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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 12:20
Expulsion du paradis par Masaccio

Pour un acte de curiosité ou de gourmandise, la sanction est lourde..

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 12:49

A 12H 30, je suis l'invitée de Raphaël Enthoven sur "Le bien et le mal"

http://www.arte.tv/magazine/philosophie/fr

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 14:37

Jacqueline Lichtenstein était l'invitée de Raphaël Enthoven aujourd'hui

http://www.arte.tv/magazine/philosophie/fr

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 15:28

Le Monde

Pascal Engel : « Non Giorgio Agamben, on peut lutter contre le terrorisme sans perdre notre liberté »

Le Monde.fr | 04.01.2016 à 14h20 • Mis à jour le 04.01.2016 à 14h32

C'est moi qui souligne:

Par Pascal Engel

On a souvent constaté que certaines doctrines typiquement réactionnaires étaient partagées par la pensée révolutionnaire. Ainsi le rejet des droits de l’homme, le relativisme et l’historicisme, le refus de la démocratie formelle et de la raison abstraite ont été autant des composantes de la pensée marxiste que de celle des « antimodernes » et des « anti-Lumières ». La pensée postmoderne, qui se veut ultra-individualiste et antiautoritaire, partage avec la pensée réactionnaire nombre de thèses : le culturalisme relativiste, l’anti-rationalisme et le primat de l’émotion, le refus de la démocratie libérale ou l’idée que le droit n’est qu’un travestissement des rapports de force. Le relativisme s’appliquait autrefois aux valeurs morales. Il s’est étendu aux valeurs intellectuelles, comme la vérité et l’objectivité. Celles-ci ne se donnent plus que sous des « régimes de vérité » : on leur fait subir une diète. Sans doute est-ce la raison de la fascination exercée sur la gauche contemporaine par des auteurs jadis jugés réactionnaires comme Nietzsche, qui soupçonnait la volonté de savoir de masquer celle de pouvoir ou Carl Schmitt, qui reprenait à Barrès la distinction de l’ami et de l’ennemi, pour ne rien dire de Heidegger. Par un jeu de bascule, au moment même où ces penseurs devenaient les incontournables de la pensée radicale, les principes de la pensée traditionnellement progressiste – tels le respect des valeurs universelles de vérité et de justice – sont devenus des thématiques conservatrices. En va-t-il des idées comme du climat, qui nous fait aller à la plage en décembre et grelotter en mai ?

Plus frappant encore : c’est la rhétorique même des penseurs radicaux qui s’apparente souvent à celle des penseurs réactionnaires. Dans Deux siècles de rhétorique réactionnaire, le sociologue Albert Hirschman analysait trois figures classiques de l’argumentation réactionnaire, de Burke à de Maistre, Maurras et Hayek. La première est celle de « l’effet pervers » : toute réforme se retourne en son contraire et fait des réformateurs ou des révolutionnaires des apprentis sorciers quand ils entendent agir sur leur destin social ou refuser les lois de la providence. La seconde est celle de la « futilité » : toute tentative de réforme est vouée à l’échec parce qu’elle ne fait que masquer l’ordre ambiant et ne parvient pas à renverser les lois sociales immuables. La troisième est celle de la « mise en péril » : toute réforme conduit nécessairement à compromettre les avancées existantes ou à créer un dangereux précédent menant pour finir à une régression. Le lecteur de l’article de Giorgio Agamben paru dans Le Monde du 24 décembre aura eu la surprise de constater qu’il recourt aux mêmes figures pour critiquer la prolongation de l’état d’urgence par le gouvernement français. Cette prolongation, selon lui, loin de permettre de prévenir le terrorisme aurait l’effet pervers de réduire la démocratie en imposant un « Etat de sécurité » qui en serait à terme la véritable négation. Cette mesure serait aussi futile, le terrorisme parvenant toujours à ses fins. Enfin, l’état d’urgence mettrait en péril la démocratie, car il dépolitiserait les citoyens en les plaçant dans un état de terreur permanente, qui aboutirait lui aussi au contraire même de l’objectif recherché.

