Voici comment la société nous infantilise:
http://www.slate.fr/lien/64497/societe-infantilise-adultes
Voici comment la société nous infantilise:
http://www.slate.fr/lien/64497/societe-infantilise-adultes
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Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le
monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie.
Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre? "
Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1840), Éd. Gallimard, 1968, pp. 347-348.
"Mieux que l'argent, l'amour, la gloire, donnez-moi la vérité" H.D. Thoreau
La morale contre nature
« Toutes les passions ont une période où elles sont seulement néfastes, où elles rabaissent leur victime de tout le poids de la bêtise, - et plus tard, une autre, beaucoup plus tardive, où elles se marient à l'esprit, se « spiritualisent ». Autrefois, à cause de la bêtise de la passion, on faisait la guerre à la passion elle-même: on jurait sa perte, - tous les monstres moraux anciens sont là-dessus d'accord: « il faut tuer les passions ». La fameuse maxime de ce genre se trouve dans le Nouveau Testament, dans ceSermon sur la montagne où, soit dit entre parenthèses, l'élévation de la vue fait totalement défaut. C'est là qu'il est dit par exemple, avec application à la sexualité: « si ton œil entraîne ta chute, arrache-le [1] »; par bonheur aucun chrétien ne suit ce précepte. Anéantir les passions et les désirs à seule fin de prévenir leur bêtise et les conséquences désagréables de leur bêtise, voilà qui ne nous paraît aujourd'hui qu'une forme aiguë bêtise. Nous n'admirons plus les dentistes qui arrachent les dents pour qu'elles cessent de faire mal... Reconnaissons d'ailleurs en toute justice que l'idée de « spiritualisation de la passion » ne pouvait absolument pas être conçue sur le terrain qui a donné naissance au christianisme. Car l'Église primitive luttait, on le sait, contre les « intelligents » au bénéfice des « pauvres en esprit» : comment attendre d'elle une guerre intelligente contre la passion? - L'Église combat la passion par l'excision: sa pratique, son « traitement », c'est le castratisme. Jamais elle ne demande: « comment spiritualiser, embellir, diviniser, un désir? » - de tout temps elle a insisté, dans sa discipline, sur l'extirpation (de la sensualité, de l'orgueil, de la passion de dominer, de posséder et de se venger). Or attaquer les passions à la racine, c'est attaquer, la vie à la racine: la pratique de l'Église est hostile à la vie ».
Nietzsche, Crépuscule des Idoles (1888) traduction de É . Blondel, Éd. Hatier, 198:), p. il
l) Evangile selon Saint Marc,9: 47. Littéralement: « est pour toi un obstacle qui te fait tomber> Nietzsche cite la traduction de Luther, qui transpose: « si ton œil te cause de la gêne », est erroné de traduire: " si ton œil te fait fauter ». [Note du traducecur.]
Je n'ai pas encore lu les livres de Frédéric Lenoir, mais je me sens en phase avec lui. Ses références: Socrate, Jésus, et Bouddha. Et cette idée qu'il faut d'abord opérer un retour sur soi, si l'on veut avaoir une chance de changer le monde.
J'espère que nos amis américains, qui , pour 38 % d'entre eux, ne croient pas au changement climatique, vont eux aussi être enfin sensibles à ce type d'arguments...
http://www.evene.fr/livres/livre/frederic-lenoir-la-guerison-du-monde-1247581.php
« Une cité est par nature antérieure à une famille et à chacun de nous. Le tout, en effet, est nécessairement antérieur à la partie, car le corps entier une fois détruit, il n’y a plus ni pied ni main, sinon par homonymie, comme quand on parle d’une main de pierre, car c’est après la mort qu’une main sera telle, mais toutes les choses se définissent par leur fonction et leur vertu, de sorte que quand elles ne les ont plus il ne faut pas dire qu’elles sont les mêmes, mais qu’elles n’ont que le même nom. Que donc la cité soit à la fois par nature et antérieure à chacun de ses membres, c’est clair. S’il est vrai, en effet, que chacun pris séparément n’est pas autosuffisant, il sera dans la même situation que les autres parties vis-à-vis du tout, alors que celui qui n’est pas capable d’appartenir à une communauté ou qui n’en a pas besoin parce qu’il se suffit à lui-même n’est en rien une partie d’une cité, si bien que c’est soit une bête soit un dieu. C’est donc par nature qu’il y a chez tous les hommes la tendance vers une communauté de ce genre, mais le premier qui l’établit n’en fut pas moins cause des plus grands biens. De même, en effet, qu’un homme accompli est le meilleur des animaux, de même aussi quand il a rompu avec loi et justice est-il le pire de tous. Car la plus terrible des injustices c’est celle qui a des armes. Or l’homme naît pourvu d’armes en vue d’acquérir prudence et vertu, dont il peut se servir à des fins absolument inverses. C’est pourquoi il est le plus impie et le plus féroce quand il est sans vertu et il est le pire des animaux dans ses dérèglements sexuels et gloutons. Or la vertu de justice est politique, car la justice introduit un ordre dans la communauté politique, et la justice démarque le juste de l’injuste ».
Les politiques, Livre I, chapitre 2, trad. P. Pellegrin, Garnier-Flammarion, 1990, pp.92-93
"La sensibilité animale demeure une "vérité refoulée" que tout le monde connaît mais préfère oublier"
Selon Geogre Champouthier,souvent cité sur ceblog, on peut classer les animaux en trois groupes:
"d'une part les vertébrés à sang chaud (mammifères et oiseaux) et sans doute les céphalopodes; d'autre aprt les vertébrés à sang froid (reptiles , batraciens et poissons) et peut-être quelques invertébrés "intelligents" tels les crustacés décapodes; et enfin tous les autres"
J'espère que les huîtres (dont Descartes se demandait si elles avaient une âme) ne sont pas des crustacés décapodes ( décapodes??? à dix pattes?) De toute façon je n'en mange pas. Le foie gras non plus.
Qui a entendu le chant de la baleine béluga?
Très bientôt nous saurons fabriquer un enfant à partir des cellules de deux hommes ou de deux femmes.
On saura aussi fabriquer un ovule et des spermatozoïdes à partir d'une seule personne...
Bonjour Frankenstein !
Bienvenue à Gattaca
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/10/25/biologie-et-homoparentalite_1781091_1650684.html
encore merci la science!