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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 19:25

Voici l'avant-dernier volet de notre feuilleton philosophique. Pour ceux que la question intéresse, voir les articles du 5 et 9 octobre sur le Blog de Laurence Hansen-Löve 


 


La corrida : des animaux, des hommes et de philosophie, 

(suite)

 

 

 

Serge Provost

Professeur de philosophie



Un spectacle ?

 

L'argument esthétique vient vite à la bouche de ses partisans. La corrida exprimerait non seulement le rituel de la maîtrise et de la domination de l'animal par l'être humain, mais se doublerait d'un spectacle total. Beauté des lieux et des costumes, musique et enthousiasme de la foule se confondent. Les aficionados s'accordent à dire que la beauté et l'émotion du spectacle résident non pas dans le résultat (la mort), mais dans la manière.

 

Or, si spectacle tauromachique il y a, jamais spectacle de la cruauté n’aura été plus près de son étymologie. Michel Erman nous rappelle que le terme cruauté, en latin cruor, désigne « le sang répandu et la chair sanglante, et sanguis le sang circulant dans le corps et la force vitale. Au sens premier, la cruauté est donc une violence qui déchire les corps. » La cruauté, essai sur la passion du mal, P.U.F. 2009.

 

Du quidam aux législateurs, il est d’assourdissants silences sur la souffrance des bêtes tolérées au nom de la fête et de la tradition qui ne relèvent en rien de la tolérance éthique envers des comportements culturels minoritaires, mais sont des acquiescements moraux. Et lorsque le sort pénible ou tragique de l’animal ne dépend plus de la pauvreté des humains et de leur survie immédiate, quand l’animal est utilisé comme bête de spectacle et prétexte à des jeux d’argent, la responsabilité de ces derniers est entière, voire aggravante.

 

Vérité de La Palice, certes pas pour tout le monde, la corrida figure au sommet du hit parade de l’échelle des souffrances gratuites infligées à des bêtes pour le pur divertissement humain. Et si ce n’en était pas un, comme le supputent certains, il faudrait dès lors, toute affaire cessante,  s’interroger sur la moralité de cette pratique et la psychologie un tantinet « perverse et polymorphe » de ses adeptes, dirait un certain docteur Freud.  

 

À la différence de Georges Bataille, lui aussi grand fan de corrida, la fascination de la cruauté ne peut suffire à la justifier. On connaît la fascination millénaire de l’humanité pour la cruauté. Que nous apprend-elle ? Notre « pulsion de mort » et notre « psychologie de bête de proie » en action, en représentation ? Certainement. À quel degré ? Personne ne le sait. Elle démontre à coup sûr son efficace psychique et symbolique, sans doute l’un des principaux motifs de son incrustation dans des traditions séculaires, mais jamais elle ne délivre pour autant de brevet de moralité à ses pratiques et ses pratiquants.  Pour libérer les animaux qui subissent dans leur corps cette fascination mortifère, il faudra commencer par libérer les hommes des représentations fausses qu’ils se font des animaux – notamment celle de la force et de la puissance phallique ensauvagée du taureau qui ouvrit les vannes à tant de discours mythologiques.  

 

Parce que la corrida instrumentalise l’animal comme toutes les autres formes d’utilisation des bêtes à des fins de divertissement ayant recours à des moyens violents avant (capture et dressage), pendant (fouet et piques) et après (long et pénible transport) le spectacle. Comme le disait Tom Regan : « Les femmes n'existent pas pour servir les hommes, ni les Noirs pour servir les Blancs, ni les faibles pour servir les forts (…) ces animaux n’existent pas pour nous servir. » Qui plus est dans une arène de combat où l’on exhibe, au grand jour, les signes ostentatoires de la violence et de la cruauté.

 

On peut dès lors comprendre pourquoi cette forme d'humiliation et de mise à mort publique d'un bel animal supplicié (symbole de l’Espagne) plaise de moins en moins aux Espagnols qui se targuent d'appartenir, non sans raison, à un peuple aux plus nobles traditions . Les arènes taurines se vident dans l’ensemble de l’Espagne et particulièrement en Catalogne en 2010 et il n’y aura plus de corrida en Catalogne en 2012 .  Pour les adversaires de la corrida, ce show taurin, cet attentat animalier,  au mieux,  tient de l’abattage rituel et sophistiqué, mais il n'en reste pas moins un. Les amateurs réfutent catégoriquement : la mort du taureau se fait au grand jour ce qui n’est pas le cas de l’abattage ! L’esthétisation de la violence, ce spectacle qualifié d’ « horriblement beau », selon la formule d’Edmund Burke, demeure ce qu'il n'a jamais cessé d'être, une violence extrême.

