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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 13:00

Voici un extrait de mon livre, chapitre 2 :

 

Seule la pierre est innocente

 


  « La théorie de la « garniture de cheminée », qui exige que le bien ait éternellement et nécessairement son symétrique ou corrélat, représente un effort pour écarter le mal des racines mêmes du vouloir […] comme si la volonté du mal était de vouloir une certaine chose particulière qui serait "le mal". » Vladimir Jankélévitch

  « Peu à peu j'ai découvert que la ligne de partage entre le bien et le mal ne sépare ni les Etats ni les classes ni les partis, mais qu'elle traverse le cœur de chaque homme et de toute l'humanité. Dans un cœur envahi par le mal, elle préserve un bastion du bien. Cette ligne est mobile, elle oscille en nous avec les années. Dans le meilleur des cœurs - un coin d'où le mal n'a pas été déraciné. » Alexandre Soljenitsyne


   Il existe une lecture profane de l’épisode de la Genèse. Peut-être en existe-t-il plusieurs, mais je m’en tiendrai à celles qui me semblent les plus éclairantes. Moins suggestive que celle des croyants, moins respectueuse de la lettre que celle des exégètes autorisés, ces interprétations seront peut-être jugées sacrilèges…  Il est vrai que le fait de traduire les mots de la Bible en des termes rationnels est en soi une hérésie ; le propre des Saintes Ecritures est de nous proposer un langage ad hoc, plus ajusté à ce « merveilleusement autre » qui « dépasse infiniment notre intelligence » que nos outils de communication usuels. Tel est, comme on l’a vu, le point de vue défendu par le poète Michaël Edwards dans le texte cité ci-dessus : « L’insondable simplicité biblique » de la Bible, écrit-il, « nous délivre de la pensée », tandis que les « preuves de Dieu » nous en éloignent . Ou encore : « Dieu est à chercher dans le nulle part de l’intelligence »  . La Bible, complète-t-il, « étrangère à nos habitudes, […] ne fut pas écrite pour des philosophes » .  
 

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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 12:45

« L’impression  terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d’être protégé - protégé en étant aimé - besoin auquel le père a satisfait ; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l’homme s’est cramponné à un père, un père cette fois plus puissant… » (L’avenir d’une illusion, VI).  Freud explique  la part la plus essentielle    de  l’imaginaire religieux  à partir du  fantasme du « petit Poucet »  : « L’angoisse humaine en face des dangers de la vie s’apaise à la pensée du règne bienveillant de la Providence divine, l’institution morale de l’univers assure la réalisation des exigences de la justice, si souvent demeurées irréalisées dans les civilisations humaines, et la prolongation de l’existence terrestre par une vie future fournit les cadres de temps et de lieu où ces désirs se réaliseront » (L’avenir d’une illusion, VI ). Pour Freud comme pour Marx, il est clair que toutes ces fantasmagories et toutes  ces promesses relèvent de l’illusion. Les dogmes et les pratiques religieuses sont des systèmes foncièrement  toxiques  qui, tout en  se fondant sur une  « intimidation l’intelligence »,   déforment de façon délirante le monde réel : «A ce prix, par fixation violente d’un infantilisme psychique et inclusion dans un délire de masse,  la religion réussit à épargner à de nombreux hommes la névrose individuelle »  (Malaise dans la culture, II). Peut-on encore  parler, dans ces conditions,  d’un bénéfice de la religion et soutenir que « les hommes ne pourront jamais se passer de religion » ? "

Extrait de : La philosophie en dix leçons, Lewebpedagogique

 

http://www.youscribe.com/catalogue/tous/education/la-philo-en-10-lecons-2483335

 

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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 09:47
La religion est-elle une nécessité sociale?

Chapitre 8 : La religion est-elle une nécessité sociale?

 Il est en  poche mon bouquin maintenant...

 

 

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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 11:41
A paraître: Les contemporaines

Voici notre nouvelle collection

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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 10:37


Oublier le bien nommer le mal, quatrième de couverture

La science de bien et du mal n’a jamais existé, et si Platon s’en désolait, nous avons cessé, nous, les Modernes, de nous en offusquer. Et pourtant, des questions d’ordre éthique nous sont incessamment posées aujourd’hui, ni plus ni moins que par le passé : Quelles valeurs morales devons-nous promouvoir  à l’école ? Est-il acceptable d’abandonner à leur sort les familles de migrants fuyant la guerre ? Mon pays, la France, doit-il intervenir militairement contre tel ou tel  Etat dit « terroriste »  ? etc. Face à de telles interrogations, nous ne pouvons nous contenter de suspendre notre jugement sous couvert de relativisme (« À chacun sa conception du bien et du mal »).

