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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 11:35
Les contemporaines bientôt en librairie

encore un peu de pateince

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 16:10
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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 14:00
Signature de mon livre :  modification

Pour ceux qui ont noté le 6 décembre, finalement, ce serait le 7  décembre 

 Je vous le confirme dès que possible...

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 15:16

 

 

 Justice, force.  Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante : la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.

La justice est sujette à dispute, la force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste, et a dit que c'était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste .

Pascal, Pensées (1652-1662), in Œuvres complètes, Ed. du Seuil, 1963, p 512.

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 18:28

"Voilà quel est à présent mon chemin, - où est le vôtre? " répondais-je à ceux qui me demandaient le "chemin"... Car le chemin n'existe pas".
 Nietzsche (APZ)

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 15:50
Signature de mon livre le 6 décembre à Paris
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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 19:08

Dans le texte qui suit, Russell se demande dans quelle mesure la religion a contribué à la civilisation. Le bilan du christianisme -mais l’analyse vaut pour d’autres religions - est, selon lui, pour le moins mitigé. 

« Prenons le cas qui intéresse le plus les membres de la civilisation occidentale : l'enseignement du Christ, tel qu'il est recueilli dans les Évangiles, a eu vraiment très peu d'action sur l'éthique des chrétiens. Le caractère le plus important du christianisme, d'un point de vue social et historique, n'est pas le Christ, mais l'Église, et s'il nous faut porter un jugement sur le christianisme en tant que force sociale, ce n'est pas aux Évangiles qu'il nous faut nous reporter pour l'étayer. Le Christ a enseigné qu'il faut donner ses biens aux pauvres, qu'il ne faut pas se battre, qu'il ne faut pas se rendre à l'église et qu'il ne faut pas punir l'adultère Ni les catholiques ni les protestants n'ont manifesté un vif désir de suivre cet enseignement, sous quelque forme que ce soit. Quelques franciscains, c'est vrai, ont tenté de répandre la doctrine de la pauvreté apostolique, mais le pape les a condamnés et leur doctrine fut déclarée hérétique. Considérez d'autre part un texte comme celui,ci : « Ne jugez pas afin de n'être pas jugé », et demandez,vous quelle influence un tel principe a exercé sur l'Inquisition et sur le Ku flux Klan, par exemple. 

Ce qui est vrai du christianisme l'est également du bouddhisme. Le Bouddha était un homme affable et éclairé ; sur son lit de mort, il se moquait de ses disciples qui le croyaient immortel. Mais les prêtres bouddhistes, tels qu'ils existent au Tibet notamment, furent obscurantistes, tyranniques et cruels au plus haut point. 

 

 

41 

Laurence Hansen+Löve La religion Dossier IEP 2012

 

La différence entre l'Église et son fondateur n'a rien d'accidentel. Dès qu'on suppose que la vérité absolue réside dans les dires d'un homme, un corps d'experts apparaît qui interprète ses dires, et ces experts, infailliblement, prennent toute la place, puisqu'ils détiennent la clef de la vérité. Comme c'est le cas de toute caste privilégiée, ils utilisent leur puissance à leur avantage personnel. Ils sont toutefois pires à un certain point de vue. Étant chargés d'exposer une vérité immuable, révélée une fois pour toutes dans son absolue perfection, ils deviennent nécessairement les ennemis de tout progrès intellectuel et moral. 

L'Église fut hostile à Galilée et à Darwin ; de nos jours elle est hostile à Freud. À l'époque de sa plus grande puissance, elle alla encore plus loin dans son opposition à l'intelligence. Le pape Grégoire le Grand pouvait écrire à un évêque une lettre qui commençait ainsi : « Il nous est parvenu un rapport dont nous ne pouvons parler sans rougir, à savoir que vous expliquez la grammaire à des amis. » L'évêque fut contraint de renoncer à cette œuvre perverse, et il fallut attendre la Renaissance pour que le monde se remît à respirer. Le caractère pernicieux de la religion ne se manifeste pas seulement dans le domaine de l'esprit, mais aussi sur le plan de la morale. Je veux dire par là qu'elle enseigne un code éthique peu propre à assurer le bonheur de l'homme ». 

