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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 09:57

 

 

enfants-portables.jpg

 

 

Voici comment la société nous infantilise:

 

http://www.slate.fr/lien/64497/societe-infantilise-adultes

 

 

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 09:50

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folle-du-portable.jpg

 

Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le

 monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie.

Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre?

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1840), Éd. Gallimard, 1968, pp. 347-348.

 

 

 

 

 

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 15:45

walden-thoreau.jpg

 

 "Mieux que l'argent, l'amour, la gloire, donnez-moi la vérité" H.D. Thoreau

 

http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-la-pensee-americaine-24-walden-de-henri-david-thore

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 13:08
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  Cournot se demande si l’idée prétendument laïque de progrès n’est pas  une simple reconduction de ce préjugé religieux. Or toutes les religions, mêmes "laïques",  sont dangereuses selon lui. Voici pourquoi:
 
 
 
 "Aucune idée, parmi celles qui se réfèrent à l’ordre des faits naturels, ne tient de plus près à la famille des idées religieuses que l’idée de progrès, et n’est plus propre à devenir le principe d’une sorte de foi religieuse pour ceux qui n’en ont plus d’autre. Elle a, comme la foi religieuse, la vertu de relever les âmes et les caractères. L’idée du progrès indéfini, c’est l’idée d’une perfection suprême, d’une loi qui domine toutes les lois particulières, d’un but éminent auquel tous les êtres doivent concourir dans leur existence passagère. C’est donc au fond l’idée du divin ; et il ne faut point être surpris si, chaque fois qu’elle est spécieusement  invoquée en faveur d’une cause, les esprits les plus élevés, les âmes les plus généreuses se sentent entraînés de ce côté. Il ne faut pas non plus s’étonner que le fanatisme y trouve un aliment, et que la maxime qui tend à corrompre toutes les religions, celle que l’excellence de la fin justifie les moyens, corrompe aussi la religion du progrès".
 
 
 
Antoine Augustin Cournot
 
Considérations sur la marche des idées et des événements dans les temps modernes (1872) Livre VI, chap 6, Vrin, 1973, p 535
 
 
 
 
 
 
 
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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 12:57

 

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La  morale contre nature

« Toutes les passions ont une période où elles sont seulement néfastes, où elles rabaissent leur victime de tout le poids de la bêtise, - et plus tard, une autre, beaucoup plus tardive, où elles se marient à l'esprit, se  « spiritualisent ». Autrefois, à cause de la bêtise de la passion, on faisait la guerre à la passion elle-même: on jurait sa perte, - tous les monstres moraux anciens sont là-dessus d'accord: « il faut tuer les passions ». La fameuse maxime de ce genre se trouve dans le Nouveau Testament, dans  ceSermon sur la montagne où, soit dit entre parenthèses, l'élévation  de  la vue fait totalement défaut. C'est là qu'il est dit par exemple, avec application à la sexualité: « si ton œil entraîne ta chute, arrache-le [1] »; par bonheur aucun chrétien ne suit ce précepte. Anéantir les passions et les  désirs à seule fin de prévenir leur bêtise et les conséquences désagréables de leur bêtise, voilà qui ne nous paraît aujourd'hui qu'une forme aiguë bêtise. Nous n'admirons plus les dentistes qui arrachent les dents pour qu'elles cessent de faire mal... Reconnaissons d'ailleurs en toute justice que l'idée de « spiritualisation de la passion » ne pouvait absolument pas être conçue sur le terrain qui a donné naissance au christianisme. Car l'Église  primitive luttait, on le sait, contre les « intelligents » au bénéfice des « pauvres en esprit» : comment attendre d'elle une guerre intelligente contre la passion? - L'Église combat la passion par l'excision: sa pratique, son  « traitement », c'est le castratisme. Jamais elle ne demande: « comment spiritualiser, embellir, diviniser, un désir? » - de tout temps elle a insisté, dans sa discipline, sur l'extirpation (de la sensualité, de l'orgueil, de la passion  de dominer, de posséder et de se venger). Or attaquer les passions à la racine,   c'est attaquer,  la vie à la racine: la pratique de l'Église est hostile à la vie ».

