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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 19:15

Economie, morale et religion sont complices pour perpétuer l'aliénation selon Marx:

 

"Tout ce qui t'appartient, tu dois le rendre vénal, utile. Si tu demandes à l'économiste : est-ce que j'obéis aux lois économiques quand je tire de l'argent de la vente de mon corps à la concupiscence d'autrui ?- en France, les ouvriers appellent prostitution de leurs femmes et de leurs filles l'heure de travail supplémentaire, ce qui est littéralement exact -[, .. j, l'économiste me répond : tu n'agis pas à l'encontre de mes lois. Mais prends garde à ce que disent mes cousines Madame la morale et Madame la religion car ma morale et ma religion à moi, économiste, n'ont rien à t'objecter mais... Mais qui dois-je écouter, l'économie politique ou la morale ? La morale de l'économie politique est le gain, le travail et l'épargne, la sobriété. Mais en même temps, l'économie politique me promet de satisfaire mes besoins. L'économie politique de la morale, c'est la richesse en bonne conscience, en vertu. Mais comment puis-je être vertueux si je n'existe pas, comment puis-je avoir une bonne conscience si je ne sais rien ? Tout ceci prend naissance dans l'essence de l'aliénation ; chacune des deux sphères me suggère une norme différente, opposée, et si le critère de la morale est autre que celui de l'économie, c'est parce que chacune représente une sphère particulière de l'aliénation, chacune étant étrangère à l'autre [...}."'  L'argent danse pour toi (Manuscrits de 44)

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 15:31

http://www.lepoint.fr/economie/zuckerberg-le-fondateur-de-facebook-rejoint-le-mouvement-de-charite-de-gates-et-buffett-09-12-2010-1273185_28.php

 

 

(Heureusement qu'il existe encore quelques personnes  douées d'une conscience morale sur cette planète en  perdition.. -même si ce n'est pas l'idée que le film "the social network" a voulu donner de l'intéressé)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 15:26

"Moins tu manges, moins tu achètes de livres, moins tu vas au théâtre, au bal, au cabaret, moins tu penses, tu aimes, moins tu fais de théorie, moins tu chantes, tu peins, fais des poèmes... plus tu épargnes, plus tu augmentes ton trésor que ne mangeront ni les mites ni la poussière, ton capital. Moins tu es, moins tu manifestes ta vie, plus tu as, plus ta vie aliénée prend le dessus, grandit, plus tu accumules de ton être aliéné. Tout ce que l'économiste te dérobe de vie et d'humanité, il te le remplace en argent, en richesse et tout ce que tu ne peux pas, ton argent le peut : il peut manger, boire, aller au bal, au théâtre ; il connaît l'art, l'érudition, les curiosités historiques, la puissance politique ; il peut voyager ; il peut t'attribuer tout cela ; il peut acheter tout cela ; c'est lui la vraie puissance".

 L' argent  danse pour toi, Karl Marx, Editions Indigènes, 2010 (Manuscrits de 1844)

 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 21:05

C'est ce soir sur Arte (22h34).

Vous lirez aussi dans le Monde les "leçons des deux pères de l'Europe, Helmut Schmidt et Jacques Delors"

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 20:53

Il faut lire dans le monde Economie ce soir l'article de Martin Wolf "Union monétaire: le moment de faire des choix décisifs est arrivé et celui de Jean Pisani-Ferry : "Euro : sortir du déni"

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 16:15

Formule de Michel Godet,  sur LCI.
 Cela  veut dire: pas de monnaie sans  Etat (sans armée, sans souveraineté).
Il poursuit :  soit l'Europe opte pour le fédéralisme, soit l'Euro sera abandonné. (on n' a jamais vu une monnaie fiable sans un Etat qui garantit une politique appropriée)


 A la même émission, François de Closets dit ceci:

 "Ce qui est grave ce n'est pas la maladie, c'est le malade. La France est sous morphine depuis des années, Et le malade refuse de se soigner" (nulle part ailleurs, explique-t-il, on ne constate une telle résistance aux réformes dont le but est d'assainir les finances)

 En complément vous lirez le texte de F. de Closets dans le monde hier soir:

"Les peuples paient la crise pourquoi pas les banquiers" (propos dénués de démagogie dans le cas de Closets)

 

 

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/01/les-peuples-paient-la-crise_1447220_3232.html

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 21:37

Les nouvelles du front sont très mauvaises.
Selon Christian de Saint Etienne (entendu sur Fr. Culture), l'Euro ne résistera pas plus de 18 mois à partir de maintenant ("La fin de lEuro")

 Lire l'article de Slate, ici :

 

http://www.slate.fr/story/30999/sauve-qui-peut-sur-le-marche-obligataire-europeen

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 20:16

LES NOUVELLES FRONTIÈRES DE LA GLOBALISATION
"Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est donc bien plus son propre équilibre culturel et social que le capitalisme démocratique est parvenu à ébranler en muant en société de marché, que celui des nouvelles nations qu'il a cherché à conquérir.

