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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 09:58
Lire ici sur Rue 89 et relire mes messages sur blogspot  et aussi ici

NOTEZ ceci: c'est LE sujet à la mode (avec les droits de l'homme?) cette année.
Donc, si ça tombait à l'un des concours IEP, vous ne feriez pas les étonnés...
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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 14:38
La vocation de l'école devrait être, selon Edgar Qunet, de former des êtres libres.


"L'histoire, dans son commencement comme dans sa fin, est le spectacle de la liberté, la protestation du genre humain contre le monde qui l'enchaîne, le triomphe de l'infini sur le fini, l'affranchissement de l'esprit, le règne de l'âme : le jour où la liberté manquerait au monde serait celui où l'histoire s'arrèterait.»


Edgar Quinet écrivait ces lignes juste avant la révolution de 1830. Peu avant celle de 1848, il fut suspendu de cours au Collège de France, en même temps que Michelet : les régimes moribonds s'en prennent volontiers aux historiens - aux enseignants de façon générale. (J.P. Brighelli. La fabrique du crétin. La mort programmée de l'école)
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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 14:32

 

L'école forme des ignorants amnésiques  relativistes selon Jean-Paul Brighelli:

"Quelque part au cours des années 70 a sans doute germé l'idée qu'un peuple amnésique ne se révolterait plus. Il faut pas mal de calories pour réussir une révolution. Il faut du savoir pour oser une protestation.
Eh bien, on y est. L'école a formé un troupeau aveugle. La vraie violence, elle est là. Le moyen de cet aveuglement fut particulièrement pervers on a instillé dans les crânes encore mous des gosses la certitude que ce qu'ils pensent vaut bien ce qu'on leur enseigne.
«C'est votre opinion, ce n'est pas la mienne» voilà ce que l'on entend dans les salles de classe,
dès que l'on tente d'ouvrir les yeux des élèves sur les réalités d'hier et d'aujourd'hui. La leur, ils se la sont constituée à grand renfort d'émissions de télévision, de rumeurs et de on-dit. Une opinion molle, une pensée loukoum. Penser, peser, débattre, cela suppose un travail, une connaissance, une volonté. Toutes valeurs battues en brèche par le prêt-à-penser qui tient aujourd'hui lieu de culture.[...]
Les modifications des programmes, depuis 1998, prétendent résoudre les problèmes de violence en éliminant toute hiérarchie entre les textes (en particulier en dévaluant ces monstres étranges et insaisissables qu'on appelait jadis « textes littéraires ») au profit d'une dictature généralisée du « discours ». Et en tirant tout texte vers l'instruction civique : quand La Fontaine est irréductible, on le remplace par Gudule , un auteur (ou dois-je dire « auteure >> ?) de littérature-jeunesse belge, qui nous donne à lire une « fable » avec loup végétarien forcément épargné par un chasseur opposé à la peine de mort .
Que de jeunes ignorants prônent le réflexe identitaire, c'est de leur âge. Mais qu'on leur
fasse croire que leur avis est respectable, là commence l'infamie. Légitimer d'une manière ou d'une autre l'instinct tribal, au détriment d'une culture universelle, ne peut qu'aggraver les délires des minorités les plus agissantes. On suggère aux jeunes de s'identifier à un groupe uniformisé, tout en leur faisant croire que leur uniforme les individualise. La foi est un conformisme. L'être se noie dans le gang ou la secte. La culture, justement parce qu'elle n'a jamais prétendu fournir autre chose que des points de repère, des lieux communs au plus pur sens du terme, est, au fond, une incitation permanente à l'anticonformisme.
La dernière génération d'élèves formatés par la culture classique produisit, après Mai 68, un ',dynamitage général des convenances. C'est dire assez les pouvoirs critiques d'un enseignement qui paraissait assené, et qui fournissait pourtant les armes de sa propre contestation. Grande fut sans doute la terreur, pour que dans les dix ou quinze ans quisuivirent, le pouvoir ait concocté tant de nouveaux« projets éducatifs , afin de ruiner toute chance d'insurrection"
  Jean-Paul Brighelli,
La fabrique du crétin. La mort programmée de l'école Folio 2005 pp 124 et 159