Nietzsche, Crépuscule des Idoles (1888) traduction de É . Blondel, Éd. Hatier, 198:), p. il

l) Evangile selon Saint  Marc,9: 47. Littéralement: « est pour toi un obstacle qui te fait tomber> Nietzsche cite la traduction de Luther, qui transpose: « si ton œil te cause de la gêne », est erroné de traduire: " si ton œil te fait fauter ». [Note du traducecur.]

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 12:26

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 Je n'ai pas encore lu les livres de Frédéric Lenoir, mais je me sens  en phase avec lui. Ses références: Socrate, Jésus, et Bouddha. Et cette idée qu'il faut d'abord opérer un retour sur soi, si l'on veut avaoir une chance de changer le monde.

 J'espère que nos amis américains, qui , pour 38 % d'entre eux, ne croient pas au changement climatique, vont eux aussi être enfin sensibles à ce type d'arguments...

 

http://www.evene.fr/livres/livre/frederic-lenoir-la-guerison-du-monde-1247581.php

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 14:54
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 Même si nous sommes tous révoltés par l’injustice, il ne nous est pas facile pour autant de définir simplement  ce que désigne ce mot de « justice ». Est-ce le droit ? Nous savons tous qu’un homme injuste peut être dans son droit, qu’une décision injuste peut-être légale, et que la justice n’est pas toujours « droite » (rigide) mais qu’elle est parfois sinueuse (souple).  La justice est-elle l’égalité ? Mais traiter également des hommes différents ayant des demandes , des besoins ou des exigences variées  n’est-ce pas injuste ? La justice, est-ce la rigueur morale ? Mais dans ce cas, quelle est la différence entre la justice et la vertu ? 
 
Vertu et équité
 
 En un premier sens,  le juste est synonyme de moral, ou encore de vertueux. Socrate était un homme juste, ce qui signifie qu’il était bon  et intègre. Le juge doit être « juste », cela signifie qu’il doit être soucieux d’appliquer le droit avec à la  fois rigueur et souplesse. Les décisions rendues par un homme juste seront équitables. L’équité, est, selon Aristote, l’esprit de justice qui peut être défini comme le souci  de « rendre à chacun ce qui lui est dû ». Mais comment savoir ce qui est dû à chacun ? Et qui est à même d’en décider ? Tous les hommes n’ont-ils pas également le droit d’avoir des droits ? Mais quels droits ?
 
La justice, la loi  et le droit
 
Etant donné la difficulté, voire l’impossibilité,  de s’entendre sur « ce qui est dû à chacun » d’un point de vue subjectif, ou  même moral, les sociétés ont fixé des règles que tous approuvent théoriquement et qui constituent le « droit ». Dans une société démocratique, la loi fixe le droit c’est-à-dire l’ensemble des normes et des règles qui déterminent ce qui est permis et ce qui est interdit dans une société donnée. Ces règles établissent une sorte de périmètre à l’intérieur duquel chacun fait ce qu’il veut (la vie privée)  et à l’extérieur duquel, en  revanche,  on ne peut faire que ce qui ne nuit pas à autrui dans le cadre des  institutions. Dans une démocratie, le droit est fixé par la « volonté générale ». Mais dans de très nombreux pays le droit dit « positif » est conforme à la religion ou à l’ensemble des traditions du pays. Bien souvent le droit ne fait alors que traduire et cautionner des relations de force instaurées par l’Histoire, et non pas un véritable souci de justice respectueux des droits individuels des hommes. Le mythe d’Antigone illustre cette idée d’un conflit toujours possible entre la conscience morale et le « droit positif »
 
