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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 12:41

Chers amis,

J' ai été interviewée par une journaliste danoise... Si quelqu'un comprend le danois, merci de me le signaler. J'aimerais savoir ce que .. je dis !

 

 

 

 

 

« Når et folk føler sig truet, rykker det sammen. Men det rejser også spørgsmålet om, hvordan den fælles identitet skal defineres,” påpeger Laurence Hansen-Løve.

Hun er professor i filosofi , underviser ved den videregående uddannelsesinstitution Ipesup i Paris og bor ikke langt fra det terrorramte kvarter omkring Bataclan. I sine seneste bøger har hun bearbejdet de filosofiske spørgsmål, terrorismen stiller det franske samfund.

”Vi har defineret det onde. Terrorhandlinger mod uskyldige mennesker er et indiskutabelt udtryk for det onde. Men hvad er det gode? Det er det, vi kæmper med at definere. Hver dag, når jeg følger mit barnebarn i skole, skal jeg forklare hende, hvorfor der er soldater i gaderne, og det er ikke nok at sige, at terroristerne repræsenterer barbariet og ’vi’ repræsenterer civilisationen. Vi skændes jo om, hvad vi mener med ord som demokrati, verdslighed og national identitet. Terroren har vist os, at vi har brug for at finde en form for universelt grundlag for vores civilisation, der har mistet kristendommen som fælles referenceramme,” mener Laurence Hansen-Løve. « 

 

 

 

https://www.kristeligt-dagblad.dk/udland/terroristerne-forlod-menneskeheden-da-de-angreb-os

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 15:06

 

Voici mon article paru ce matin dans l'HUMA dans une version plus complète 

 

 

 

 

 L’élection de Donald Trump produit un effet de sidération et d’effroi.   Est-elle  pour autant une véritable surprise? Elle ne constitue en réalité que  le dernier avatar  d’une déferlante xénophobe qui  se propage à la vitesse de la lumière non seulement en Occident mais sur la planète tout entière. Une telle  vague proto-fasciste - plutôt que « réactionnaire » - est comparable  au réchauffement climatique  dont on sait que  la progression est inexorable  sans être pour autant en mesure d’en prévoir les différents aléas. Car, si la révolution anti « système »  à laquelle nous assistons aujourd’hui comporte des éléments conjoncturels ( la crise de 2008, le désespoir  des recalés de la mondialisation, la  désindustrialisation,  l’environnement dévasté, les zones rurales abandonnées  etc.)  elle  renvoie sans doute  également  à une crise plus profonde et plus dévastatrice encore. C’est  celle qui  a trait à la  représentation  désormais négative des institutions démocratiques et  de ces   fameuses « élites »   qui s’obstinent à  les avaliser. 

      Aux yeux de  certains  observateurs quelque peu désabusés  -   dont je suis -  il est clair que la démocratie est un système qui porte en lui les germes de sa propre destruction. Cette précarité tiendrait à deux  raisons  principales.  En ce qui concerne la première, elle est tellement  évidente qu’elle ne souffre aucune contestation: théoriquement irréprochable,  la démocratie repose en fait sur deux énormes mensonges.   Selon le premier,  le peuple gouverne,  tandis que suivant le second,  nos lois  assurent  l’égalité « en droit »  de tous les  hommes. Il est clair qu’un régime présentant  un tel décalage entre ce qu’il promet ce qu’il réalise, à savoir  une inégalité exponentielle,  le mépris des laissés-pour-compte etc.,  est profondément déceptif. En ce sens, il alimente  une réserve inépuisable de rage et de ressentiment.  