On peut s’accorder avec Giorgio Agamben pour rejeter la déchéance de nationalité et haïr autant que lui la politique sécuritaire. Mais faut-il accepter sa rhétorique qui laisse entendre que la démocratie ne fait pas mieux que les dictatures ? En démocratie, l’état d’urgence est légitime quand il est temporaire, et sa prolongation n’implique pas son institutionnalisation. Sans doute ne peut-on faire grand-chose contre le terrorisme aveugle. Mais cela n’entraîne pas qu’il soit impossible à long terme de diminuer sa portée. Enfin, qu’une démocratie ait le besoin et le droit de se défendre n’entraîne pas que toute démocratie finisse par se retourner en dictature. Giorgio Agamben use constamment de l’argument de la pente savonneuse : tout en se défendant de comparer notre situation à celle du nazisme, tout son argument repose sur cette analogie.

Peut-être allons-nous vers l’Etat de sécurité, mais cela ne signifie aucunement que nous n’ayons pas les moyens, qui sont ceux traditionnels de la démocratie en temps de crise, de faire barrage au terrorisme et à cet Etat. Nous croyions pourtant être revenus de l’idée foucaldienne que le pouvoir est partout. Les conservateurs américains invoquaient la mise en péril pour soutenir que le suffrage universel menaçait la liberté d’entreprendre. Il y avait déjà de l’ironie à voir un penseur réactionnaire comme Burke arguer contre la Révolution française que les institutions étaient perfectibles et donc réformables. N’est-il pas encore plus ironique qu’un penseur progressiste raisonne ainsi pour défendre la conclusion pessimiste que l’on ne pourra jamais lutter contre le terrorisme sauf à perdre encore plus notre liberté ? Prône-t-il une sorte de fatalisme, qui voudrait que nous finissions tous tirés comme des lapins par des poignées de fanatiques ?

Pascal Engel est directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 16:26

Extrait

Corinne Péluchon

Nous traversons une crise du politique, le citoyen ne se sent plus représenté. A quoi est-ce dû ?
A l'économisme, à la règle du profit qui fait plier le politique et a envahi toutes les sphères de la vie. Les hommes ont perdu le sens du monde commun et de ce qui les relie aux autres. Ils ne se vivent plus que comme des forces de production et des forces de consommation. C'est ce que Hannah Arendt appelait la désolation, qui rend les individus des démocraties de masse vulnérables aux solutions totalitaires.

Il s'agit aujourd'hui de reconstruire de la démocratie en revoyant la philosophie du sujet qui sert encore de base au contractualisme actuel et qui ne permet pas de lutter contre l'économisme. Il s'agit aussi de rénover ses institutions afin d'intégrer le long terme et de traiter des enjeux globaux associés à l'environnement. Ils sont parfois invisibles, comme les perturbations endocriniennes et la pollution. On a également besoin de médiations scientifiques pour éclairer les décisions, mais aussi d'organes de veille et de vigilance ‐ pouvant prendre la forme d'une troisième chambre disposant d'un droit de veto ‐ afin que les propositions de loi ne contredisent pas la protection de la biosphère et l'amélioration de la condition animale qui sont des devoirs de l'Etat. Ces mesures nous éviteraient d'avoir des politiques atomistes et souvent incohérentes. Les questions de justice intergénérationnelle, l'écologie et la question animale doivent être traitées de manière transversale. Les politiques en matière d'économie, de transport, d'agriculture, d'éducation affectent l'écologie, la justice intergénérationnelle et les animaux. Inversement, on ne peut protéger l'environnement, prendre en compte les générations futures et améliorer la condition animale si l'on en fait des domaines à part et que l'on se satisfait de meures qui seront contredites par ailleurs. Enfin, il s'agit de penser les conditions de la délibération sur des sujets complexes qui supposent que la justice ne se réduit pas à l'accord extérieur des libertés mais implique une certaine conception du bien commun. C'est le cas de la plupart des questions dites de bioéthique qui soulèvent des enjeux moraux qui vont au-delà des problèmes de mœurs et c'est le cas dès qu'on aborde des techniques ou des pratiques qui ont un impact non seulement sur la société, mais aussi sur les écosystèmes, les autres espèces et les générations futures. Le défi est de penser ou plutôt d'instituer le bien commun, qui n'existe pas dans le ciel des idées et qui est a posteriori, sans fonder la décision collective ou les lois sur la vision moralisatrice d'un groupe et donc en respectant le pluralisme qui va de pair, dans une démocratie, avec la reconnaissance de l'égalité morale des individus, le refus des gourous éthiques ou du paternalisme, si vous préférez.

