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Kant sur le mensonge
« Un homme qui ne croit pas lui-même à ce qu’il dit à un autre (quand bien même il s’agirait d’une personne idéale) a encore moins de valeur que s’il était une simple chose, car puisque la chose est quelque chose de réel et de donné, quelqu’un peut bien faire un usage quelconque de ce qui en constitue la propriété : servir à quelque chose ; tandis que la communication de ses pensées à quelqu’un à travers des mots qui contiennent intentionnellement le contraire de ce que le locuteur pense à ce sujet est une fin directement opposée à la finalité naturelle de la faculté de communiquer ses pensées, par conséquent un renoncement à sa personnalité » Doctrine de la vertu, § 9
« Si je peux bien vouloir le mensonge, je ne peux en aucun cas vouloir une loi universelle qui interdirait de mentir ; en effet, selon une telle loi, il n’y aurait plus à proprement parler de promesse, car il serait vain de déclarer ma volonté concernant mes actions futures à d’autres hommes qui ne croiraient point à cette déclaration ou qui, s’ils y ajoutaient foi étourdiment, me payeraient exactement de la même monnaie : de telle sorte que ma maxime, du moment qu’elle serait érigée en loi universelle de la nature se détruirait nécessairement elle-même ». Fondements de la métaphysique des mœurs.