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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 16:48

Rushdie-anton.jpg (années 90)

« Quelque chose de nouveau est en train de se produire. La montée d’une nouvelle intolérance. Elle se répandait à la surface de la terre, mais personne ne voulait en convenir. Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l’islamophobie. Critiquer la violence militante de cette religion dans son incarnation contemporaine est considéré comme du fanatisme. Une personne phobique avait des positions extrêmes et irrationnelles, c’était donc elle qui était fautive et non pas le système religieux qui revendiquait plus d’un milliard d’adeptes à travers le monde. Un milliard de croyants ne pouvaient pas avoir tort, les critiques devaient donc être ceux qui avaient l’écume aux lèvres. Quand,  voulut-il [1] savoir, était-il devenu irrationnel de détester la religion, quelle qu’elle soit, et de la détester avec force ? Depuis quand la raison était-elle définie comme la déraison ?  Depuis quand les histoires fantaisistes des superstitieux étaient-elles hors d’atteinte de la critique, de la satire ? Un religion n’était pas une race. C ‘était une idée, et les idées résistaient (ou s’effondraient) parce qu’elles étaient assez fortes (ou trop faibles) pour supporter la critique, non parce qu’elles en étaient protégées. Les idées fortes accueillaient volontiers les opinions contraires. « Celui qui lutte contre nous renforce notre résistance et accroît notre habileté, écrivait Edmond Burke. Notre adversaire nous rend service ». Seuls les faibles et les tyrans se détournent de leurs opposants, les insultent, et parfois même, leur veulent du mal » Salman Rushdie, Joseph Anton

1)      « Il » désigne  ici le narrateur, Joseph Anton. L’analyse  concerne les années 90.

 

 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 17:18

paul-Mac-Cartney.png

 

J'ai appris ce nouveau mot en lisant Paul Mc Cartney hier

 

http://www.huffingtonpost.fr/paul-mccartney/vie-vegetarien-paul-mc-cartney_b_2552780.html

 

Une option qui paraîtra plus accessible, plus cartésienne (modération et juste mesure)  à la plupart d'entre nous.
 Ne ratez pas le prochain Répliues, avec E. de Fontenay

 

 



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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 12:32

Je vous propose le sujet suivant:

 Quel est le sens du mot "juste" dans l'expression "guerre juste"?

 Envoyez-moi un  simple plan...

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 12:26

Rousseau.jpg

 

"J'ai consacré ma vie à la vérité"

 Jean-Jacques Rousseau

 Ce qu'il ne l'a pas empêché de défendre (contrairement à Kant) le mensonge bienveillant... car il n'y a mensonge que là où il y a intention de tromper, donc de nuire...

 Répliquees était consacré ce matin à Jean Starobinski, lecteur de Rousseau...

http://www.franceculture.fr/emission-repliques-l-art-de-lire-2013-01-26

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 12:54

guerre-mali-avions-copie-1.jpg

Pour Bertrand  Badie, professeur à Sciences-Po, la guerre n'est pas une solution, car :"la guerre tue un peu plus l'imagination et la générosité politique dont nous avons besoin pour avancer, qu'un gouvernement de gauche se devrait d'expliciter et de promouvoir à la face du monde"  (" L'opération au Mali marque un périlleux retour aux conflits d'antan", le Monde, 23 janvier 2013).

 

 Au contraire, pour  Jean-Jacques Roche  (professeur de  relations internationales à Paris-II)L'intervention est "sans doute nécessaire" mais "pas nécessairement juste":

"En suivant Tite-Live et Machiavel, la seule raison qui pourrait justifier le recours à l'argument de la justice est que cette guerre est nécessaire à ceux qui l'on déclenchée "juste en effet est la guerre pour ceux à qui elle est nécessaire".. "Pour un réaliste, la morale n' a pas sa place dans la justification d'un recours à la force"

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/24/mali-une-intervention-sans-doute-necessaire-mais-pas-necessairement-juste_1822123_3232.html