Jean

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 20:01

Voici les références sur mes blogs :

Les formes contre la barbarie et la fabrique du crétin  :ici
Eduquer le citoyen, texte de Montesquieu ici
Eduquer le citoyen , texte de Kant ici
Eduquer le citoyen? de Patrice Canivez ici
La citoyenneté Dominique  Schnapper ici
Le citoyen, synthèse, ici
 Ferry et Julliard réconciliés sur le dos de l'école ici
La morale prend l'eau ici
 L'école en panne de transmission  ici

 Voir aussi juste en dessous: "l'immoralité du libéralisme".
La crise de l'autorité ici et le concept d'autorité disqualifié par la démocratieici


(qui dira que je n'avais pas traité le sujet?)

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 17:45
Pour les bases lire ici  dossier Machiavel, Le Prince et ici, Citation commentée

Pour un point de vue plus approfondi lire l'entretien avec Miguel Abensour dans le Monde aujourd'hui
 "En renonçant à la politique des anges, il a donné naissance à une théorie d'une politique sans Dieu, sans Providence, sans religion" (Edgar Quinet)
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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 18:21

 

Une « autopsie » des inquiétants préceptes de la  "religion libérale"

A propos du livre : Le divin marché . La révolution culturelle libérale par Dany-Robert Dufour


"Sans doute, le titre fait-il écho a u livre Le Grand Méchant Marché, décryptage d'un fantasme français, d'Augustin Landier et David Thesmar (Flammarion 2007). Il est aussi, évidemment, un titre sadien une référence à peine masquée à Donatien Alphonse François, marquis de Sade, alias le Divin Marquis. Quel est le rapport entre le libéralisme et Sade ? C'est ce que Dany-Robert Dufour s'attache à montrer, dans cet essai original, enlevé, et qui diffuse une lumière noire singulière.

L'auteur, philosophe, professeur en sciences de l'éducation, présente, en autant de chapitres, « les dix commandements » de l'évangile néolibéral. Une « révolution culturelle » est en cours, estime-t-il. Nous n'en avons pas encore pris toute la mesure. Sa « morale », inquiétante, provoque aujourd'hui des ébranlements dans tous les domaines l'économie, la politique, bien sûr, mais aussi l'école, l'art, le savoir, la langue, la religion, la sexualité, le rapport à soi et aux autres.

« Tu te laisseras conduire par l'égoisme »

(premier commandement) ; « Tu utiliseras l'autre comme un moyen pour parvenir à tes fins » (deuxième commandement) ; « Tu combattras tout gouvernement, et tu prôneras la bonne gouvernance » (cinquième commandement) ; « Tu offenseras tout maître en position de t'éduquer » (sixième commandement) ; « Tu violeras les lois sans te faire prendre » (huitième commandement)... Tels sont, pour M. Dufour, quelques-uns des articles de foi de notre nouvelle humanité « grégaire », où, désormais, tout le monde évalue tout le monde, où chacun est remplaçable, et où, selon la formule bien connue de Mandeville, « les vices privés font la richesse publique ». L'homme aurait-t-il renoncé à l'individualisation, pénible, périlleuse ?, demande l'auteur, pour qui le marché déferlant a entraîné un raz-de-marée conformiste sans précédent, dont le mot d'ordre est :

« Ne pensez pas, dépensez. »

Certains trouveront que l'auteur exagère, ou qu'il est réactionnaire, à l'instar d'un Alain Finkielkraut. De fait, M. Dufour est plus proche du pessimisme d'un Philippe Murray, contempteur de l'Homo festivus, et récemment disparu. Ceux qui s'intéressent au marché de l'art pourront lire utilement le chapitre savoureux intitulé : « Tu enfonceras à l'infini la porte déjà ouverte par [le peintre et sculpteur Marcel]

Duchamp. » Quant au chapitre :« Tu ignoreras la grammaire et tu j barbariseras le vocabulaire », il est une charge efficace contre certains de nos décideurs, et pas les moins importants.

