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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 22:05
A lire ce matin dans Libé
Que reste-t-il de luniversel européen?
Extraits:

 Edgar Morin: "L'implosion de l'URSS a ravalé le Parti communiste à l'état d'étoile naine...
 En France , le peuple de gauche est mort"..;
 Paul Thibaud: " L'universalisme, disons kantien, qui n'a pas de mains, est le poison actuel de l'Occident, il le rend incapable de réformer et de canaliser les particularités pour la préparation d'un avenir"
[...]
Edgar  Morin:
 " La laïcité à la française a été animée par la foi dans le progrès, la raison, la démocratie. ce sont les éléments de cette foi qui aujourd'hui se désintègrent. La laïcité doit revenir à la source; la Renaissance, et reproblématiser, y compris le progrès, la science, la raison."
[...]
 "La construction d'un système planétaire viable est une nécessité politique"..

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 21:36
Vous lirez et archiverez la page 11 du Monde aujourd'hui 27 novembre 2009 : explication des déclarations des droits de l'homme par Robert Badinter.
Avec cette conclusion
A la question:
"Quelle est la spécificité de la France?"
 Robert Badinter répond: "nous sommes un pays de droit écrit, un pays philosophique"
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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 21:27
Pour la même rasion que Rousseau. C'est Jean Daniel qui l'a compris: " Lévi-Strauss ne croyait pas au progrès puisque l'un des inconvénients de l'égalité est qu'on ne tend pas vers un but de progrès" (Le monde du 26 novembre 2009, p 20).
 Vous ne comprenez pas?
 Plus les sociétés "progressent" plus certaines s'enrichissent (les plus industrialisées) au détrimens des autres (les plus mal lotis).
 Ce que certains appellent donc le "progrès" n'en est pas un pour un adepte de l'égalité (Rousseau, Lévi-Strauss), égalité  qui n'est concevable que dans la frugalité, comme nous l'on appris Socrte et Epicure, entre autres...
Aujourd'hui les écologistes s'opposent à la croissance illimitée et inégalitaire au nom , entre autres, du souci des générations futures, mais aussi  d'une conception égalitaire (et austère)  de la justice.
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 21:27
Vous lirez ce passionnant papier sur slate.fr
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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 22:07



 Dans un livre extrêmement célèbre, à la source du  mouvement "situationniste"  qui  a  inspiré la philosophie de mai 68 en France et dans le monde - Guy Debord dénonce la "société du spectacle".
Le marché étant roi, tout est bon pour inciter à consommer. Dans ces conditions, le jeu, l'amusement sont partout prépondérants.  Ce qui ne divertit pas n'a plus droit de cité dans la société contemporaine. Pour Guy Debord , cette représentation illusoire du réel est fondamentalement abstraite, aliénante, et mensongère:


29

L'origine du spectacle est la perte de l'unité du monde, et l'expansion gigantesque du spectacle moderne exprime la totalité de cette perte : l'abstraction de tout travail particulier et l'abstraction générale de la production d'ensemble se traduisent parfaitement dans le spectacle, dont le mode d'être concret est justement l'abstraction. Dans le spectacle, une partie du monde se représente devant le monde, et lui est supérieure. Le spectacle n'est que le langage commun de cette séparation. Ce qui relie les spectateurs n'est qu'un rapport irréversible au centre même qui maintient leur isolement. Le spectacle réunit le séparé, mais il le réunit en tant que séparé.
30

L'aliénation du spectateur au profit de l'objet contemplé (qui est le résultat de sa propre activité inconsciente) s'exprime ainsi : plus il contemple, moins il vit; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. L'extériorité du spectacle par rapport à l'homme agissant apparaît en ce que  ses propres gestes ne sont plus à lui, mais à un autre qui les lui représente. C'est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout.
33
L'homme séparé de son produit, de plus en plus puissamment produit lui-même tous les détails de son monde, et ainsi se trouve de plus en plus séparé de son monde. D'autant plus sa vie est maintenant son produit, d'autant plus il est séparé de sa vie.
Guy Debord La société du spectacle (1967)

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 12:00
Vous lirez et archiverez l'article suivant: "Les politiques exposés au risque d'Internet" 
 
 "La présidentielle de 2012 se gagnera sur le Web" Le monde 21 novembre 200ç par  Xavier Ternisien
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 19:11

 

 

 Pour le journaliste, écrivain et ancien président de « Reporter sans frontières », Jean-Claude Guillebaud,  les médias  ont accompagné, à l’origine, l’avènement de la  démocratie.  Ils lui  y  sont « consubstantiellement liés ». Pourtant l’apparition  et l’extension exponentielle des « mass médias » change la donne. Les médias peuvent désormais également corrompre la démocratie :

