http://www.liberation.fr/debats/2016/04/11/la-supercherie-antiraciste_1445434
"Etre antiraciste, c'est défendre l'universalité de nos valeurs et l'unité du genre humain" Alain Jakubowicz
Sur les dérives de l' antiracisme, tout avait déjà été dit par P.A. Taguieff dans La force du préjugé, en 1987
« On ne peut sans contradiction prescrire en même temps la défense absolue de l’individu détaché et celle de la communauté d’attachement, réclamer à la fois le respect de la différence individuelle (respecter également toutes les variations individuelles) et le respect de la différence communautaire (respecter, sans les hiérarchiser, toutes les entités collectives : ethnies, cultures, etc.) ».
Bref, (selon moi) entre l’idée républicaine universaliste, qui se fonde sur l’axiome d’une possible entente rationnelle entre les hommes, par-delà les frontières et les traditions, et la conception différentialiste de la tolérance, qui commande de respecter absolument et prioritairement les identités et les exigences communautaires, un choix s’impose. La première conception postule l’unité en droit de l’humanité, tandis que la seconde revient, au bout du compte, à concevoir l’humanité comme essentiellement et définitivement divisée.