 

Un spectacle sportif ?

 

Ne parlons même pas de la corrida comme « spectacle sportif ». Par définition, le sport implique une certaine compétition, laquelle présuppose une relative égalité physique et technique des compétiteurs qui permet, à l'un ou l'autre, de l’emporter. Ne fut-ce que dans l’ordre des faibles probabilités. Or, comme nous venons de le voir, rien de tel ne prévaut dans cet affrontement inégal.

 

Piqûre de rappel ? Toute pratique sportive digne de ce nom invite au contrôle de soi ainsi qu’au respect de l'autre. Aussi bien dans le sport récréatif que professionnel, elle est incompatible avec la tricherie sous toutes ses formes, le dopage, la violence physique et verbale, le mépris de ses adversaires (ex. l’acceptation de la victoire avec modestie et le refus de ridiculiser l'adversaire), l'inégalité des chances, la politisation (contre l’espagnolisme des Catalans et vice-versa, propagande, chauvinisme), la corruption et la commercialisation excessive.

 

Dans un combat de boxe, laisserions-nous un poids lourd professionnel et un poids plume amateur s’opposer ? De plus, un « vrai » chasseur doté d'une éthique sportive minimale accepte volontiers que l'animal gagne. Toujours il le respecte et jamais il ne le considère comme son ennemi. Quant à ceux qui chassent et ne consomment pas le produit de leur activité récréative, rappelons la troublante formule d'Élisabeth de Fontenay, « Il y a pire que tuer pour manger : tuer pour ne pas manger » ?

 

 En effet, sur quelle base, de quelle hauteur et de quels droits fait-on subir aux animaux des traitements que nous trouverions barbares, voir génocidaires, si nous en imposions la moitié du quart aux humains ? Déjà oubliée la leçon darwinienne : nous sommes aussi et encore des animaux. Déjà oublié le panthéisme spinozien appelant l’Homme à tempérer son orgueil hominiote : « L’homme n’est pas un empire dans un empire »…  Il n’y a qu’en littérature, dans les contes et au cinéma où l’ordre, parfois, si rarement, s’inverse. Dans le film La planète des singes (film de Tim Burton, 2001), ce sont les humains qui sont encagés. Mais l’invraisemblable rassure.

 

Le spectacle taurin et le droit

 

Que faire ?  Faut-il : bien faire et laisser braire ? Ignorer ou condamner ? Tolérer ou interdire ? Autant de légitimes questions. Mais « Parce que le but est d'élever le statut des animaux, non d'abaisser celui des humains », disait Peter Singer (La Libération animale, Grasset, 1994), point n’est question de culpabiliser qui que ce soit, encore moins d’agonir d’insultes tous ceux que la corrida fascine, mais bien de les/nous inviter à réfléchir sur un enjeux éthique problématique plus général qui l’inclut : la condition animale. 

 

Que nous apprennent les sondages après le vote d’interdiction des corridas en Catalogne à compter de 2012 ? Un sondage BFM du 28/07/2010 montre que 85% des Français sont favorables à l'interdiction de la corrida. Les chiffres, en date du 1er septembre 2010, indiquent que 60 % des Espagnols disent ne pas n’apprécier pas la corrida, mais 57 % d’entre eux sont contre l’interdiction (cité dans le reportage Mise à mort de la corrida,op cité). Assistons-nous à la naissance d’une tendance historique ?

 

Il arrive que l’évolution des mœurs vienne à bout de pratiques controversées sans qu’il soit nécessaire de légiférer. En moins d’une décennie, toutes les églises du Québec, pleines à craquer durant trois siècles, se sont littéralement vidées de leurs ouailles. Ce fut un des évènements clefs de la « révolution tranquille » des années 1960. Les accointances « tricotées serrées », comme on dit chez-nous, entre l’état (celui du premier ministre Maurice Duplessis et chef de la « grande noirceur ») et la religion, entre les lois rétrogrades et la tradition catholique intégriste furent pulvérisées en une seule génération. Est-ce le sort qui attend la corrida ?