Prenant appui sur les réflexions des grands philosophes et théologiens face au défi du mal, tout en interrogeant la montée de nouvelles formes de violences au XXI siècle, Laurence Hansen-LØve pose la question : le Bien et le Mal sont-ils vraiment des notions obsolètes ?

Une fois récusée la fausse évidence  d’une symétrie entre le bien et le mal, il est possible  de prendre acte de la préséance du mal sur le bien. Dès lors  la certitude du mal, posé comme un fait,  cesse de contredire l’incertitude du bien, à laquelle il apparaît  sage de se résoudre.

 

Laurence Hansen-Løve est professeur agrégée de philosophie à Paris. Elle est l’auteur d’une anthologie de philosophie aux Éditions Belin, de Cours particulier de philosophie, et de plusieurs autres ouvrages, notamment La philosophie comme un roman (Hermann) et, avec Catfish Tomei, Charlie, l’onde de choc. Une citoyenneté bousculée, un avenir à réinventer (Les Éditions Ovadia).
 

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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 17:35
Oublier le bien, nommer le mal

 

En librairie aujourd'hui

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13 octobre 2016 4 13 /10 /octobre /2016 12:31

Sur Le djihad et la mort (Olivier Roy) , lire le Monde  daté du 13 octobre 2016. Extraits: "Il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme" Slavoj Zizec
"La guerre n'est plus  le prolongement de la politique, elle en devient le substitut"  Alain Berthot
"Cet islam fait office de contre-récit  généraliste  en lieu et place de la politique perdue"  Alain Berthot
 O. Roy souligne la "profonde modernité" du djidad.
«  Le djihadisme est un produit de synthèse qui a "retourné la modernité contre elle-même" Garapon
«  Le djihadisme  est le côté obscur de la mondialisation son alternative morbide, son négatif absolu"  (Truong)
"Il est le tour-opérateur  gore qui accomplit en négatif ce que la mondialisation n'arrive pas à unifier"  (Truong)

http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/11/24/le-djihadisme-une-revolte-generationnelle-et-nihiliste_4815992_3232.html

 

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5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 19:58

L'un et l'autre sont clivés - ils sont séparés du monde commun. 

Tous deux doivent avoir "cette faculté de se mettre à part qui permet tous les crimes" Simone Weil (La pesanteur et la grâce)

 

" L'assassinat par un drone est un acte de guerre effectué dasn une zone de paix, de la même manière que l'attentat terroriste est un acte de guerre commis en temps de paix " Garapon et Rosenfeld dans le Monde aujourd'hui.

 

http://ihej.org/publications/lecture/democraties-sous-stress-les-defis-du-terrorisme-global/

Problématique exposée dans mon livre qui sort le 19 octobre ("violences en miroir" in chapitre 4, le "devoir d'exterminer")

 

 

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 12:46

"Lorsque quelqu'un demande à quoi sert la philosophie, la réponse doit être agressive, puisque la question se veut ironique et mordante. La philosophie ne sert pas à l'État ni à l'église, qui ont d'autres soucis. Elle ne sert aucune puissance établie. La philosophie sert à attrister. Une philosophie qui n'attriste personne et ne contrarie personne n'est pas une philosophie. Elle sert à nuire à la bêtise, elle fait de la bêtise quelque chose de honteux".
Gilles Deleuze, Nietzsche et la Philosophie (via Tiziana et Aurélien)

 

 Pour ce qui concerne je dirai comme Jankélévitch que cette question n'est pas philosophique; la philsophie ne "sert" pas. Elle est libre; Comme l'art, comme la pensée en général..

 

Ce qui ne contredit pas Deleuze, mais le complète..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 08:29

"Sommes-nous trop "bêtes" pour comprendre l'intelligence animale?

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-04-octobre-2016

"L'homme n'est pas le seul animal à penser mais il est le seul à penser qu'il n'est pas un animal" Boris Cyrulnik

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