Une exigence d’universalité
 
 La « justice positive », c’est-à-dire l’ensemble des règles instituées par les hommes tout au long de leur histoire conformément aux croyances propres à leur culture, varie selon les époques et les sociétés.  Elle est largement conventionnelle et donc toujours contestable,  jamais satisfaisante. Le philosophe Pascal ironise sur cette soi-disant « justice » qui varie d’une contrée à l’autre « Vérité en deçà des Pyrénées, écrit-il, erreur au-delà. Plaisante justice qu’une rivière borne ». Le souci actuel de traiter tous les hommes, en n’importe quel point de la planète, en respectant leurs droits fondamentaux, et tout d’ abord leur dignité, s’il inspire les tribunaux internationaux, heurte de plein fouet la « raison d’Etat » ou les traditions de certains pays. La peine de mort, la torture,  l’esclavage des enfants sont encore tolérés par certaines nations. Ces pratiques ne sont pas "justes" du point de vue de la justice universelle. Mais pour de nombreux Etats, l’idée même de « justice universelle » reste une fiction, voire un alibi pour les puissances qui s’en réclament. Pourtant aucune justice ne peut se reposer exclusivement sur les traditions ou la religion pour établir sa validité.
 
 
Pour une version longue:
 
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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 14:46

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« Une cité est par nature antérieure à une famille et à chacun de nous. Le tout, en effet, est nécessairement antérieur à la partie, car le corps entier une fois détruit, il n’y a plus ni pied ni main, sinon par homonymie, comme quand on parle d’une main de pierre, car c’est après la mort qu’une main sera telle, mais toutes les choses se définissent par leur fonction et leur vertu, de sorte que quand elles ne les ont plus il ne faut pas dire qu’elles sont les mêmes, mais qu’elles n’ont que le même nom. Que donc la cité soit à la fois par nature et antérieure à chacun de ses membres, c’est clair. S’il est vrai, en effet, que chacun pris séparément n’est pas autosuffisant, il sera dans la même situation que les autres parties vis-à-vis du tout, alors que celui qui n’est pas capable d’appartenir à une communauté ou qui n’en a pas besoin parce qu’il se suffit à lui-même n’est en rien une partie d’une cité, si bien que c’est soit une bête soit un dieu. C’est donc par nature qu’il y a chez tous les hommes la tendance vers une communauté de ce genre, mais le premier qui l’établit n’en fut pas moins cause des plus grands biens. De même, en effet, qu’un homme accompli est le meilleur des animaux, de même aussi quand il a rompu avec loi et justice est-il le pire de tous. Car la plus terrible des injustices c’est celle qui a des armes. Or l’homme naît pourvu d’armes en vue d’acquérir prudence et vertu, dont il peut se servir à des fins absolument inverses. C’est pourquoi il est le plus impie et le plus féroce quand il est sans vertu et il est le pire des animaux dans ses dérèglements sexuels et gloutons. Or la vertu de justice est politique, car la justice introduit un ordre dans la communauté politique, et la justice démarque le juste de l’injuste ».

               Les politiques, Livre I, chapitre 2, trad. P. Pellegrin, Garnier-Flammarion, 1990, pp.92-93

 

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 18:20

 Baleine-beluga.jpg

 

"La sensibilité animale demeure une "vérité refoulée" que tout le monde connaît mais préfère oublier"

 

 

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/10/25/etres-sensibles-sujets-de-droit_1781100_1650684.html

 

 Selon  Geogre Champouthier,souvent cité sur ceblog,  on peut classer les animaux en trois groupes:

 

"d'une part les vertébrés à sang chaud (mammifères et oiseaux) et sans doute les céphalopodes; d'autre aprt les vertébrés à sang froid  (reptiles , batraciens et poissons) et peut-être quelques invertébrés "intelligents" tels les crustacés décapodes; et enfin tous les autres"

 

J'espère que les huîtres (dont Descartes se demandait si elles avaient une âme) ne sont pas des crustacés décapodes ( décapodes??? à dix pattes?) De toute façon je n'en mange pas. Le foie gras non plus.

 Qui a entendu le chant de la baleine béluga?

 

http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/10/23/01008-20121023ARTFIG00346-une-baleine-imite-la-voix-de-l-homme.php

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 14:01

Très bientôt nous saurons fabriquer un enfant  à partir des cellules de deux hommes ou de deux femmes.

 On saura aussi fabriquer un ovule et des spermatozoïdes à partir d'une seule personne...

 Bonjour  Frankenstein !

 Bienvenue à Gattaca

 

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/10/25/biologie-et-homoparentalite_1781091_1650684.html

encore merci la science!

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