« Il ne s'agit pas de se débarrasser entièrement et sans autre forme de procès du libéralisme. [...). Il s'agit plutôt de se débarrasser de ses effets pervers,

écrit Dany Robert Dufour. [...] Le salut dépend en dernier ressort de chacun d'entre nous [...]. Ce qui suppose la volonté de sortir des troupeaux grégaires dans lesquels nous sommes aujourd'hui enfermés comme dans de nouvelles et inédites prisons. » Le philosophe se demande in fine de quel « lieu » initier ce processus de sortie de la « religion du marché » ? Au lecteur de trouver, tout seul, la réponse...

PHILIPPE ARNAUD Le monde 8 avril 2008

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 14:52

Voilà ce que je propose:
 Revoir Machiavel, Hobbes, Rousseau, Montesquieu dans Philosophie de A à Z
 Relire mon cours sur l'Etat ici
 Sur les droits de l'homme et les relations internationales: ici
Sur démocratie et despotisme :ici
Sur démocratie et totalitarisme  ici 

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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 11:45

 

Selon Nietzsche la morale -  non pas toute morale, mais  la morale chrétienne en l'occurence- prétend vouloir améliorer l'hommme. Ce qui ne peut signifier que vouloir  l'affaiblir au point d'en faire une "bête maladive". Ce type de morale est contre nature:

 

 "De tout temps on a voulu  "améliorer" les hommes : c'est cela avant tout qu'on appelait  morale. Mais sous le même mot se cachent toutes sortes de tendances. On a appelé « amélioration » aussi bien le domptage de la bête humaine que l'élevage d'une espèce humaine  déterminée seuls ces termes zoologiques expriment des réalités - réalités que l'« amélioreur » type, le prêtre, veut, il est vrai, ignorer... Appeler « amélioration » la domestication d'un animal, c'est, à nos oreilles, presque une plaisanterie. Quand on sait ce qui se passe dans les ménageries, on doute que la bête y soit précisément « améliorée ». On la débilite, on la rend inoffensive et, au moyen de l'affect dépressif de la crainte, au moyen de la douleur, des coups et de la faim, on en fait une bête maladive. - Il n'en va pas autrement pour l'homme dompté que le prêtre a « amélioré ». Au début du Moyen Âge, où l'Église était en fait avant tout une ménagerie, on faisait en tous sens la chasse aux beaux exemplaires de la « bête blonde' », - on « améliorait » par exemple les Germains nobles. Mais à quoi ressemblait du coup un Germain ainsi « amélioré » et fourvoyé dans un cloître ? À une  caricature de l'homme, à un avorton : on en avait fait un « pécheur », il était là enfermé dans une cage, on l'avait mis sous les verrous d'idées absolument épouvantables... Et voici qu'il gisait là, malade, rabougri, s'en voulant à lui-même : plein de haine contre les impulsions vitales, plein de soupçon contre tout ce qui était encore fort et heureux. Bref, c'était un « chrétien »... En termes physiologiques : dans la guerre contre la bête, le seul moyen possible est de la débiliter. C'est cela que l'Église a compris : elle a perverti l'homme, elle l'a débilité, - mais elle a prétendu qu'elle l'avait « amélioré »...

Le crépuscule des idoles. Les "amélioreurs" de l'humanité
 Classique et Cie Hatier, p 47

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 16:17

Vous trouverez des conseils judicieux ici: sur le blog de Alain-Laurent Faucon

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 16:02

"Notre culture n'est pas faite de passés conciliés, mais de parts inconciliables du passé" André Malraux

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