Cet ébranlement se nourrit de la renaissance sous une forme inédite à l'échelle globale, de la frontière sociale et de la rencontre, désormais plus certaine, des frontières du monde fini. Dans un monde où se conjuguent la prolifération de l'argent et la transmission planétaire de l'information, la capacité d'accumulation appartient aux « manipulateurs de symboles » et aux « capteurs de flux » qui, mobiles et formés, sont capables de traiter l'information et de la mettre au service de l'argent. Dans ce monde, passé de l'ère de la prospection et de la création à celle de la relation et de la résonance, s'est formée une élite globale, détentrice du savoir familier des
marchés, nouvelle classe dominante du monde intereconnecté. Voici naître une frontière de classes d'un genre nouveau, qui se définirait non par sa classe exploitée, mais par sa classe dominante apte à s'épanouir, dans toutes les situations, les plus difficiles et les plus erratiques étant sans doute celles leur offrant le plus d'opportunités d'enrichissement.
La connaissance donne ainsi une aptitude à dominer plus qu'à créer, et fait vivre les inégalités plus que jamais comme une injustice collective et un échec personnel. Ces inégalités paraissaient vivables dans un monde de prospérité continue, où l'accumulation grandissante par une minorité n'interdisait pas à l'immense majorité d'espérer une amélioration de son sort. Mais la frontière du monde physique - rareté des ressources, réchauffement climatique - s'est imposée de manière inattendue, mais logique, quand le monde émergent s'est mis à prétendre, en grandeur réelle, à un mode de vie occidental et a administré un réveil brutal à ceux qui croyaient à la possibilité d'une croissance matérielle sans limite et partageable à l'échelle planétaire. Et, là encore, c'est moins l'érosion  apparente des anciennes frontières que la combinaison de la nouvelle frontière sociale, qui sépare les deux humanités du monde globalisé, et de la nouvelle frontière physique, qui interdit l'idée de la prospérité pour tous, qui établissent la crise morale dans laquelle nous sommes maintenant plongés et, qui nous oblige à spéculer entre l'impossible - la renonciation coordonnée au monde égoïste de la société de marché -, l'improbable - la résolution de la finitude par la science et de l'injustice par la coopération - et, peut-être, l'inévitable - les guérillas du climat, de la rareté et de l'inégalité.
Bien loin de briser les barrières et de faciliter tous les passages, la société de marché additionne des fractures nouvelles aux frontières anciennes revigorées par l'inquiétude, dans un contexte inédit Où l'excédent et la pénurie, qui dans les sociétés primitives avaient l'avantage d'être successifs, se combinent de manière de plus en plus agressive et transparente et construisent un monde qui, faute de solidarités nouvelles dans des frontières plus vertueuses, va inévitablement devenir plus litigieux". Les murs de l'argent, CH Filippi, ibid.

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 20:09

 

 

  L'auteur explique ici que l'argent, devenu hors de contrôle,  casse les frontières et se retourne contre les principes du libéralisme:

 

"Au-delà même de l'érosion des frontières nationales, cet envahissement traduit une destruction méthodique des quelques digues essentielles qui contenaient le pouvoir de l'argent et assuraient sa soumission au politique. Trois grandes règles avaient assuré le contrôle décent de ce que Simmel appelait l'« éthique quantitative » de l'argent : sa dispersion (« La société anonyme à capital dispersé, écrivait Marx, c'est déjà la mort de la propriété privée »), sa socialisation (sous la responsabilité des grandes institutions gérantes de l'épargne collective) et son contrôle quantitatif (au travers des systèmes de banques centrales).

Le phénomène de prolifération, dû à l'accélération de la division du travail et à la longévité, a fait de l'argent, outil numérique devenu simplissime, un vrai langage universel dominant les savoirs fragmentés, un liquide parfait, apte, sans règle ni frontière, à communiquer, mesurer et signifier socialement. Dans cette mutation majeure, la dispersion et la socialisation n'ont pu résister à la cupidité actionnariale portée au rang de culture de masse par la généralisation de l'appétit d'épargne issu de la longévité. Le contrôle quantitatif de l'argent a été victime du démantèlement accepté de la frontière entre la banque et la finance, qui a fait de la création monétaire une sorte de do it yourself échappant au contrôle collectif.
Gouvernements, banquiers, épargnants - un consensus occidental, en somme - ont d'autant mieux accepté cette échappée que la prolifération d'argent, venant irriguer une économie de plus en plus immatérielle, s'est avérée un puissant moteur de croissance, cassant la frontière entre économie réelle et économie financière et, semblant repousser, pour le bien commun, les bornes du progrès : « Il existe un nombre infini d'entreprises où se créeront un nombre infini d'emplois. La seule limite, c'est l'imagination humaine », écrivait Tom Friedman peu avant le retour
de bâton.

De ce point de vue, la grande victoire idéologique de la société de marché est d'avoir su laisser croire à une majorité de l'opinion occidentale en sa capacité à autogérer un épanouissement personnel sans limite visible, pourvu qu'elle soit libérée d'un contrôle politique qui ne pourrait qu'en entraver la marche bienfaisante. Ainsi, assiste-t-on à un retournement complet de la perspective des Lumières et à une sorte de trahison radicale des fondements du libéralisme".

Ch. H. Filippi, Les murs de l'argent, in Les Frontières (Médium, 2010)

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 15:09

Ils sont en ligne sur le webpédagogique, notamment!

"L'argent est-il la source de tous nos vices?"

 

 

http://lewebpedagogique.com/prepa-sciences-po/corriges-gratuits-du-concours-blanc-sciences-po-2010-2011/

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