Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 17:03
Partager cet article
Repost0
28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 12:52
Musique et philosophie

J'ai été complètement bouleversée par les gwers (pleurs, plaintes) de Denez Prigent, si beaux et parfois  déchirants - ils vous atteignent en plein coeur :

 

" La musique ne réveille que ce qu'elle a le pouvoir d'apaiser ; elle apaise en blessant, blesse en pacifiant, c'est pourquoi elle nous arrache les larmes du regret, de la tendresse et de l'amour" (Jankélévitch)

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 17:48

C'est une opinion, je m'abstiens de tout commentaire.. Notez en passant ce que dit Adonis..

https://blogs.mediapart.fr/yvon-quiniou/blog/160116/une-erreur-de-badiou

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 16:23

( A propos de Daech, Kamel Daoud écrit: « tout converge vers un suicide de masse »)

 

« Il est nécessaire de naviguer, il n’est pas nécessaire de vivre »

 

 

Sur le penchant suicidaire de certains peuples, voire sur le défaut de fabrication de Homo sapiens lui-même, je voudrais rappeler ici quelques textes clés, tout d’abord celui de Freud concernant « la perturbation du rapport à la mort » chez les peuples civilisés :

 

« Le citoyen du monde civilisé, dont nous avons parlé plus haut, peut se trouver désemparé dans un monde qui lui devenu étranger – sa grande patrie en ruine, les biens communs dévastés, les concitoyens divisés et avilis ! » ( p.15)

 

« La tendance à exclure la mort des comptes de la vie a pour conséquence bien d’autres renoncements et exclusions… La vie s’appauvrit, elle perd de son intérêt, dès l’ instant où dans les jeux de la vie il n’est plus possible de risquer la mise suprême, c’est-à-dire la vie elle-même. Elle est aussi insipide, aussi vide qu'un flirt américain dans lequel il est établi d’emblée qu’il ne se passera rien, à la différence d’une relation amoureuse continentale dont les graves conséquences doivent toujours être présentes à l’esprit des deux partenaires ».

 

« Il est évident que la guerre balaie nécessairement cette manière conventionnelle de traiter la mort. La mort ne se laisse plus dénier

; on est forcé de croire en elle ».

« La vie certes est redevenue intéressante, elle a retrouvé tout son contenu »(pp 28-29)

 

La devise de la Hanse (Corporation du nord de l’Europe XIVe siècle) était: « Il est nécessaire de naviguer, il n’est pas nécessaire de vivre » (p. 28)

 

« Ne devons-nous pas convenir qu’avec notre attitude civilisée à l’égard de la mort nous avons, une fois encore, vécu psychologiquement au-dessus de nos moyens et ne devons-nous pas faire demi-tour et confesser la vérité ? » (p 40).

 

« Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort »,

Freud, 1915, Editions Payot, Essais de psychanalyse.

 

Arthur Kessler

La pulsion de l’autodestruction, L’Herne, 1995

 

( « L’évolution a commis innombrables erreurs »)..

« Il n’est pas du tout invraisemblable que l’Homo sapiens, lui aussi, soit la victime d’une minuscule erreur de construction – peut-être dans les circuits de son système nerveux – qui le rend enclin à la folie et le pousse à s’autodétruire » .

 

« La confusion populaire entre le traitement prédateur et le comportement belliqueux tend à masquer le fait que la loi de la jungle permet la prédation sur d’autres espèces, mais interdit la guerre à l’intérieur de sa propre espèce ; et que l’Homo sapiens est le seul contrevenant à cette loi (excepté quelques phénomènes apparentés, et controversés chez les rats et les fourmis). p.14

 

 

 

Hans Magnus Enzensberger

Le perdant radical. Essai sur les hommes de la terreur, 2006

« L’humanité ne semble jamais avoir envisagé que sa propre existence devait être considérée comme son bien le plus cher. Toutes les religions premières accordaient de la valeur aux sacrifices humains ; plus tard, ce sont les martyrs qu’on vénérait. (Selon la maxime implacable de Blaise Pascal, il ne faut « croire que les témoins qui sont prêts à se faire égorger »). Dans la plupart des cultures, c’est par leur mépris de la mort que les héros s’assuraient la gloire et l’honneur.

Manifestement l'instinct de conservation n'est donc pas chose aussi assurée. Il suffit de songer ici à la prédilection remarquable, constante à travers les cultures et les époques, qu’a notre espèce pour le suicide.

Or que se passe-t-il lorsque le perdant radical surmonte son isolement, lorsqu’il s’allie à ses semblables, trouvant refuge dans un cercle de perdants, dont il n’attend pas seulement qu’ils comprennent, mais aussi qu’ils lui témoignent son respect – un collectif de gens qui lui ressemblent, qui l’ accueillent chaleureusement, qui ont besoin de lui ?

C'est alors que se décuple l’énergie destructrice dont il est porteur, lui faisant perdre ses derniers scrupules ; un mélange de pulsion de mort et de mégalomanie s’opère, et à son impuissance vient se substituer un sentiment de toute-puissance aux conséquences catastrophiques. » Gallimard 2006 pages 24.