 

 

 

« Difficile à avouer : la représentation médiatique s'apparente désormais plus à la rumeur qu'à l'information. La brièveté des délais, le raccourcissement du « temps utile » favorisent la reprise fulgurante d'éléments invérifiés, de clichés naïfs ou d'erreurs qui nourrissent - en quelques heures - une véritable rumeur analogue à celles qui traversent mystérieusement l'opinion. Mais une rumeur à qui, cette fois, l'écrit et l'image conféreraient une légitimité fugace mais puissante : l'autorité de la chose médiatisée. Ces mécanismes et ces mensonges-là sont largement mimétiques. L'univers des médias est celui de l'imitation et de la « recopie ». On a trop rarement expliqué de quelle manière ce mimétisme-là se trouvait au centre des

 « délires » ou des « dérapages ». Et en quoi il caricature les engouements électoraux, maladie pernicieuse de la démocratie.

Le « direct » télévisé ne coïncide pas seulement avec une abolition du temps, une renonciation implicite à la réflexion. Il n'aboutit pas seulement à l'effacement d'une distance. Il propose, plus insidieusement, un autre type de commerce avec l'événement. L'effusion au lieu de la compréhension, la chaleur de « l'être-avec » plutôt que la curiosité rationnelle, la fausse participation aux lieu et place de l'intelligence distanciée. Il fait du citoyen un convive hébété que l'image brute précipite dans l'incohérence du monde. Un convive ignorant et irresponsable qui peut apparaître, stricto sensu comme le contraire d'un citoyen. Là encore, le mécanisme décrit s'apparente à un symptôme d'une crise de la citoyenneté.

Les contraintes du marché, progressivement renforcées depuis dix ans, produisent des effets bien plus redoutables que ceux qu'il est convenu de dénoncer. (Audimat, marketing, mercantilisme ambiant etc.). En fait, le marché finit par remodeler la réalité et la perception que nous en avons ».

[…]

 

 La société du spectacle

 

« La dénonciation rituelle du  « spectacle médiatique » ou de la " mise en scène » permanente n'est pas sans fondements. Mais elle se tait sur l'essentiel. L'individualisme moderne, l'atomisation  sociale, la disparition des structures d'encadrement et des réseaux participatifs livrent chaque citoyen à la solitude et à l'ennui. C'est cet ennui, inavoué, qu'il s'agit de conjurer. Une fonction nouvelle est ainsi attribuée aux médias qui se substitue à l'ancienne : divertir au lieu d'informer, distraire au lieu d'impliquer. Telle est la vraie signification du spectacle et de ses règles particulières auxquelles se trouvent désormais assujettis les médias. Règles du show-biz, du  mélo, du feuilleton, du pugilat sportif, en effet. Mais leur dénonciation vertueuse ne saurait dispenser d'une réflexion plus exigeante :  quel est exactement le « vide » qu'il s'agit de remplir ? A quel manque s'agit-il de remédier ? Sur quel échec prospère ce spectacle-là ? »

 

[…]

 

Le simulacre

 

« L'image télévisée, dans son invitation permanente à jouir de la possession du monde, reprend ingénument l'occurrence biblique de la « tentation au désert ». « Vois, tout ceci est à toi ! » En réalité, bien sûr, la proposition est un piège. Cette réalité offerte est un hologramme et la « possession » du monde renvoie chacun à une solitude fondamentalement frustrée. Mais ce simulacre-là, n'est qu'un cas limite d'un principe médiatique qui se trouve mis en oeuvre de bien d'autres manières. Et pas seulement à la télévision. Le discours médiatique, dans son ensemble, participe du simulacre et convie inlassablement à un immense bavardage sans véritable objet ni enjeu.

Le médiatique, en somme, n'est rien d'autre qu'un redécoupage subjectif de la réalité qui se présente indûment comme un reflet objectif ; un discours intentionnel travesti en « compte-rendu » neutre; un choix permanent mais ne s'avoue jamais comme tel. Chaque présentateur devrait commencer son journal télévisé de 20 heures en disant : « Ce soir, j'ai choisi de vous parler de... ». En réalité, il objective son point de vue, seule manière de le légitimer. Il dit implicitement : telles sont les choses qui sont advenues aujourd'hui ci, dont je vous rends compte. Une bonne part du « mensonge ingénu » tient à cette ambiguïté du point de vue, à cette posture abusive qui permet de faire l'économie d'une explication sur les critères de choix. Les médias, jour après jour, établissent une hiérarchie à laquelle ils feignent d'obéir. Et si la question des  « valeurs » qui arbitrent ce choix n'est jamais clairement posée, c'est qu'elle est insoluble dans ce contexte étroit. Elle renvoie impérativement à la morale, à l'éthique, au politique ».
 Jean-Claude Guillebaud, "Les médias contre la démocratie" Revue Esprit, Mars 1993

