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29 novembre 2016 2 29 /11 /novembre /2016 13:20

 

Aux origines du libéralisme

La pensée de Locke s'organise autour d'un principe : la liberté individuelle, laquelle doit être garantie par une autorité. À l'opposé de T. Hobbes, Locke prêche que l’homme à l’idée de bon sens moral. C'est toujours en contradiction avec Hobbes que Locke refuse d'abandonner les droits de chacun à un seul individu, et préfère qu'ils soient remis à une communauté à qui revient le pouvoir absolu.

Locke cherche une solution qui tienne compte de la nature humaine. Pour lui la nature de l’homme est la même qu’au XVIIIe siècle : soumis à un malheur, réparable. Dieu est assez sage pour avoir donné à chacun de quoi assurer sa subsistance et son salut. L’homme créé par Dieu est doué de raison. Les hommes sont libres, égaux et indépendants. Ce bel équilibre est rompu par les passions des hommes. Les hommes doivent donc quitter leur état de nature (dont Hobbes disait que c'était la guerre), et consentir entre eux de la nécessité d'un pouvoir politique où le pouvoir naturel est remis aux mains de la société.

Chaque homme étant à ses yeux avant tout responsable devant Dieu, Locke réfléchit à leur capacité, et à la manière qu'ils pourraient adopter pour y parvenir, de vivre en paix. L'angleterre en a bien besoin.

 Locke ayant mal vécu (il a été ruiné) les troubles religieux entre 1641 et 1689, il s'interroge sur les devoirs et les limites de l'État, dont le pouvoir doit être arrêté par la liberté de la conscience. Pour Locke, l'État ne devrait pas intervenir sur les consciences religieuses. C'est la tolérance qui doit dicter, d'après lui, les devoirs de l'État vis-à-vis de l’Église; c'est encore la tolérance qui doit dicter les devoirs de l'Église vis-à-vis de l’État. Somme toute, Locke est en faveur de la séparation des deux “règnes”.

De plus, l’État qui s’origine dans la société en dépend. L’État n’est pas le souverain de la société; il est sa fonction. Si bien que l’État doit être soumis au contrôle de la société. Le pouvoir étatique garantit ainsi les droits naturels de l'homme en donnant le primat à l'intérêt général par delà les passions et les élans égoïstes. Il ne peut y avoir d’État sans consensus.

Si chez Locke comme chez Hobbes, les individus sont libres et égaux, et si tous les deux entrevoient la nécessité d’un pacte fondateur de l’état public, Locke se distingue radicalement de Thomas Hobbes en adoptant le principe de résistance légitime du peuple vis à vis du pouvoir.

 

 

 

 

 

 

 

http://www.questionsenpartage.com/aux-origines-du-libéralisme-john-locke

 

 

 

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commentaires

A
Mais n'y a-t'il pas également chez Hobbes un droit de "résistance légitime à l'Etat" appartenant en propre au peuple ayant contracté et qui ne serait autre que la rémanence civile du droit naturel de chacun ? Ce droit de résistance ayant pour contenu objectif l'autorisation toute "naturel" d'abattre l'Etat au moment où celui-ci n'est plus en mesure d'assurer la paix sociale ? Ce serait peut-être d'ailleurs là que Kant s'éloignerait fondamentalement de Hobbes en faisant de l'Etat la visée d'une volonté morale.
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L
je ne sais aps où vous avez vu que Kant voit en l'Etat la visée d'une volonté morale.. Sinon pour le droit naturel , vous avez raison.
J
Le problème est que ce qui dans ce texte est appelé les passions humaines ,propres à chaque individu et qui viendraient perturber le bon fonctionnement de la société ,serait l'animal qui sommeillerait en tout individu .Or ,selon moi ,ce serait le fait de nier l'animal que nous sommes ,notamment par le refoulement sexuel et par la priorité absolue donnée à la rationalité au détriment de l'intelligence émotionnelle ,qui engendrerait la frustration fondamentale présente en tout individu ,qui produirait chez celui-ci des surtensions causes de nombreux dysfonctionnements en tout genre .
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