 Pour Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, la France défend ses intérêts au Mali, mais elle n'a pas à en rougir: "L'Etat intervenent n'est pas  et même ne doit     pas être désintéressé [...]  la raison d'être de  l'Etat est de défendre les intérêts de ses citoyens" (Le Monde  25 janvier 2013, p 19)
Enfin pour Mireille Delmas Marty auteur de (Résister, responsabiliser, anticiper) il faut "D'abord résister à la barbarie" .L'intervention au Mali est légitimée par la résolution 2085u 20 décembre 2012qui souligne l'urgence d'intervenir ( "Résister d'abord à la barabrie" dans le Monde des livres du 23 janvier 2013)

http://www.evene.fr/livres/livre/mireille-delmas-marty-resister-responsabiliser-anticiper-1248004.php

 

 

 

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 15:07

 

 

guerre-mali-avions.jpg

 

 

 

C'est une question qui pourrait parfaitement vous être posée  (concours IEP  2013), compte tenu de l'actualité...

 Je vais vous fournir quelques pistes, sachant que les livres de référence actuellement sont celui de Michael Walzer

 

 

http://www.hansen-love.com/article-27309436.html

 

http://exergue.over-blog.com/article-michael-walzer-une-guerre-peut-elle-etre-juste-83924980.html

 

 et celui de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

 Lisez ici l'interview de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer datant de 2012 :

 

 

http://www.lepoint.fr/debats/ingerence-ethique-ou-tactique-26-03-2012-1445183_34.php

 

 

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 21:16

   (le relativisme culturel):

 

 

 

Joseph-anton.jpg

 

 

" Il est la mort de la pensée éthique, il défend le droit des prêtres tyranniques à exercer leur tyrannie,celui des parents tyranniques à mutiler leurs filles, celui des bigots à détester les homosexuels ou les juifs, parce que c'est inhérent à leur culture d'aigir ainsi.Le sectarisme,  l'injustice, la violence ou la menace de la violence ne sont pas des valeurs humaines"  Joseph Anton, lettre à Bernie Grant ( extrait de Joseph Anton par Salman Rushdie)

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 21:06

Freud.png

 

Oui, on pourrait le croire...

 Mais en même temps la guerre peut présenter certains bénéfices,  même pour les plus "avancés" et  "éclairés" d'entre nous,  si l'on en croit Freud: 

 

Pour Freud, les guerres ne sont  pas seulement le produit de circonstances malheureuses, elles ne procèdent pas exclusivement  de décisions politiques incompréhensibles et  irresponsables. Elles ont des causes bien plus profondes, qui sont sociales et psychiques.

 Voici quelques extraits des principaux textes de Freud sur le sujet :

« Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort » (1915) in Essais de psychanalyse Payot, 1981.

«Les peuples civilisés se connaissent et se comprennent si peu que l'un peut se retourner contre l'autre, plein de haine et d'horreur. Bien plus, une des grandes nations civilisées est si généralement détestée qu'on peut être tenté de l'exclure, en tant que « barbare", de la communauté civilisée, bien qu'elle ait prouvé par les contributions les plus grandioses son aptitude à en faire partie. Nous vivons dans l'espoir qu'une version impartiale de l'histoire apportera la preuve que cette nation justement, celle dans la langue de laquelle nous écrivons, pour la victoire de laquelle combattent ceux qui nous sont chers, est celle qui a le moins violé les lois de la morale humaine; mais qui a le droit en pareil temps de se poser en juge de sa propre cause? » Considérations, (pp 13-14)

 « Pourquoi, à vrai dire, les individus-peuples se méprisent-ils, se haïssent-ils, s'abhorrent-ils les uns les autres, même en temps de paix, et pourquoi chaque nation traite-t-elle ainsi les autres? Cela certes est une énigme. Je ne sais pas répondre à cette question. Dans ce cas, tout se passe comme si, dès lors qu'on réunit une multitude, voire même des millions d'hommes, toutes les acquisitions morales des individus s'effaçaient et qu'il ne restât plus que les attitudes psychiques les plus primitives, les plus anciennes et les plus grossières. Seuls des développements ultérieurs pourront peut-être apporter quelques modifications à ce regrettable état de choses. Mais un peu plus de sincérité et de franchise de tous côtés dans les relations des hommes entre eux et dans les rapports entre les hommes et ceux qui les gouvernent, pourrait également aplanir les chemins de cette transformation ». Considérations…, (p 25)  

 

Pourquoi la guerre ?

