Je suis frappée de constater que seuls les philosophes (et quelques intellectuels comme Oé et Hubert Reeves ) font preuve de lucidité sur ce sujet.
A ma connaissance, tous, de Gunther Anders à Bernard Perret, Edgar Morin, Michel Henry, en passant par Hans Jonas, tous tiennent le même discours... (plus ou moins désespérant!)
Voici ce matin un article remarquable
"Sortir du nucléaire ou y rester, une même illusion"
Comme l'article est trop long pour être scanné, je vous offre quelques extraits:
"Tous (pro et anti nucléaires) fomentent un épais silence sur une angoissante vérité : la nucléarité inéluctable du monde contemporain. En réalité, sortir du nucléaire est impossible. Désirable, souhaitable, nécessaire, mais infaisable.
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"La fermeture d'une centrale est un chantier estimé à 40 ans, en partie inconnu: en réalité plusieurs sicècles à cause des déchets"
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" S'informer sur Tchernob yl ou Fukushima, c'est constater que les gouvernements, démocratiques ou non, ont tous menti en permanence, dès le début. La rétention que les gouvernements démocratiques ou non, ont tous meti en permanence, dès le début"
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" Le nucléaire présente la même structure que l'extrême droite radicale. Le plutonium, c'est de la mort concentrée à taille génocidaire"
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"Aussi, vouloir sortir du nucléaire, c'est croire que la démocratie, même représentative, est encore d'actualité; c'est croire à la politique comme amour pratique du vivant, c'est nier la portée politique de ce pouvoir de mort colossal"
http://www.liberation.fr/terre/01012353455-sortir-du-nucleaire-ou-y-rester-une-meme-illusion