C'est dans le Monde ce soir, page 19, rubrique "Débat", un article de Charles Melman
(Je ne met s pas de lien, ça ne sert à rien, puisque seuls les abonnés y ont accès!)
Je résume; le succès de Madame Royal (titre de l'aticle: "Madame Royal, une mère sévère") s'explique par le déclin de la figure paternelle et de l'autorité correspondante. Mm Royal vient combler ce vide, donnant le sentiment de pallier le déficit d'autorité dont chacun mesure l'ampleur aujourdh'ui...
Jusque là , pas de souci.
Ce qui est plus inquiétant , c'est cette idée de fusion avec le peuple ("je suis la voix du peuple"), l'idée que le peuple et le chef ne font qu'un, que les intermédaires (experts, pairs, collaborateurs) ne sont là que pour faire "remonter" les informations c'est-à-dire la demande populaire...
Et puis il y a cette idée que le peuple est FORCEMENT intelligent , est par définition intelligent:
Extrait du papier de Ch. Melman :" on s'étonnera d'ailleurs d'une référence à l'intelligence après que les travaux de Gustave Le Bon ( 1841- 1931) sur la psyclologie des masses ont montré que ces dernières se caractérisent par des réactions émotives, impérieuses, généreuses aussi bien que cruelles, et passaient facilement à la réalisation de mots d'ordre" (Charles Melman, Fondateur de l'association lacanienne internationale).
Notez que Bernard Stiegler se réfère lui aussi largement à Le Bon dans son dernier livre (Télécratie contre démocratie) pour stigmatiser le populisme