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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 12:38

Je suis consternée par le reportage que je viens de voir sur Fr 2 (JT de 13H).

Désormais, pour réveiller les élèves, certains profs utilisent le "jeu vidéo historique". Voir ici.

 Succès garanti!

Imagine-t-on que cette pratique se généralise?
 Ce qui justifie cette géniale innovation, c'est l'idée que l'enseignement traditionnel n' a plus cours.

 Les élèves ne peuvent plus suivre un cours, ni lire des livres,  ni regarder un documentaire. Cela demande trop d'efforts... Or chacun  sait que nos jeunes ne réussissent plus à se concentrer.. .

Il faut donc leur donner le moyen d' "apprendre en jouant", donc sans souffrir, sans faire d'effort, sans classer leurs idées, sans penser par eux-mêmes, bref sans activer méthodiquement leurs neurones  etc..

 Alors :  vive le jeu vidéo à l'école!

Vive les QCM!

Finissons-en avec la dissertation (qui agonise de toute façon inexorablement!)

 

 A quand un jeu vidéo sur le problème de l'Etre chez Aristote?

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commentaires

T
<br /> <br /> Encore une fois d'accord avec toi, les politiques permettant aux jeunes méritants des quartiers defavorisés d'accéder à de meilleurs établissements et à des études supérieures leur est évidemment<br /> favorable mais freine les éleves des quartiers defavorisés qui profitait de leur sérieux.<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Je suis d'accord avec vous sur certains points. Notamment, je pense que ce n'est pas à l'éducation nationnale de s'aligner sur le niveau des élèves mais plutôt aux élèves d'atteindre le niveau<br /> qu'on exige d'eux (c'est une définition valable de l'éducation après tout).<br /> <br /> <br /> Cependant, je ne pense pas que toutes les nouvelles méthodes d'éducations correspondent à une regression. L'école en 2010 ne ressemble pas à celle des années 50. Cette institution est en<br /> perpétuelle évolution, justement parce qu'elle forme les futurs citoyens d'un monde en évolution. Il faut bien distinguer la forme du fond : ce n'est pas parce qu'un outil d'apprentissage est<br /> simple, ludique ou attractif que le savoir est lui aussi simplifié. Un exemple ? Votre blog ! On pourrait dire que "Ce n'est pas sur internet qu'on apprend à réfléchir, que ce commentaire ne vaut<br /> pas une dissertation, ... Un blog philosophique, on croit rêver... A quand un forum scientifique !". Et pourtant, je fais parti de ceux qui sont convaincu qu'une soirée passé sur des sites comme<br /> le votre vaut bien plus qu'une heure à s'ennuyer en cours.<br /> <br /> <br /> Le problème, c'est que si l'outil se met à la portée de l'élève, il ne faut pas que la qualité de l'enseignement s'abaisse également. L'idéal serait que la génération des profs maitrîse aussi<br /> bien les nouveaux outils que les élèves. Pour les jeux vidéos historiques, par exemple, certains sont plus des jeux de guerre qu'autre chose, alors que d'autres, en plus de l'histoire, apprennent<br /> la logique, la stratégie, ...<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je ne suis pas contre la technologie au service de l'éducation personnellement, et j'utilise énormément le cinéma en cours. Et Internet en effet.<br />  Mais je regrette l'idée que l'élève doive désormais s'ennuyer en cours si le rpof ne fait que parler, (comme au "moyen-âge!)... parce que les temps ont changé.. Là je ne me résigne pas!<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Oui mon raisonnement portait sur l'exemple récent du projet de classe "élite" dans les collèges en difficulté, il s'agissait d'extraire les meilleurs élèves et de les entrainer vers des filières<br /> types prépa etc. C'est à mon sens une magnfique chance pour ces élèves soucieux de réussir et qui défient ainsi les règles sociologiques lourdes, mais ce système ne met il pas encore plus en<br /> difficulté les élèves des classes d'origines, qui seront un peu plus délaissés (des "perdants" précoces du systèmes scolaires?) et qui n'auront plus de modèle d'élève sérieu dans leur classe (je<br /> suis désolé je n'ai plus de référence