 

N’étant pas un abolitionniste à tous crins, ni un adepte de l’approche interdictrice en matière de mœurs,  je penche en faveur du progrès moral émergeant de l’éveil lent et contagieux des consciences individuelles devant l’évidence d’une injustice, de l’iniquité flagrante du tort causé à autrui. C’est personnellement ce que je souhaite pour la corrida. S’il fallait interdire tout ce que l’on aime pas, la société toute entière serait un immense tribunal siégeant 24/24, 7/7 et à perpétuité. La tolérance, au sens philosophique, ne se confond pas avec le relativisme creux et encore moins avec le dogmatisme, fut-il juridique. 

  

Cela dit, que nous apprend le spectacle taurin sur des traditions et des mœurs d’autant plus troubles que contemporaines et le droit des pays qui les tolère ? De loin, on comprend mal qu’une tradition aussi violente se dérobe à la fois aux lois usuelles en vigueur, à la morale commune et absolve ce qu’une majorité de pays occidentaux, pourtant issus de la même souche philosophique, condamnent sans appel ? On nous dit que dans la plupart des pays où le spectacle de la corrida est autorisée, le droit pénal la considère comme « une exception à l’incrimination et à la répression du délit d’actes de cruautés envers les animaux apprivoisés ou tenus captifs, dès lors qu’elle se trouve consacrée par une tradition locale ininterrompue. » (art. 521 du Code pénal français).

 

Ce double standard juridique (laxisme moral ?) en rend perplexes plus d’un : de l’amateur de sports de pugilats obéissant néanmoins à des règles (boxe, combats extrêmes) aux plus farouches défenseurs des animaux ne tolérant la moindre souffrance infligée à l’animal. Serait-ce le motif pour lequel les plaintes portées contre la corrida n’atteignent, en France, le but abolitionniste visé ? On pense à celles de Claire Starozinski, fondatrice de l’Alliance anti-corrida (France), qui avait poursuivi des organisateurs de combats de taureaux pour « mise en danger de la vie d’autrui ». 

 

Le spectacle de combats d’animaux au Canada et aux États-Unis 

 

De mon côté de l’Atlantique, le Canada, vous le devinez, l’idée même de pouvoir organiser des corridas dépasse ici l’entendement populaire et juridique. La loi C-15B considère comme crime passible d'emprisonnement toute souffrance intentionnelle infligée à un animal, y compris celles qui sont commises par négligence. Idem pour les USA qui ont, je n’en disconviens pas, d’autres « tolérances »  que bornent tout de même des limites strictes.

 

Rappelons, en passant, pour ceux qui croiraient que les combats/spectacles impliquant des animaux n’existent qu’en d’autres temps et d’autres lieux, marqués par la barbarie des mœurs et l’excuse de la pauvreté, que Michael Vick, joueur-vedette multimillionnaire du football américain, a reçu une sentence de 23 mois de prison pour avoir organisé clandestinement des combats de chiens de 2001 à 2007. Il faut dire que Monsieur, coqueluche et modèle bling-bling des ghettos noirs, confessa, lors du procès, avoir tué, par noyade ou par pendaison, tous les « chiens looser » - lire : les chiens inefficaces au combat. On comprendra mieux désormais pourquoi, à l’instar de Tiger Wood (pour d’autres motifs), la figure souriante de Michael Vick ne figurera jamais sur les grandes marques de boîtes de céréales consommées le matin par toutes les All-American family (famille moyenne en Amérique)… Céréales et serial killer ne font jamais bon ménage chez l'Oncle Sam…

 

Quel lien avec la corrida, me direz-vous ? Comme les chiens de notre footballeur made in USA, les taureaux de combat ne proviennent pas d'un lignage de troupeaux de race bouchère ou laitière, mais d'une race spéciale, particulièrement sauvage, élevée depuis des siècles dans ce seul et unique but. Après sélection, seuls les taureaux jugés suffisamment « braves » prennent la destination des arènes, les autres passent à l'abattoir.  Ces bêtes de combat peuvent peser jusqu'à 600 ou 700 kilogrammes et, comme les chiens des Fight Club destinés aux parieurs et amateurs d’émotions fortes, les éleveurs en ont fait des machines de guerre par sélection eugéniste, comportemental et dressage violent à des fins essentiellement spectaculaires et mercantiles. Ceci expliquant cela, voilà sans doute pourquoi les grands défenseurs et promoteurs  de la corrida sont ceux qui en vivent. En vivre… mais n'est-ce pas plutôt Viva la muerte ! 