« La religion a,t,elle contribué à la civilisation ? » (1930) Russell, in Pourquoi je ne suis pas chrétien ?, trad. Guy Le Clech, Ed. Lux, 2011. 

 
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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 18:50

"L'Etat est le plus froid de tous les monstres froids. Et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : moi je suis le peuple " Nietzsche

 

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 13:25

 


Quelques variations de mon cru sur le thème des méfaits de la « révolution «  moderne selon  Sloterdijk, en lien avec un article élu récemment dans le Monde à propos du caractère non violent de la hiérarchie chez les animaux…

Dans le règne animal:
«   Les hiérarchies sociales s’expriment de différentes façons, ordre de picorage  des poules ou épouillage mutuel chez les singes,  et représentent une adaptation non-violente aux situations de conflit potentiel lorsque deux volontés incompatibles s’affrontent. Ces rapports de domination se situent souvent à l’interface inné/ acquis, entre influence des gènes et pression de l’environnement. »

« Le cerveau régulateur des hiérarchies sociales »  Angela Sirigu, le Monde, 7/11/ 2O16

La nature impose des hiérarchies -  pour les individus d’une même espèce -   qui, dans la mesure exacte où elle ne sont pas contestées (sauf dans les Fables de La Fontaine), sont en elles-même non-violentes. Dans le monde humain moderne,   les hiérarchies traditionnelles (par la naissance)  ont été plus ou moins abolies - en théorie au moins (nuit du 4 août). Aujourd’hui, finalement, ce n’est pas forcément la hiérarchie en tant que telle qui engendre  la détresse et le désespoir. C’est la persistance d’une hiérarchie qui contredit l’EGALITE.

 D’un point de vue anthropologique,  l’égalité  - promise et non réalisée - est source de souffrance et de violence.  
 Bien sûr du fait du  décalage entre les  objectifs affichés  (égalité en droit) et la réalité (inégalité réelle), mais pas seulement.

Pourquoi?

 Hobbes l’a compris  (tous égaux , tous potentiellement en conflit),  ensuite Tocqueville  (« en démocratie, la moindre inégalité blesse »),  Louis Dumont  (Homo aequalis) aussi, ou encore J.P. Dupuy (Le sacrifice et l’envie : à propos  de la fable de la méritocratie) : l’ égalité (de principe) entre individus n’est pas une règle apaisante … bien au  contraire. Tous égaux signifie tous rivaux….. et, ipso facto,  (presque) tous frustrés et désespérés, sauf les gagnants du jeu « égalitaire » et soi disant méritocratique.  

On peut ainsi  tenter de comprendre l’immense indignation, la colère et la rage de l’homme démocratique vis à vis des institutions et des promesses non tenues du « système »  ….

 C’est ce  que Peter Sloderdijk appelle la   « révolution »  ou encore  la « modernisation généalogique » (« l’abolition des différences généalogiques dans les constitutions modernes »). Cette révolution provoque des effets indésirables :
« Les différences de statut entre individus et groupes  doivent désormais être identifiées dans une concurrence permanente et généralisée, avec des coûts de frustration croissant et des risques de démoralisation accrue.

 Cela  constitue un état de fait récent, encore à peine perçu et, a fortiori, compris, dont on ne peut déterminer, provisoirement, s’il répond aux conditions psycho-politiques qui régissent l’existence à long terme des civilisations.

 L’attaque contre une différence héréditaire se fait par le déclenchement d’une compétition permanente pour les meilleures places, entre deux nouveaux candidats censés disposer de chances égales, course qui produit inévitablement innombrables perdants. Cela peut expliquer l’effet paradoxal, sur le plan de la psychologie sociale, que les sociétés modernes, tout en jouissant d’une richesse sans précédent, d’une redistribution massive et d’une espérance de vie en forte expansion, doivent lutter contre l'assombrissement chronique de leur humeur fondamentale »  Après nous le déluge, page 379.
 (attention personne ne dit ici que l’inégalité c’est bien et qu’il faut revenir aux sociétés de castes..)

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 09:56

http://www.nonfiction.fr/article-8596-penser_le_mal_au_present.htm

 

 

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