliser cette union avec l'univers qui constitue le bien suprême ».

B, Russell, Problèmes de philosophie (1912),

Éd. Pavot, 1975, pp. 185-186.


 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 15:39





Nietzsche-Pimbe.jpg

 

 

C'est à lire ce soir dans le Monde. A cette occasion, je me dis que la philosophie est par nature "sans patrie".

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/30/nietzsche-et-la-philosophie-a-venir_1542998_3232.html

 

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 09:50

Merci beaucoup à Zaki Laïdi ( Directeur de recherche à Sciences-Po).

 Il explique pourquoi le slogan protectionniste est une "imbecillité" (comme moi) mais avec des arguments d'économiste, entre autres..
 Excellent papier!

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/29/absurde-demondialisation_1542434_3232.html

 

 Conclusion: "La démondialisation, c'est la thèse de la préférence nationale appliquée à l'économie. Elle est économiquement inefficace et politiquement effrayante"

A méditer avent votre épreuve!

 

 (voyez aussi à ce sujet le point de vue de Montesquieu, Kant, Constant etc.. sur les bienfaits du commarce)

 

 

 Il est aussi pour la taxe carbone (comme moi). On se souvient qu'elle a été combattue par le PS ..

 

"Taxe carbone et idées courtes":

 

http://hansen-love.blogspot.com/2009/09/taxe-carbone-et-idees-courtes.html

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 16:43

Enjeun décisif de la Présidentielle: " "on contate que les réformes sont d'autant plus radicales et contraintes qu'elles sont tardives" par Stéphane Boujnah

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/27/affronter-l-enorme-dette-publique_1541329_3232.html

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