 

La corrida comme art… destroy ?

 

« La corrida est aussi un art. Elle donne forme à une matière brute, la charge du taureau ; elle crée du beau avec son contraire, la peur de mourir ; elle exhibe un réel dont les autres arts ne font que rêver », disait notre philosophe admirateur.

 

Je ne disserterai guère sur ce thème art/corrida qui nous conduirait à de trop longs développements, mais on appréciera, d’entrée de jeu, la réduction de la charge du taureau (à moins que ce ne soit le taureau lui-même) à de la « matière brute ». Faut-il rappeler qu’il s’agit ici d’un être de chair et de sang avec qui nous partageons un important pool génétique, le même cerveau paléo-mammifère et une sensibilité, certes non identique, mais apte à ressentir de la douleur et trépasser. Et même si nous leur étions parfaitement étrangers, en corps et en esprit, en quoi cela nous donnerait un droit absolu et tyrannique de vie et de mort au nom de l’art ?

 

En quoi la corrida est-elle un art et de quel art le torero est-il l’artiste ? Si art il y a, il n’est certainement pas musical, car les œuvres jouées et les interprétations y sont plutôt indigentes et répétitives. Il n’est pas non plus une forme élevée de la danse, car les pas et les passes du méphistophélique cabotin machiste sont redondants, machinaux et stéréotypés. On cherche également la poésie dans ce clash corporel, complètement aphone, de l’homme et de l’animal se terminant, scénario unique, dans des ruisseaux de sang. Il ne correspond certainement pas à la définition de l’objet d’art selon Marcel Mauss : « Un objet d'art, par définition, est l'objet reconnu comme tel par un groupe », à moins que les aficionados se prennent pour ce groupe , et surcroît, de tout le peuple … 

 

Le seul art qui me vient à l’esprit, c’est le body art et, contrairement à ce qui est écrit ci-dessus : il exhibe un réel qui ne fait pas du tout rêver. Les œuvres de ce courant artistique explorent, in vivo et en temps réel, l’univers de la douleur et de la transgression. La composante violence sadique et masochiste lui est inhérente, cela dit sans jugement moralisateur d’aucune sorte. Mis à part quelques faits isolés unanimement dénoncés par l’opinion publique (Hermann Nitsch crucifiant des  animaux vivants), les artistes corporels ont la décence éthique de ne s’en prendre qu’à leur propre corps (peindre avec son sang, se tirer une balle dans le bras, introduction et expulsion d’objets divers dans les organes génitaux, tatouages, scarifications et mutilations diverses, chirurgies esthétiques atypiques de certaines parties du corps, mises en place d’installations utilisant les cellules de l’artiste (Orlan), etc.)

 

Or, la mauvaise, méchante et indéfendable idée de « l’art tauromachique destroy » est de s’en prendre à un animal innocent et vulnérable, coincé dans un lieu où la fuite est impossible, dans l’unique but de le piéger, de le forcer à se battre, de le couper, le piquer, le saigner, le darder, bref : le torturer et le tuer. Dites-moi : où est l’Art, avec ou sans majuscule, dans tout cela ? De quoi s’agit-il ? L’art de la cruauté ou cruauté au nom de l’art ?

 

Kant et Hegel se retournent sûrement dans leur tombe, eux qui soutenaient que l’art, sans jamais prétendre ou vouloir élever moralement l’être humain ( ce qui serait moralisme et endoctrinement) devait néanmoins le « civiliser » et « avoir pour but l’adoucissement de la barbarie » (Critique de la faculté de juger, Librairie philosophique Jean Vrin, 1968, cité dans Cours particulier de philosophie, de Florence Hansen-Löve, Belin 2006, p.176). L’art de la tauromachie s’approche-t-il, ne fut-ce qu’un peu, de cette vision, vraiment philosophique celle-là, de l’art ?


À suivre.

