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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 20:26

 (réponse à Aurélien)

République :  (etym :  latin :   res publica, la chose publique, l'Etat) 1) Sens courant :  Etat  non  monarchique de type représentatif dont la souveraineté est détenue par le peuple qui l'exerce par le biais de ses représentants élus au suffrage universel 2) Conception ancienne : régime constitutionnel fondé sur le principe de l'utilité commune  et organisé afin de garantir au mieux l' unité organique de la cité 3) Conception moderne ( à partir de Machiavel) : tout type d'organisation politique caractérisé par l'existence d'un débat public sur les affaires communes de la cité, de telle sorte que les décisions ne sont pas prises par un seul homme mais par plusieurs au terme d'une discussion.  Pour Machiavel, il y a République lorsque la cité choisit sa constitution de manière autonome et lorsqu'elle est indépendante dans sa politique extérieure 4) Depuis Hobbes  : tout Etat régi par des lois dont la source est la volonté générale. 

Au sens moderne
, une République est une aussi une  démocratie politique qui garantit l'égale liberté de tous les citoyens ainsi que la participation effective de tous à la vie publique. 5) Chez Rousseau  : " J'appelle république, écrit Rousseau, tout Etat régi par des lois ". (Du Contrat social II)  Cette définition de Rousseau ne peut être comprise que si l'on donne au mot " loi " le sens de loi fondamentale ou organique (la Constitution). La loi, selon Rousseau, est toujours " juste ", car elle est l'acte de la volonté générale. Dans ce sens précis et restreint, une " république " est ce qu'on appelle aujourd'hui également un " Etat de droit " c'est-à-dire un Etat essentiellement animé par l'idée de droit, ce qui implique : 1) une Constitution approuvée théoriquement par tous les citoyens, Constitution  surplombant tout le dispositif juridique et politique 2) l'idée d'une volonté générale à la source de toute loi 3) la  possibilité pour tous de participer  aux décisions d'ordre politique 4) l'égalité formelle de tous  et la protection des droits fondamentaux (sécurité,  libre expression, accès à l'éducation etc..) de tous les citoyens par l'Etat.

( Notez que la "république" a une connotation  libérale ou droitière aux Etats-Unis, où les "républicains" sont attachés à la liberté plus qu'à l' égalité, valeur propre aux démocrates. En France, les républicains (Regis Debray, Finkielkraut, Max Gallo...) sont plutôt liés au mouvement de Chevénement et attachés à la laïcité.

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commentaires

A
Qu'en est-il de la définition de Kant de la République qui stipule qu'une démocratie ne peut-être une république dans la mesure où il n'y a pas séparation des pouvoirs ? ( Puisque le peuple souverrain fait la loi mais choisit également au moyen d'un vote le chef de l'éxecutif qui a justement pour mission de faire respecter la loi )
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L
quelle est la question exactement? Pour Kant comme pour Montesquieu, la séparation ds pouvoirs est le critère de la république. Mais le cas de Kant qui tient la démocratie pour naturellement  despotique est tout de même à part. On a fait du chemin depuis, et l'on sait combiner séparation des pouvoirs et formes démocratiques (relativement). Avez-vous lu mon  topo sur "S'il y avait un peuple de Dieux il se gouvernerait démocriquement" de Rousseau  sur mon blog?
A
Peut-être devirez-vous accentuer la mise en garde sur le possible malentndu entre le sens grec Politeia et le sens romain de Res publica. Dans ce cas l'Etat n'a pas grand chose à faire car comme le disait Louis XIV du nom : l'Etat c'est moi. Grande Monarchie :). Qui plus il faudrait signaler combien dans la majeure partei des traduction des textes d'Arristotte la cité est traduit par Etat. On sent que ce charlatan de Hegel comme l'appelait Schopenhauer a produit son époque : celle de la philosophie d'Etat.La chose publique contient bien plus d'évènements qu'on ne croit, on les a appelé : libérations; (libération d'une nouvelle capacité d'énergie), pour faire politiquement correct on ne retiendra que 1945 (passons sous silence &956, la révolte hongroise qui eu une imortance sur la pensée de Sartre et Foucauilt, le Stalinisme se révélant contre un forme de "communisme". Mais la on dépasse la chose publique. Le dernier évènement en date fut 68, dans l'intrication qui se produisit en pensée et politique (Blanchot, Foucault, Deleuze, Guattari, Negri, Internationale lettriste, etc,,, Sartre un peu dépassé, Bourdieu en complet retrait car il n'y a vu que l'agitation pleine d'aberrance). Sinon pour en revenir à la Hongrie la même chose s'est pruite dans années 80-90 en Slovénie comme le rapporte Slavoy Zizek, mais il n'y a pas eu de répresion.La Respublique platonicienne qui n'est qu'une utopie son vrai nom intraduisible étant politeia, est certainement parsemée d'évènement qui la font aller ailleurs.Un article sur la Politeia de votre jus, comme vous savez si bien le faire, est certainement le bien venu.En attendant, la question est sortira-t-on de l'esclavage (aujourd'hui iil se présente comme le salarait : c'est la différence entre le travajl forcé des salariés et le travail libre ou passionné des oisifs) ? La réponse est qu'il y aura toujours une forme de hiérarchie mais des points de plus en plus nombreux de xapacité d'autonomie, autonomie par rapport à l'Etat La Politeia de Platon n.'est pas la République de Rouysseau en ce qu'elle se place au-delà des lois et des normes, les platoniciens actuels le répètent à tue-tête (Pour platon la Vértité est au-dessus des lois mais beaucoup en sont rester ax lois que Platon énoncait pour satisfaire le peuple les initiés quant à eux touchant à la vérité dialectique). Mais cette vérité qui n'est que l'une des formes les plus abstraite ne peut advenir dans la réalité, c'est opurquoi on en restera à l'utopie de platon comme étant la République qu lorsque le Politique (l'esprit politique) est absent, nécessite des lois pour ceux qui ont peu d'éducation envers eux-mêmes.Anthony
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L
Vous avez tout-à-fait raison , merci pour cette mise au point! Mais j'essaye de donner des informations qui clarifient, voire simplifient . Donc je laisse un peu de côté les complications... Il est sûr que la "république" de Platon est un cas particulier, en outre bien loi de ce que nous appelons république aujourd'hui...