  En second lieu, la démocratie est, un régime hautement inflammable, comme l’ont noté d’emblée les penseurs « réactionnaires » mais néanmoins clairvoyants que furent  Platon,  Aristote et quelques autres. Pourquoi ? Parce que ce  type de gouvernement  aimante  des personnalités non moins  charismatiques qu’incompétentes, au détriment  d’acteurs moins flamboyants, mais  plus sages ou tout au moins plus expérimentés. C’est ainsi qu’accèdent systématiquement  au pouvoir aujourd’hui des stars de télé-réalités et autres bouffons médiatiques  dont le pouvoir maléfique reste à ce jour en cours d’évaluation. On sait par exemple que  Donald Trump, qui  jure de rétablir la torture,  se vante de savoir « attraper les femmes par la chatte », que  Rodrigo Dutertre traite le pape de « fils de pute » et s’amuse du viol d’une religieuse, tandis que Vladimir Poutine promettait   (en 2015)  de « butter  les terroristes   jusque  dans les chiottes» etc.  On peut supposer que ce type de propos  relève d’un comique macabre et n’annonce pas nécessairement   une politique conséquente.  Cependant -  hélas - le denier triomphe en date de l’un  ces  grossiers personnages  - celui de Donald Trump aux Etats-Unis  - ne fut  possible, comme le montre l’écrivain  Paul Berman (le Monde du 11 novembre 2016) que dans le contexte d’un « effondrement sans précédent des institutions américaines ». Si cette analyse est exacte, c’est la démocratie elle-même qui, à la manière d’une maladie auto-immune, parasite et neutralise ses propres  anti-corps - syndicats, partis politiques, journalistes et grands médias.  Avant de gravir les échelles du pouvoir, les démagogues populistes détraquent le système démocratique  en actionnant toujours les mêmes ressorts - ces fameuses passions « tristes » (Spinoza) ou encore « réactives »(Nietzsche) que la droite qualifie perfidement de « populaires ». Ces  déclinaisons de   la haine - ressentiment, indignation, jalousie  etc.. - dont se  nourrissent les grands prédateurs du politique  ne sont pourtant  pas en elles-mêmes condamnables ni forcément pathogènes. Cependant, canalisées par des marionnettistes de haut vol,  elle ne contiennent pas précisément  la promesse de  politiques  ouvertes, humanistes et fraternelles. 

          Parfaitement  conscient du drame  qui se jouait bien en amont des élections,  le cinéaste Michael Moore avait pronostiqué l’élection de Trump. Son analyse (Huffington post,  07/2016) pointait  un dernier  paramètre, parfois  négligé,  et pourtant déterminant.  L’électeur  suprématiste  blanc est animé par la haine des élites mais aussi  par la frayeur que lui inspire  la « féminazie »,  ce monstre « qui saigne de partout » (Trump)  et qui ose même  viser   la Maison Blanche  : « Puisque les animaux ont maintenant des droits » , s’étrangle le  « petit  mâle  blanc en danger » , « pourquoi pas un hamster demain à la tête du pays? ». 

  Autant de considérations troublantes et déprimantes  qui pourraient paraître nous éloigner de Spinoza, lui qui tenait la démocratie pour le meilleur des régimes - le plus naturel en même temps que  le plus raisonnable.  Anticipant les Lumières, le philosophe pensait que les hommes ont tout intérêt à se soumettre à  la loi d’une saine république conformément aux  directives de cette  Raison que tous les hommes ont en partage et qui parle d’une seule voix, douce et tempérée.  Las  !  Le seul fait que nombre de femmes aient pu voter pour ce « club de la  testostérone » qu’incarnent Trump, Poutine etc… tend à invalider  le bel axiome spinoziste.  Notons également  que les « Grands Mâles Dominants » qui sont  aux commandes actuellement des plus  grandes puissances mondiales n’ont aucune  raison de renoncer à ces postures martiales, narcissiques et tapageuses qui leur réussissent si bien.

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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 12:29

« La plupart des crimes étant des actes de somnanbules, on aurait intérêt à réveiller le terrible dormeur » Paul Valery
 

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 17:14

Merci pour cet article que je recopie car on me dit que le site n'est plus accessible

 

 

Le temps de la résistance civile
SEMELIN Jacques, le 18/12/2015 à 0h00 pour LA CROIX

 


On ne peut plus échapper à ce terrible constat: le retour de « la peste » en Europe, singulièrement en France. Certes, elle ne prend pas le même visage que celui décrit dans le roman de Camus, mais n'en est pas moins contagieuse. La Cité est aujourd'hui gagnée par la peur, ou plutôt par une angoisse diffuse qui risque de dresser les individus les uns contre les autres. La peste ronge les esprits jusqu'aux plus intelligents. Ce mouvement ne date pas d'aujourd'hui, prenant racine dans le chômage de masse et le ressentiment de tous ceux qui se sentent méprisés et rejetés. Dans ce pays, ça sent la guerre.
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L'histoire nous apprend qu'il existe deux remèdes à la peste, qui, en voulant répondre au mal, contribuent au contraire à l'aggraver. Le premier est celui de la clôture identitaire, d'un « nous » triomphant – décomplexé – qui s'affirme contre un « eux » à vilipender et exclure. Il focalise l'anxiété collective sur une figure de l'ennemi intérieur, à la fois imaginaire et réelle. Alors, on devrait avoir moins peur puisqu'on sait qui haïr. Dans les années 1930, c'était le « juif ». Aujourd'hui c'est le « musulman », quoique l'antisémitisme soit loin d'avoir disparu. En résultent des discours xénophobes qui appellent au rejet de cet « autre en trop », vu comme une cinquième colonne. Certains ne se contentent pas de discours, ils passent à l'acte islamophobe.