Cher Monsieur Einstein,

[…]

 "J’ai scrupule à abuser de votre intérêt, lequel se porte sur la prévention des guerres et non sur nos théories. J'aimerais cependant m'attarder encore un instant sur notre pulsion de destruction, dont la faveur n'est nullement à la hauteur de l'importance. Au prix de quelque effort de spéculation, nous sommes en effet parvenus à concevoir que cette pulsion est à l'oeuvre en tout être vivant, et tend donc à provoquer sa décomposition et à ramener la vie à l'état de la matière inerte. Elle méritait en toute rigueur le nom de pulsion de mort, tandis que les pulsions érotiques représentent les aspirations à la vie. La pulsion de mort devient pulsion de destruction en se tournant, au moyen d'organes spécifiques, vers l'extérieur, contre les objets. L'être vivant préserve pour ainsi dire sa propre vie en détruisant celle d'autrui. Mais une partie de la pulsion de mort reste active à l'intérieur de l'être vivant, et nous avons tenté de déduire toute une série de phénomènes normaux et pathologiques de cette intériorisation de la pulsion de destruction. Nous avons même commis l'hérésie d'expliquer la naissance de notre conscience morale par un tel retournement de l'agression vers l'intérieur. Il n'est sûrement pas anodin, vous le remarquez, que ce processus s'accomplisse , à trop grande échelle; c'est carrément malsain, alors que le  retournement de ces forces pulsionnelles vers la destruction du monde extérieur soulage l'être vivant et a nécessairement un  effet bénéfique[...]

 

"De ce qui précède, retenons simplement pour nos buts immédiats  qu'il est vain de vouloir supprimer les penchants agressifs des hommes. On dit qu'il est, en des contrées heureuses de la terre où la nature fournit à profusion tout ce dont l'homme a besoin, des peuplades dont la vie s'écoule dans la douceur, et chez lesquelles la contrainte et l'agression sont inconnues. J'ai peine à y croire, j'aimerais fort en savoir plus sur ces bienheureux. Les bolcheviks eux aussi espèrent pouvoir faire disparaître l'agression humaine en garantissant la satisfaction des biens matériels et en établissant par ailleurs l'égalité entre les membres de la communauté. Je tiens cela pour une illusion. Pour le moment ils ont pris toutes les précautions pour s'armer et la haine contre tous ceux qui sont à l'extérieur n'est pas leur moindre expédient pour maintenir la cohésion de leurs partisans. Du reste, il ne s'agit pas, comme vous le remarquez vous-même, d'éliminer totalement le penchant humain à l'agression; on peut tenter de le détourner suffisamment pour qu'il n'ait pas à trouver son expression dans la guerre ».

  Pourquoi la guerre ? (1933), Résultats, idées, problèmes, P.U.F, 1938.

 

 

 

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 14:36

 

 

 

 

 

monument-de-Hyde-park.jpg

 

 (Monument de Hyde park à la gloire des animaux morts au combat)

 

http://www.franceculture.fr/oeuvre-jacques-derrida-politique-et-ethique-de-l%E2%80%99animalite-de-patrick-llored

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 18:30

 

vieux-heureux.jpg

 

Les sciences humaines semblent en mesure de confirmer aujourd'hui ce que les philosophes  (de Aristote à Descartes) avaient pressenti depuis longtemps: c'est la vertu (au sens d' Aristote, de Descartes de Rousseau ou de Montesquieu)qui nous rend heurueux.. ou  plutôt qui est la condition (nécessaire mais pas suffisante) du bonheur.

Inversement, l'individualiste trouve dificilement son  accomplissement ( =vertu), même s'il y a des exceptions.. 

D'ou l'enjeu crucial de la famille aujourd'hui....(que certains voudraient préserver, mais  cela sera difficile..)

 

 Cet article est à cet égard instructif:

 

http://www.huffingtonpost.fr/paula-davislaack/dix-choses-que-les-gens-heureux-font-differemment_b_2469828.html

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