Bref, l'objectif est de forger des outils et de concevoir une méthodologie nous permettant de parvenir à des législations adaptées aux différents acteurs et à l'historicité des lois, au contexte, en trouvant des accords sur fond de désaccords. C'est ce que j'ai essayé de faire, notamment en politisant le difficile problème de l'aide active à mourir. Il est également important de passer d'une démocratie concurrentielle, où l'on use d'une rhétorique plébiscitaire, reposant sur le marchandage, les promesses et les récompenses, et sur la peur, à une démocratie délibérative, où l'on pèse le pour et le contre avant de prendre des décisions politiques, où l'on explicite les arguments des différents camps et où chacun se demande ce qui a un sens pour la collectivité, et pas seulement pour lui. L'argumentation est au cœur de la démocratie délibérative. Elle désigne une communication non coercitive et s'adresse à l'intelligence d'autrui. C'est aussi ce que désirent la plupart des individus : que l'on sollicite leur bon sens.

Mais nous pouvons déjà agir, dans nos démocraties, en tant que citoyens...

Le cœur de la démocratie, c'est la vigilance critique dans l'espace public. Par exemple, quand ils mangent, les individus ont un impact sur la production et la distribution. Ils ont un rôle politique. Le sentiment d'impuissance ne peut être un alibi, car les consommateurs ont un pouvoir considérable sur l'économie et sur la politique. Nous pouvons réorienter l'industrie agroalimentaire en cessant d'acheter des produits que cette industrie présente comme des produits de luxe (le foie gras), des produits indispensables à la santé (la viande). Nous pouvons leur signifier, si nous sommes assez nombreux, qu'il y a de l'argent à gagner avec des produits végétaux. La demande peut créer l'offre, surtout dans l'alimentation parce que nous mangeons tous trois fois par jour. Enfin, pour que les citoyens puissent exercer leur esprit critique, il faut non seulement que certaines scientifiques soient disponibles, mais aussi que gouvernants et gouvernés soient formés sur des problèmes concrets et sur la manière d'argumenter. Je rêve, par exemple, que l'on remplace, dans les programmes de philosophie de la classe de terminale, l'étude de notions souvent trop abstraites pour des jeunes gens de 18 ans par l'éthique animale et environnementale, la bioéthique, etc. Il faudrait certainement moderniser un peu le contenu des programmes scolaires, donner une meilleure formation scientifique aux jeunes, enseigner la rhétorique. De manière générale, il serait intéressant de former nos politiques afin qu'ils enrichissent les programmes politiques et soient davantage dans l'analyse et l'argumentation, au lieu d'être dans l'invective constante. Pourquoi ne pas créer une sorte de Sciences Po pour les adultes ? Il existe des forums et des gens comme moi qui pourraient passer leur vie à aller donner des conférences par ci par là - gratuitement, en ce qui me concerne. Mais, indépendamment du fait que c'est épuisant pour les conférenciers, qui ont souvent une lourde charge de travail par ailleurs, la formation suppose un temps long, des efforts et de la rigueur, et un lieu soustrait au vacarme du monde et aux médias. Informer c'est bien, former c'est mieux. Les deux ne sont pas antithétiques, même si, à notre époque, où tout le monde veut aller vite, parler de tout sans prendre le temps d'apprendre, on fait plus d'efforts et de bruit pour informer que pour former les individus.