de travaux sociologiques, je m'étais fait cet opinion après avoir lu le dossier de synthèse pour l'entrée en 2eme année à l'iep de lyon, sur le système<br /> éducatif)<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Ce n'est pas ce qu'a dit mr.Jabberwock il a juste dit qu'il trouvait déroutant que l'on favorise à ce point les élites pour délaisser les personnes qui n'ont pas autant de "réussite". Pour<br /> revenir au sujet de départ qui était celui des jeux vidéos, étant un amateur de la série total war (je sais je suis un geek jetez moi des pierres) je peut vous confirmer une certaine rigeur<br /> historique (qui dailleurs disparait peu à peu), mais les jeux vidéo même de cette qualitée n'ont pas leur place en classe pour moi et ne peuvent,<br /> à la limite, qu'être conseillés par le prof pour relancer l'interet d'un éleve (si si j'ai déja été dans ce cas de figure).<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> moi aussi je suis une geek!<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> je suis moi-même en prépa sciences po et cela est vrai que dans ma classe nous sommes tous curieux, désireux de culture et de savoir, prêts aux débats et c'est à travers cela et grâce à eux que<br /> je m'épanouie ... seulement, je pense qu'avec un regard global, objectif, on s'aperçoit que nous ne représentons qu'une minorité et que la société est quelque peu élitiste (et ce dès notre<br /> majorité tout juste passée). La sélection comme vous le dite révèle que l'égalité des chances n'est pas si française que ça. (joyeuses paques)<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> en effet, Laure.<br /> <br /> <br />  je ne crois pas beacoup à l'égalité des chances, enfin c'est un idéal régulateur, pas une réalité...<br /> <br /> <br />  La "chance" (la hasard) n'est pas égalitaire par nature!<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Espérons que le reportage de France 2 n'était bien pour vous que cela, une sidération qui se terminera bientôt.<br /> <br /> <br /> Il est admis par la science populaire que les jeunes sont des têtes vides, qui ne pensent pas par eux-mêmes, ou alors pour eux-mêmes. On les surprend généralement le sourire béat et les yeux<br /> pleins d'absurdité, avec une manie pour faire chier peu commune. Qu'est-ce que ceux, à peine plus âgés (cf n°2) en concluent ? Le suicide collectif, les guerres, la déliquescence de notre<br /> société, de nos valeurs, de notre réussite ne sont pas loin. D'ailleurs, il faut faire quelque chose.<br /> <br /> <br /> Bref, il s'agit d'une instruction à charge, loin de ce qu'est, puisqu'il faut un exemple, la philosophie. Je cherche la raison de votre complainte. Peut-être est-ce l'effet d'une mémoire<br /> sélective qui omet qu'un cinquième, un cinquième des élèves français sort sans diplôme aucun (Sciences Humaines n°186) et que pour au moins autant rares furent les occasions d'intégrer une<br /> réflexion sur l'Histoire ? Ou s'agit-il d'une vision sélective des cas scolaires ne se représentant que les adolescents qui absorbent un cours d'Histoire comme si c'était le dernier, qui<br /> écoutent la leçon de leur professeur comme le conseil d'un ami ? Ou est-ce plutôt le besoin de commentaires pour vous rappeler qu'il y a des fois où l'Histoire entre par effraction dans des<br /> moments de loisir, qu'il y a encore plus de fois où la pédagogie se sert opportunément du loisir pour arriver à ses fins, et que, à chaque fois, qui que cela concerne, c'est une bonne chose ?<br /> <br /> <br /> Le fait d'utiliser le jeu vidéo comme média d'apprentissage est ainsi accusé d'être un péril futur, alors qu'il s'additionne à une série de solutions pédagogiques. Alors, compensons la calomnie :<br /> les jeux vidéos pavent la voie du diplôme à des milliers d'élèves.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> bon bon, OK!<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> Certains professeurs de français délaissent des textes classiques pour des textes contemporains pour attirer l'attention de leurs élèves. plus on continuera à croire qu'il est bien d'abaisser le<br /> niveau d'exigence pour s'adapter à un public difficile, impatient , mois attentif et mois cultivé en utilisant des supports qui semblent plus leur convenir parce qu'étant plus proches de leur<br /> monde habituel, et plus les déficiences et inaptitudes des élèves à suivre en cours perdureront.