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commentaires

C
<br /> <br /> Bonjour,<br />            Vous trouverez ci joint l'adresse de<br /> mon                 Blog ( fermaton.over-blog.com). Votre visite de mon site est fortement appréciée.<br /> C'est une théorie mathématique de la conscience reliant très bien Art-Sciences-Mathématique-philosophie-spiritualité-sports.<br /> <br /> <br /> La page Champagne marathon présente l'aspect mathématique du marathon.<br />          <br /> <br /> <br />            Cordialement<br /> <br /> <br />            Dr Clovis Simard<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> La souffrance psychologique ,ou angoisse existentielle ,est à l'origine de la volonté de l'homme de contrôler et maîtriser la nature , de la pensée rationnelle donc ,cherchant à réduire le<br /> vivant en équations et concepts permettant l'exercice d'un pouvoir sur celui-ci. Dans ce contrôle du vivant exercé par l'homme ,j'inclus ,le langage , la pensée ,la mémoire ,l'art et la<br /> fabrication artisanale d'outils ,la chasse , la cueillette , l'éducation des petits , bref ,tout ce qui fait le propre de l'homme ,se trouvant alors détourné de sa fonction initiale en se<br /> retrouvant incorporé au sein de ce que j'appelle l'idéologie humaine , qui est la volonté humaine de se substituer au pouvoir créateur de la nature.<br /> <br /> <br /> Sans cette angoisse existentielle , ce manque de liens fondamentaux avec la nature ,ce sentiment permanent d'insécurité , cette insuffisance d'énergie vitale ,tout cela se traduisant chez<br /> l'individu par une certaine incapacité à aller au bout de ses actes par peur de ne pas être à la hauteur ,ou dans certaines situations par peur de se perdre ,de se dissoudre ,dans la perte de<br /> tout repère , un individu se contente de prendre la vie comme elle se présente ,n'a pas besoin d'avoir recours à des substituts , de la souffrance des autres .<br /> <br /> <br /> Comment l'homme pourrait-il éviter la souffrance ,l'angoisse existentielle ,et s'il le pouvait qu'en serait-il de son évolution , de son pouvoir de création , de sa culture etc...? C'est le fait<br /> d'avoir un cerveau si développé à sa naissance ,associé à celui d'être totalement dépendant de sa mère pendant les premières années de sa vie ,qui expose l'homme à des surcharges émotionnelles<br /> laissant des empreintes dans son inconscient pouvant généré de l'angoisse.<br /> <br /> <br /> Vu les conditions d'existence qu'étaient celles de la préhistoire ,il était parfois difficile à une mère d'apporter à son petit toute la sécurité dont il avait besoin  . La relation mère<br /> -enfant était donc soumise aux aléas d'une existence très exposée aux dangers d'une nature toute puissante ,et l'enfant devenait inéluctablement un adulte agressif ,dur à la souffrance ,violent<br /> et cruel , ce qui était les conditions indispensables à sa survie.<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui les conditions d'existence ne sont plus les mêmes , et si à l'époque préhistorique des séparations prématurées enfant-mère se produisaient ,elles étaient accidentelles .<br /> Aujourd'hui elles sont dues à une éducation instituée par l'idéologie humaine ,qui ne laisse pas le temps à la relation fondamentale enfant-mère d'établir les liens fondamentaux entre la mère et<br /> son enfant ,qui plus tard dans le développement naturel de l'enfant se transformeront en liens fondamentaux homme-nature.<br /> <br /> <br /> Mon propos n'a en apparence pas de liens avec le sujet de la corrida ,mais avec un peu de recul on se rend compte qu'il y est profondément relié.J'ai très brièvement exposé ma théorie de ce que<br /> j'appelle ,la cassure originelle ,sur laquelle j'ai beaucoup de choses à dire , notamment sur le rôle du père , comme chargé de mission de l'idéologie humaine au sein de la structure familiale<br /> patriarcale, institutionnalisée par cette idéologie .<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Au travers de la soufrance physique que l'on inflige à d'autres ,animaux ou êtres humains ,on évacue sa propre souffrance psychologique par le plaisir que l'on éprouve à l'exercice d'un<br /> pouvoir qu'est celui de faire souffrir .<br /> <br /> <br /> L'origine de la souffrance psychologique de l'homme étant la frustration existentielle résultant de la capacité humaine à imaginer des idéaux irréalisables , donc frustrants , les spectateurs et<br /> les acteurs de spectacles tels que ceux se déroulant dans les arènes , sont des frustrés cherchant à se soulager de leur mal-être .De celà ils n'ont aucune conscience ,et ils trouvent donc<br /> d'autres justifications à leur jouissance perverse.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> oui.. enfin c'est un peu expéditif tout de même. Quand on voit le niveau d'un F. Wolf ou de Florence Delay...<br /> <br /> <br /> <br />