Ce que nous dit Robert Redeker, c'est que c'est une illusion de croire que le sport (en l'occurence le football; sport emblématique entre tous) est une activité.. populaire, donc de gauche, porteuse de valeurs humanistes.
Ce n'est pas vrai.
L'idéologie du sport consiste à nous faire croire que tous les hommes étant égaux, ce sont les meilleurs, qui, à force de volonté, de courage etc... arrivent finalement en haut de l'échelle sociale.
Or cette idée est très exactement celle du libéralisme pur et dur .. Le sport véhicule et promeut des valeurs clairement connotées A DROITE (même si, évidemment, le sport en tant que pratique, présente des mérites mulitples incontestables,cf Norbert Elias...)
Le sport, socle de l'homme nouveau
"Le sport opère la naturalisation de cette compétition de tous contre tous qui détresse le lien social : faire passer pour naturelle cette lutte permanente, cette guerre de tous les instants, ancrer en chacun le sentiment de la légitimité de la loi individualiste du plus fort, exacerber en tout un chacun le tropisme à la compétition carnassière.
Le sport nie tout héritage, en plaçant les hommes sur la même ligne de départ biologique, pour organiser la concurrence impitoyable entre les organismes, afin que les inégalités ne soient plus le produit de la culture et de l'histoire, de la civilisation, mais celui des gènes et de la lutte physique. L'égalitarisme radical du sport est le socle de son élitisme biologique. Il est rare de mettre en évidence les dangers de l'idée d'égalité, notamment son caractère belligène, tant elle est devenue le prêt-à-non-penser de notre époque". Robert Redeker, Egobody , Fayard, 2010