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 19:05

Le journaliste et essayiste Jean-Claude Guillebaud  rappelle ici que la libre information est l'insrument obligé de la démcocratie.
 De plus, depuis la chute du Mur de Berlin,  on serait tenté d'affirmer  que "la liberté de la presse, tout comme la démocratie, a gagné la bataille idéologique du siècle"  :

 

 

« Sans doute n'est-il pas inutile de prendre d'abord un peu de recul pour mieux espérer comprendre les mécanismes qui, sans que l'on y prenne garde, ont commencé d'agir chez nous. Un peu de recul dans le temps, mais aussi dans l'espace.

Une première idée s'impose : les médias et la démocratie ont, depuis l'origine, partie liée. Telle est la constatation de base.

La liberté de la presse et son extension à un vaste public de « consommateurs » d'informations correspondent toujours à un certain degré de démocratie. Comme si les deux non seulement allaient de pair, mais se trouvaient consubstantiellement liées. Il n'y a pas d'exemple de démocratie moderne sans un libre accès du plus grand nombre à l'information. Si la démocratie postule la participation de tous à la décision politique, la libre information en est ipso facto l'instrument obligé.

Précisons à nouveau : la démocratie n'exige pas seulement une information indépendante du pouvoir politique, elle réclame aussi le libre accès du plus grand nombre à celle-ci. Autrement dit, l'histoire conjointe de la démocratie et des médias ne met pas seulement en jeu des critères qualitatifs (indépendance 'des journaux, qualité et véracité de l'information, etc.) mais tout aussi bien des notions quantitatives comme celles qui concernent la diffusion. On verra plus loin, à propos de l'audiovisuel, que cet élément a son importance.

C'est, incontestablement, le grand phénomène des vingt dernières années : les progrès continus, irrésistibles de la démocratie - et de la liberté de la presse - à travers le monde. C'est vrai, naturellement, à l'Est dans les anciens pays communistes. Mais c'est aussi vrai dans l'hémisphère sud où les pays appartenant à ce qu'il est encore convenu d'appeler le « tiers monde » découvrent peu à peu -, lentement - la liberté de l'information. Certains d'entre eux - comme l'Inde - témoignent d'ailleurs d'une avance remarquable.

 

Vers un consensus mondial au sujet de l'information

 

Hier encore, il faut s'en souvenir, un désaccord essentiel séparait l'Est et l'Ouest à propos de l'information. Pour les régimes communistes, la prétendue « liberté de la presse » mise en avant à l'Ouest n'était jamais qu'une liberté « formelle », illusoire travestissement de l'oppression capitaliste ou de l'immoralité occidentale. La presse, pour les disciples de Lénine, est avant tout un instrument d'éducation des citoyens et un moyen d'accélérer l'édification du socialisme. Par conséquent les questions de la vérité, de l'exactitude, de l'objectivité, de l'indépendance, ne se posaient pas du tout dans les mêmes termes qu'à l'Ouest (voir les écrits de Lénine sur le journalisme). Quant à l'information proprement dite, elle n'était pas traitée, à l'Est, selon les mêmes critères. L'information purement factuelle - notamment les faits divers - était considérée comme une manière de divertissement sans importance et sans utilité.

C'est ce désaccord théorique radical qui a pratiquement disparu. Même à l'Est, où le communisme s'est effondré, la liberté de la presse n'est plus désignée comme une simple liberté « formelle » ou « bourgeoise » dont il convient de se méfier. Bien au contraire, elle est reconnue comme l'un des éléments constitutifs de l'État de droit qu'il s'agit de bâtir. Pour la première fois depuis longtemps, un consensus mondial est donc en train d'émerger au sujet de la liberté de la presse. Il rend envisageables de nouveaux progrès substantiels dans le droit international concernant l'information, favorise l'action des organisations internationales spécialisées qui achoppaient jusqu'alors sur le désaccord idéologique mentionné plus haut. De ce point de vue, la liberté de la presse, tout comme la démocratie, a gagné la « bataille idéologique » du siècle ».

 


" Les médias contre la démocratie", Revue Esprit, Mars 1993

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 18:12
C'est à lire sur slate.fr, merci Johanne
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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 22:21
Le journal La Croix fait le point sur le vieillissement de la population française : "quel avenir dans un monde qui vieillit?"
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