Libéralisme : (etym : latin liberalis, « bienfaisant », « généreux ») 1) Sens classique : conception « libérale » de la société, dont Locke fut l’un des représentants, qui repose sur l’idée que les individus ont des droits inaliénables (sécurité, propriété, libre expression..) qui sont ancrés dans la nature, et que l’Etat a pour vocation essentielle d’établir et de préserver. S’il ne le fait pas, l’individu a le droit de désobéir. 2) Sens actuel : le libéralisme économique est la doctrine suivant laquelle les lois du marché sont auto-régulatrices et ne doivent donc pas être entravées par les autorités publiques. Cette doctrine s’oppose diamétralement aux revendications collectivistes et planificatrices (appropriation collective des moyens de production, réglementation du travail, protectionnisme etc..) . Le libéralisme politique est la doctrine politique qui valorise les droits formels (« droits de.. ») et qui exprime des réserves concernant les revendications illimitées (« droits à.. ») concernant des « créances » que l’Etat n’a pas le pouvoir de garantir effectivement, tels que par exemple, outre le droit au travail, le droit à la santé, le droit à un logement décent, aux loisirs et désormais, à un environnement non pollué. Les libéraux (B. Constant, Tocqueville) estiment qu’il est vain de promettre ce que l’on n’est pas en mesure d’accorder, et, en outre, que la demande excessive d’égalité peut contrecarrer l’exigence de liberté. Il faut remarquer que « libéral » en France désigne une sensibilité de droite alors qu’aux Etats-Unis les libéraux sont les démocrates.
par LHL