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/nous-devons-passer-d-une-democratie-concurrentielle-a-une-democratie-deliberative-corine-pelluchon-539763.html

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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 23:50
Le bien et le mal

« Mais il est impossible que le mal disparaisse, Théodore; car il y aura toujours, nécessairement, un contraire du bien » Platon, Théétète, 176 a

Le 17 janvier, sur Arte, je suis invitée à parler du bien et du mal par Raphaël Enthoven ... (mais je suis plus tentée de parler du mal que du bien, surtout par les temps qui courent)

http://www.arte.tv/magazine/philosophie/fr/philosophie-058424-007

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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 11:16

C'est ennuyeux le succès du complotisme car cela ruine totalement tout effort de réhabilitation et de réactivation du débat public et, par conséquent, de la démocratie.

http://www.franceinter.fr/emission-interception-interception-19


C'est le symptôme d'une crise profonde de notre système médiatique, couplé avec le déclin de l'autorité des profs et du savoir en général...autant dire de la vision du monde héritée des Lumières.

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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 11:13

http://mondialisme.org/spip.php?article2253

un article approfondi et nuancé...

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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 17:31

 

« Puisqu'il est donc presque impossible à l'esprit humain de demeurer, comme l'esprit des bêtes, dans l'étroit cercle d'objets qui sont les sujets de nos conversations et de nos actions quotidiennes, nous avons seulement à délibérer sur le choix de notre guide et à préférer celui qui est le plus sûr et le plus agréable. Et, à cet égard, j'ose recommander la philosophie et n'aurai aucun scrupule à lui donner la préférence sur la superstition de tout genre et de tout nom. En effet, puisque la superstition naît naturellement et facilement des opinions humaines populaires, elle s'empare plus fermement de l'esprit et elle a souvent la force de nous troubler dans la conduite de notre vie et de nos actions. La philosophie, au contraire, si elle est juste, ne peut nous offrir que des sentiments doux et mesurés ; si elle est fausse et extravagante, ses opinions sont uniquement les objets d'une spéculation froide et générale et elles vont rarement aussi loin pour interrompre le cours de nos tendances naturelles. . . En général, les erreurs de religion sont dangereuses, les erreurs philosophiques sont seulement ridicules »

David Hume, Traité de la nature humaine, Tome I, pp 364-365

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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 17:13

J'enlève le point d'interrogation

C'est le dossier du Monde ce soir

 

" La non violence absolue est la seule possibilité pour la religion dans notre monde moderne" dixit Jan Assmann (égyptologue). Et je suis bien d'accord.
Mais comment voulez-vous que les croyants qui lisent la Bible et le Coran, et qui  ne sont pas indignés par  leur cortège d'atrocités, voire les  tiennnent pour justifiées (l'homme est violent, n'est-ce pas) n'y perdent pas leur latin?

"La dépolitisation par le christianisme du méssianisme juif et le transfert du Royaume de Dieu hors de ce monde ,..., vers un au delà purement spirituel, est une étape décisive de la pacification du monde"

Toujours d'accord, mais un musulman vous dira que le christianisme n'a pas toujours été à la pointe de la tolérance et de la pacification du monde...
Bref, pourquoi ne pas dire les choses franchement: le passif des religions monothéistes en matière de violences extrêmes, de chasses aux sorcières et de génocides programmés et "justifiés" par la parole de Dieu, est tel que ... on ne peut que leur préférer le Discours de la méthode:

"La foi, qui porte sur des choses obscures,  est un acte non de l'intelligence mais de la volonté " (Règles pour la direction de l'esprit)

 

Osons plutôt l'intelligence !

 

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