Le second remède est la surenchère sécuritaire, exigeant un État toujours plus fort. Ce besoin de sûreté, certes légitime, entraîne une surenchère démagogique entre les élites politiques, chacun accusant son rival de ne pas aller assez loin. Mais aller jusqu'où? Jusqu'à créer des camps d'internement pour étrangers, comme la fait le gouvernement Daladier en 1938, puis le régime de Vichy pour les juifs? Cette demande d'une sécurité totale est illusoire: chacun sait que le risque zéro n'existe pas et la conséquence inévitable est l'atteinte aux libertés. La promulgation de l'état d'urgence en est l'indicateur. Preuve en sont les interdictions qui ont pesé sur les manifestations dans le contexte de la COP21. Aux fins de prévenir une action terroriste, les forces de l'ordre ont réprimé des manifestants non violents qui se battent pour la vie.

Heureusement, il existe un troisième remède à la peste, qui tient aux ressources propres de la société civile. Mes quelque trente années de recherches sur les résistances non armées tendent à le montrer, y compris dans des situations d'extrême violence: l'antidote à la peste, c'est déjà l'entraide spontanée entre les individus, telle qu'elle s'est aussitôt exprimée avec les victimes des attentats; des jeunes ont su tout de suite utiliser les réseaux sociaux en ce sens. Dans le quotidien, elle se traduit par un geste d'amitié et de convivialité avec celui ou celle qui est stigmatisé. Plus encore, c'est une solidarité agissante et organisée envers cet « autre en trop ». C'est la volonté commune de se reconnaître autour des mêmes symboles, pour faire preuve de cohésion sociale. C'est une manière de résister par son mode de vie: « Non, ils ne m'auront pas: je vais retourner boire un verre à cette terrasse de café, aller au concert, faire mes courses dans ce centre commercial. »

C'est une résistance du quotidien contre la peur, qui passe par la parole et la sociabilité. C'est toujours en groupe et à travers le groupe que l'on réussit à dépasser sa peur. Et tant mieux si on décroche de temps en temps des chaînes d'information, ces premières pourvoyeuses de l'anxiété publique. Bref, le temps est au développement d'une résistance civile, de l'intime et du partage. Qui sait si elle se transformera un jour en une force du nombre dans l'espace public? C'est une résistance de vie, qui nous fait redécouvrir les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, et qui donne sens à nos fragiles existences. Après tout, « les peuples n'ont jamais que le degré de liberté qu'ils conquièrent sur la peur » (Stendhal).

 

(1) Professeur à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences-Po) et directeur de recherche au CNRS, Jacques Semelin a créé à l'Institut un cours sur les génocides et violences de masse. Il a publié, entre autres livres majeurs: Sans armes face à Hitler. La Résistance civile en Europe (1939-1943), Payot, 1989; Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides, Seuil, 2005; Face au totalitarisme, la résistance civile, André Versaille, 2011; Persécutions et entraides dans la France occupée. Comment 75 % des juifs de France ont échappé à la mort, Seuil, 2013.
SEMELIN Jacques

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 11:13
Laïcité
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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 21:51

"A l'instant, le très beau, digne et émouvant discours de Hillary. Quelle déception ! Quelle tristesse ! C'est le combat personnel de toute une vie qui s'effondre et avec cet effondrement, l'espoir de dizaines millions de gens, à travers le monde.
J'ai passé la nuit à suivre avec un effroi croissant les résultats. A 1h du matin, la victoire est presque certaine, à 5h, la vague rouge l'emporte progressivement sur le bleu, à 7h, tout est perdu.
Aujourd'hui, nous sommes nombreux à être secoués et profondément inquiets par ce résultat auquel personne ne s'attendait. Nos sociétés démocratiques sont profondément fragilisées par les dynamiques de transformation qui les travaillent et les déstructurent. Songez, par exemple, que sur 100 emplois perdus aux Etats-Unis, 17 sont dus aux délocalisations et 83 à la robotisation, et le processus n'en est qu'à ses débuts, tant le progrès technologique s'accélère à une vitesse exponentielle. Pas étonnant dans ces conditions que ce soient les catégories sociales menacées de prolétarisation qui aient massivement votées pour un candidat qui aura su - reconnaissons-lui ce mérite - s'adresser à leur souffrance. Et puis, aux Etats-Unis comme partout ailleurs, on assiste à l'immense déconsidération qui frappe les élites politiques et, par ricochet, Hillary, la patricienne, creusant le lit du populisme.
Nous reste un bel espoir :
La première femme présidente des États-Unis sera Michelle Obama et ce sera, je veux bien en faire le pari, pour bientôt. So cheer up, friends !"

