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Toutes les barrières du monde ne pourront endiguer cette vague de détresse. Il en est du désespoir comme de l'eau : rien ne l’arrête, elle finit toujours par trouver son chemin.
L’histoire n'est jamais amnésique et mettra en relief où nous auront mené cette lâcheté collective et nos petits remaniements. Nul doute qu’elle nourrira à brève échéance la haine de demain à notre égard.
Mettons-nous une seconde dans la peau de ces pauvres damnés qui ont fui la barbarie et la mort, ont rejoint l’Europe ou ses frontières aux termes d’une odyssée inhumaine pour échouer ici ou là dans un nouvel enfer, parqués comme des pestiférés ». Nicolas Hulot, Le Monde, lundi 2 mai 2016