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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 18:54

Cette semaine un dossier sur Redeker , excellent papier de C. Askolovitch et de Marie Lemonnier. Voilà des journalistes qui évoquent la "solidarité des ébranlés" et qui connaissent donc le philosophe  Jan Patocka ( l'auteur de Essais hérétiques) !  Etonnant...
Les deux édito - Jean Daniel et Julliard sont impeccables aussi!
 Quant à Cyrulnik... j'y viens!


Jan Patocka

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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 18:47

La sensiblerie intellectuelle de notre temps à toutes les croyances aboutit à la restriction de la liberté de penser:  (Le nouvel Obs, 11 octobre 2006)

"Il en va dans nos sociétés comme du sexe : plus on en parle, moins on le pratique. Nous vivons un moment de verbalisation universelle où on laisse le mot se substituer à la chose au point de l'escamoter. D'où le paradoxe d'une humanité où l'on n'en finit plus de se réclamer des droits de l'homme, tandis que la liberté de penser et d'écrire s'étiole sur le sol même qui l'a vu naître. Certes, nous ne sommes plus à l'époque où le pouvoir temporel punissait le blasphème et où le chevalier de La Barre était torturé, décapité et brûlé sur le bûcher pour avoir mutilé un crucifix. Mais nous sommes bel et bien à celle où un descendant de Van Gogh est assassiné dans la rue pour avoir mal parlé de Mahomet. Cette époque a privatisé la barbarie ; de plus en plus, elle tolère l'intolérance. Voici un professeur de philosophie, Robert Redeker, qui, à son tour, médit de Mahomet quel est le premier réflexe de son protecteur légal, le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien ? Suggérer, tout en condamnant les menaces, que par son outrance il ne les a pas volées. On ne s'étonnera pas de trouver le Mrap et son président, Mouloud Aounit, sur la ligne du ministre... A des signes comme ceux-là, on mesure les progrès réalisés, au nom de l'immonde principe de précaution, par l'esprit de soumission dans la conscience commune. Qu'est-ce donc que la tolérance ? Le mot, en vérité, n'est pas heureux. Sans parler de la boutade de Claudel - « La tolérance ? Il y a des maisons pour ça ! » - on constate que son premier sens est terriblement restrictif. Tolérer, c'est d'abord ne pas réprimer alors que, juridiquement, on le pourrait : c'est ainsi que l'on «tolère » de plus en plus des voitures sur le trottoir. Cette tolérance-là est le contraire du droit. Le deuxième sens, celui où nous l'employons désormais, notamment en matière religieuse, consiste à « admettre chez autrui une manière de penser et d'agir différente de la nôtre » (Le Robert). La tolérance, c'est le respect de toutes les croyances. Fort bien. Mais là encore, nous sommes en pleine ambiguïté. Dans la tradition française de libre examen, cette tolérance implique le droit pour chacun de critiquer sans ménagement chacune de ces croyances, à condition de n'en pas entraver l'exercice. En un siècle d'anticléricalisme, l'Eglise catholique en a entendu de toutes les couleurs, et c'est très bien ainsi ; cela l'a aidée à se réformer. Mais une autre conception de la tolérance se fait jour aujourd'hui  et chemine dans les esprits : respecter la croyance d'autrui  consisterait à ne pas la critiquer. Un sondage  (dans "la Vie » (28 septembre 2006) indique  que près de la moitié des Français (45%) pense  que l'on ne doit pas critiquer les religions.Ce respect absolu va de pair avec une irréligiosité  croissante : voilà une conséquence à méditer. Ainsi, la sacralisation des croyances est un signe lugubre dans une société qui se commnautarise chaque jour davantage et qui ne  parvient plus à concevoir le débat public autrement que sous la forme de la coexistence  pacifique des communautés, de leurs croyances,  de leurs absurdités, de leurs tabous, de leurs interdits, de leur terrorisme intellectuel - en mot, de leur sectarisme. Et voilà le résultat ! "tolérance » comme rempart ultime du fascisme, quelle absurdité ! L'extraordinaire sensiblerie intellectuelle de notre temps à toutes les  croyances aboutit paradoxalement à la sacralisation du sectarisme, à la restriction de la liberté de penser et de débattre. C'est pourquoi à la tolérance, mot ambigu, ramollo, je préfère de beaucoup le principe laïcité. La tolérance, au sens que le mot est train de prendre, c'est la cagotisation des esprits. La laïcité, elle, implique non seulement neutralité axiologique de l'Etat mais le primat intellectuel de la raison. C'est pourquoi - qui mes lecteurs anticléricaux me pardonnent encore une fois - j'applaudis Benoît XVI quand. dans son discours de Ratisbonne, il plaide pour une réconciliation - mieux que cela, une alliance - de la raison et de la foi. Et à mes lecteurs croyants, qu'ils soient chrétiens, juifs ou musulmans, je pose cette question : que vaut donc une foi qui ne saurait résister à la critique. voire au blasphème ? A mon avis, elle ne vaut pas tripette".