 

Merci Michel T.

 

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6 novembre 2016 7 06 /11 /novembre /2016 13:31

http://locobio.org/

Merci Yolaine

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 13:43

 "Sont « violents », en toute rigueur, tous les comportements qui constituent un usage illégitime de la force en vue de détruire l’autonomie  d’un autre homme,   (ou de plusieurs, ou d’un ordre humain),  de détruire son intégrité, d’entamer ou de nier sa dignité et sa liberté. La violence peut prendre les formes les plus diverses selon les époques et les sociétés, depuis l’exploitation des plus faibles par  les plus forts, les sacrifices humains au nom des intérêts supérieurs de la communauté, les guerres de toutes sortes,  la violence de l’exclusion et de la discrimination dans les sociétés avancées aujourd’hui. Mais il existe aussi de nombreuses formes de violences   plus feutrées, comme  celles qui relèvent de l’endoctrinement et de toutes les formes de lavage de cerveau. De telles violences ne comportent pas la moindre dimension « polémique » (de polemos : lutte, combat). Par ailleurs, aujourd’hui,  les nouvelles armes de guerre (bombes atomiques, armes biologiques et chimiques, frappes chirurgicales, mines antipersonnelles) permettent aux agresseurs de ne pas se mettre en jeu  physiquement dans la bataille.  De façon plus générale,  les hommes qui commanditent les guerres ne sont pas ceux qui vont  risquer leur vie sur le champ de  bataille.  Il faut d’ailleurs noter que, même en temps de paix, tuer quelqu’un ou décider de le tuer n’a rien à voir avec l’affronter. La situation la plus exemplaire est à  cet égard celle du poseur de bombe : la violence de l’acte terroriste est paroxystique, et pourtant il n’y a pas  à proprement parler d’affrontement entre ceux qui fomentent les attentats et ceux qui les subissent.  En bref et pour en finir sur ce point : l’affrontement n’est pas toujours violent et un monde sans violence n’est pas nécessairement un monde sans affrontement. Inversement, un « monde » ultra violent  (un  camp de rééducation) peut parfaitement ignorer totalement toute forme d’affrontement. Mais la notion de « monde » est elle aussi porteuse de nombreuses ambiguïtés."

Extrait de mon livre: Cours particulier de philosophie, Questions pour le temps présent, Belin, 2016


 Da

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 11:29

L’attitude de la psychoéducatrice Elsy Fneiche, une Québécoise de confession musulmane, me semble assez représentative :

Tout comme le Nouvel An et d’autres fêtes chrétiennes, nous avons fini par faire une place à cette pratique culturelle dans nos vies… De nombreuses familles musulmanes résidant au Québec réalisent qu’outre le Noël religieux, il existe aussi un Noël culturel porteur de valeurs d’harmonie et de rassemblement. Ainsi, malgré les différences religieuses, certains musulmans ont pris coutume de souligner cet évènement. Que ce soit aux fêtes de bureau ou de façon plus familiale, ceux-ci ont trouvé leur façon d’échanger des traditions du pays d’accueil. De la même façon que bon nombre d’amis non musulmans viendront partager avec nos familles des soupers du mois de Ramadan, mois de la générosité.

http://www.lactualite.com/politique/qui-a-interet-a-alimenter-la-guerre-contre-noel/

 

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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 12:29

C'est très étrange ces hommes politiques qui ne connaissent pas la différence, manifestement , entre guerres, crimes de guerre et crimes contre l'humanité...

 C'est la cas aussi de Mélenchon qui considère, que toute guerre est une succession de crimes.. il faut mieux entendre ça que d'être sourd..

 Ce n'est pas parce que la communauté internationale est impuissante qu'il faut dédouaner Assad de ces crimes... et les minimiser !

 

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/des-crimes-guerre-syrie-melenchon-parle-bavardages-1519421

http://www.liberation.fr/planete/2016/08/25/armes-chimiques-les-preuves-de-l-onu-contre-damas_1474677

Un crime contre l'humanité n'est pas un crime de guerre, il peut être effectué et surtout décidé en dehors d'un contexte de guerre...


Sur le soupçon de crime contre l'humanité  commis par le  régime de entre 2011 et 2013 :

http://www.liberation.fr/planete/2015/09/29/syrie-enquete-ouverte-en-france-visant-le-regime-assad-pour-crimes-de-guerre_1393800

 

 

 

 

 

 

 

 

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