"Une bonne nouvelle pour commencer ! »
s'exclame Françoise Laborde en ouvrant le journal télévisé de France 2. Et la sympathique journaliste de nous apprendre que Jack Lang accordera trois jours supplémentaires de vacances à la Toussaint. Bonne nouvelle, en effet, surtout pour le ministre de l'Éducation nationale, car à aucun moment on n'entendra le moindre mot critique ni la moindre remarque sur le coût éventuel de ce petit cadeau pour l'économie du pays.
La politique du « toujours plus de loisir » est très rarement contestée par la gente journalistique pour qui ce
"toujours plus » rime forcément avec progrès social.
"Cela tombe bien », renchérit dès le lendemain Charles de Saint-Sauveur dans Le Parisien.
Jamais depuis que le New York Times a soutenu George Bush partant en croisade en Irak ou, plus loin dans l'histoire, depuis que la presse parisienne se fit payer pour promouvoir les obligations tsaristes (qui allaient ruiner des milliers d'épargnants français), les médias ne s'étaient autant aveuglés. Aujourd'hui, même les critiques gastrononiques sont accompagnées d'avertissements sur les risques de surpoids et les dangers de l'alcoolisme, et les publicités pour le tabac assorties de mises en garde contre le cancer. Mais pour les journalistes, le repos, encore le repos, toujours le repos, ça ne peut faire que du bien" Ted Stanger, ibid...