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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 20:10

Voici l'excellent édito de Antoine de Gaudemar ce matin dans Libération

 Contre-courant
"Tous ceux, à droite comme à gauche,qui sont tentés par la démocratie d'opinion devraient méditer l'histoire de l'abolition de la peine de mort en France. Quand François Mitterrand et son garde des Sceaux Robert Badinter la firent voter en 1981, les deux tiers de l'opinion française y étaient hostiles. Vingt-cinq ans après, si une minorité reste nostalgique de la guillotine et émet de temps à autre des relents de haine justicière,la peine de mort n'est plus un débat, l'expérience a montré qu'elle n'était pas dissuasive et que la criminalité n'avait pas augmenté du fait de sa disparition. Ce n'est plus un débat non plus dans une quantité grandissante de pays, puisque le nombre de pays abolitionnistes de droit ou de fait   aurait doublé depuis 1981 et que 94% des exécutions en 2005 étaient concentrées dans quatre pays, la Chine, l'Iran,l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis, par ordre décroissant. Depuis vingt cinq ans, l'idée que toute exécution d'un condamné àmort est d'abord un échec de la justice a donc progressé partout dans le monde. C'est direl'importance du combat politique, porté par des convictions à contre-courant, notamment dansle domaine de la justice et de la sécurité, d'une opinion versatile, perméable à la  démagogie, au populisme et à tout ce qui flatte en elle ses instincts les plus grégaires. La leçon est précieuse à l'heure ou l'on vante la démocratie d'opinion, qui veut que l'on ait raison du moment que les sondages vous soutiennent et sert en réalité le plus souvent à justifier une façon de gouverner pragmatique, sinon opportuniste. En politique, le vent de l'opinion ne souffle pas toujours en faveur des visions à long terme"

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2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 18:11

Un appel  en sa faveur a été lancé (Le monde de ce soir),   adressé  surtout au pouvoir français.. car en ce qui concerne ceux qui le menacent,  je ne pense pas qu'ils soient très sensibles à ce genre de démarches.

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30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 06:28

Un professeur de philosophie menacé de mort....  lire

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23 septembre 2006 6 23 /09 /septembre /2006 18:17
"L'islamisme est la maladie de l'Islam, mais les germes sont dans le texte" : excellente mise au point de Abdewahab Meddeb ce matin dans Libération
Bon, je ne mets pas d'image....
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22 septembre 2006 5 22 /09 /septembre /2006 11:33

Lire l'article de Michel Fichant, qui rend hommage à Benoît XVI dans Le Figaro

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21 septembre 2006 4 21 /09 /septembre /2006 15:26

On peut lire le papier de Robert  Pollard ce matin dans Libé qui explique que Benoît XVI n'est pas kantien , contrairement à ce que j'avais pu imaginer.
La rationalité dont il se réclame est englobante,  absolue, et non pas critique. En fait, il idendifie Dieu à la raison, et  il demande donc que l'on "questionne" la réduction de la raison au  seul domaine scientifique..

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19 septembre 2006 2 19 /09 /septembre /2006 15:33

 Moi oui!                             

       Cela signifie qu'il faut limiter le plus possible la circulation automobile dans les villes. Un moyen excellent et radical : installer un péage  à l'entrée des villes. C'est ce que viennent faires les suédois (après les londoniens, singapouriens  etc...) . La Suède , un des pays les plus avancés d'Europe, et à gauche , jusqu'à hier! Alors? Pourquoi pas nous? Pourquoi  ne pas organiser un référendum?
Parce que les parisiens et les français veulent continuer de pourrir la vie de leurs enfants et de ceux qui viendront ensuite...  On dira : il y a d'autres solutions. Certes. Mais le péage c'est simple, rapide, le bénéfice serait immédiat. Ceal pourrait ne pas être cher, une taxe symbolique  (et gratuit évidemment pour ceux qui travaillent).


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14 septembre 2006 4 14 /09 /septembre /2006 16:48

 

Notre Sarko est très apprécié outre-atlantique... voir le blog de Clémentine, (qui cinq ans après avoir suivi une terminale à Buffon, travaille maintenant au New York Times!)

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