<br /> Le comble étant qu'on ait recours à une culture issue d'un monde dont on déplore qu'il favorise la déculturation, l'inattention des élèves qu'on a en face de soi. Mais où s'arrêter alors, car<br /> cela peut conduire à un cercle vicieux. En étant moins exigeant quant aux méthodes d'enseignement aujourd'hui et en introduisant une culture impropre au milieu scolaire, on risque de contribuer à<br /> conforter demain l'idée selon laquelle ce n'est pas le monde extérieur à l'école qui est problématique, mais l'école elle-même qui est inadaptée et pose problème.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Voila bien le problème, vos élèves d' HK avec leur choix d'étude démentent presqu'obligatoirement cette vision. Mais offrir une chance de développement intellectuel aux plus méritants en laissant<br /> la majorité se paupériser à quelque chose qui me déplait même si cela peut se comprendre d'un certain point de vue (méritocratie à la française par, projet de classe de mérite dans les collèges<br /> difficiles pour donner une chance à certains mais peut etre au détriment des autres, etc.) Durkheim avait sans doute raison de parler d'anomie de la société et du danger de l'individualisme pour<br /> la société... Pour ma part je trouve qu'en plus de cela les nouvelles technologies qui accompagnent les enfants dès leurs plus jeunes ages ont une influence très néfaste sur le parcours scolaire<br /> pour peu que des parents éduqués ne puissent aider leur enfant (c'est une hypotèse toute personnel de croire que ces nouveaux média chronophages participent à la reproduction sociale mais les<br /> études sur le temps passé devant un écran par les jeunes enfant est préoccupant)<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je ne vois pas en quoi  le fait d'offrir le meilleur enseignement aux plus méritants a pour conséquence de délaisser la majorité...<br /> <br /> <br />  Bizarre ce raisonnement...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> C'est déplorable de constater aujourd'hui les nombreux problèmes dans l'Education. Est-ce la faute de l'éducation nationale ou tout simplement de notre génération ? Une génération qui n'a plus<br /> goût à rien, qui redoute l'effort et qui ne s'intéresse à rien mis à part son nombril ... Or c'est grâce à cela, à l'éducation, l'information et les connaissances que l'on se forge et que l'on<br /> avance ! Alors, apprendre grâce à des jeux videos c'est sur que cela dévalorise le contenu, mais est-on trop naïf de penser que c'est déjà mieux que rien ? ...<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je ne pense pas que ce soit mieux que rien. Je pense qu'il ne faut pas abonder dans ce sens!<br /> <br /> <br />  Cela dit vous êtes très sévère avec votre propre génération! (plus que moi encore!).<br /> <br /> <br />  Mes élèves d'HK démentent complétement cette vision des choses. Ils sont attentifs, curieux, travailleurs etc...<br /> <br /> <br />  (Ah la la, la sélection!)<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Je trouve comme vous qu'il s'agit d'une dérive inquietante... Cela recoupe en quelque sorte le fossé existant entre les pays anglo saxons adeptes des QCM et une tradition française de la<br /> dissertation (exercice long à maitrisé mais tellement gratifiant...) qu'il ne faudrait à mon avis pas perdre.<br /> <br /> <br /> Le jeu vidéo, historique ou non, n'a certainement pas la maturité suffisante pour jouer le role pédagogique qu'on semble lui preter, et devrait rester dans son role ludique comme une oeuvre d'art<br /> (je présupose ici l'utilisation d'une catégorie de jeux non "abrutissants" capable d'inviter à l'imagination et à la découverte au meme titre qu'un livre), certainement pas comme vecteur<br /> d'apprentissage scolaire (ayant été cobaye des nombreux logiciels de révisions lors de mes jeunes été)<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> merci de ce soutien...<br /> <br /> <br /> <br />