 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 14:48

« Incapable de prendre la religion au sérieux, la gauche ne peut pas comprendre ce qui se passe actuellement » Jean Birnbaum dans le Monde du 24-25 janvier (« La foi, personne n’y croit »: titre bizarre qui veut dire que l’on ne prend pas les motifs religieux au sérieux).

 

Ceci fait écho à ce que nous disions, Catfish et moi, dans notre livre, Charlie, l’onde de choc, chapitre « Si Dieu est mort ».

 Pour ce qui me concerne, je cite Rémi Brague : « Pas d’humanisme sans religion »  et aussi Tocqueville, (voir le texte ci dessous ). La démocratie suscite (ou bien repose sur) un individualisme dévastateur et un matérialisme asséchant, elle oublie l’appétit de communauté et de spiritualité que tous les hommes ont en partage…

C’est ainsi que Arendt explique les totalitarismes du XX siècle: l’individualisme de l’homme moderne a pour corrélat l’anomie voire, au pire, la désolation (la « perte du monde »). Pour beaucoup de gens, ce n’est pas vivable. L’ individualisme se retourne alors en son contraire, une demande éperdue de fraternité et d’espérance… (« Pour devenir « frères », il faut être « frères » en » écrit Régis Debray.

Le djihadisme islamiste n’est pas un mouvement absurde, irrationnel, ce serait au contraire l’option d’une logique hyper rationnelle, une recherche de cohérence extrême, un « jusqu’au-boutisme de la vérité » (Birnbaum).

« En constituant l’homme dans son rapport au monde, la religion contribue à constituer son monde tout court (Birnbaum). « L’Islam apparaît désormais comme la seule puissance spirituelle dont l’universalisme surclasse l’internationalisme de la gauche sociale et défie l’hégémonie du capitalisme mondial » (Birnbaum).

 

Alain Finkielkraut évoquait il y a 20 ans dans un numéro du Messager européen consacré à Tocqueville l’ anxiété de l’homme moderne liée -notamment - au désenchantement du monde

« L’individu est à la fois exaucé et accablé par sa nouvelle situation ontologique »… « Il se sent léger mais il a le coeur lourd, il est affranchi mais il est orphelin. Dieu lui manque »

« L’homme indépendant est habité par la passion mortelle de l’appartenance » (Le goût perdu de la liberté, Le Messager européen, N° 8)

Claude Lefort partage aussi cette approche : « Le totalitarisme dérive d’un effroi et d’une répugnance devant le phénomène de la dissolution des repères derniers de la certitude dans la société moderne » ( in Esprit, février 1995, p 21)

 

 

http://www.marianne.net/gauche-face-au-djihadisme-ce-vent-salubre-100239687.html

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 14:42

 

 

« Lorsqu'il n'existe plus d'autorité en matière de religion, non plus qu'en matière politique, les hommes s'effrayent bientôt à l'aspect de cette indépendance sans limites. Cette perpétuelle agitation de toutes choses les inquiète et les fatigue. Comme tout remue dans le monde des intelligences, ils veulent, du moins, que tout soit ferme et stable dans l'ordre matériel, et, ne pouvant plus reprendre leurs anciennes croyances, ils se donnent un maître.

Pour moi je doute que l’homme puisse jamais supporter à la fois une complète indépendance religieuse et une entière liberté politique ; et je suis porté à penser que, s'il n’a pas de foi, il faut qu’il serve, et, s'il est libre, qui croie » ( De la démocratie en Amérique Tome 2, première partie, chapitre 5 )

 

 

Pas de démocratie viable sans religion. Voilà qui est paradoxal!

(extrait de Charlie, l'onde de choc, chapitre 4, "Si Dieu est mort")

 

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 12:18
La France  est femme (Alain Finkielkraut)

C'est l'élégante de Vuillard, comme il l'a expliqué jeudi soir

Je reproduis approximativement ses mots

La France est la patrie féminine - par tradition.

David Hume disait déjà que la France est le pays des femmes, « ces souveraines du monde de l’éducation et de la conversation ».

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/des-paroles-et-des-actes/

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 18:25

C'est le sujet de Philosophie magazine ce mois-ci.

Il faudrait déjà se demander si le Bien et le Mal cela existe, et à quoi cela correspond....

Sujet traité par qui vous savez, avec l'assistance de Raphaël Enthoven

En ligne jusqu'à dimanche

http://www.arte.tv/magazine/philosophie/fr

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 13:47
Démocratie, djihad et frustration relative

http://www.franceinter.fr/emission-le-79-gerald-bronner

 

La démocratie est un système qui suscite une grande frustration... C'est ce qu' a compris le premier Tocqueville. Et ce qui explique la fascination de tous ces jeunes pour un modèle utopique pour le moins non démocratique !

 

https://assr.revues.org/23456

 

 

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 10:02
Partager cet article
Repost0