Après le reportage d’Envoyé spécial sur les classes prépas, je crois qu’il est important de relativiser un peu les choses.
Déjà ce reportage ne montrait que des classes prépas scientifiques et économiques, qui sont différentes des prépas littéraires. L’esprit n’est pas le même, la manière de fonctionner non plus. Par exemple en hypokhâgne, le système des colles est différent, on en a un certain nombre à passer dans l’année, mais ce n’est pas systématique chaque semaine.
L’idée qui ressort de ce (très rapide) aperçu sur les classes prépas, c’est qu’il y a une pression affreuse, une concurrence abominable, qu’on ne dort pas, qu’on ne fait absolument que travailler. Mais, en tout cas pour les hypokhâgnes, ce n’est pas vrai à ce point. Il y a évidemment énormément de travail, un rythme à acquérir et à suivre, et une certaine attente de la part des profs. Mais ce n’est pas insoutenable ! Il nous reste du temps pour sortir, nous n’avons en aucun cas une terrible pression sur les épaules, et surtout, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que ce sont des études passionnantes !
Pouvoir approfondir à ce point des matières que l’on aime (sinon on n’aurait pas choisi cette filière), avec des profs motivés et une ambiance générale plutôt stimulante, c’est vraiment une chance ! Et les moments de fatigue, de surcharge de travail sont largement compensés par le plaisir que l’on peut prendre dans ces cours qui peuvent être réellement passionnants.
Il ne faut pas être effrayé par les clichés que l’on entend sur les prépas (profs horribles, concurrence, plus de vie sociable, etc.) parce qu’ils ne sont pas forcément vrais, et que ça pourrait nous faire passer à côté d’une expérience vraiment intéressante et formatrice.
Le tout est de choisir un lycée qui correspond à son niveau, et si on aime ce que l’on fait et que l’on n’a pas peur de se retrousser un tout petit peu les manches, alors tout devrait bien se passer.
Claire Sarfati, Paris