Il le peut très bien... aucun souci!
C'est ce qui est arrivé, par exemple, aux braves pères de famille du 101e bataillon de réserve de la police alemande ( cf l'ouvrage de Christopher Browning: Des hommes ordinaires. Le 101 e bataillon de réserve de la policie allemande et la Solution finale en Pologne (1996);
Voir aussi les expériences rapportées dans le livre de Michel Terenstchenko dans "Un si fragile vernis d'humanité", dans le droit fil de l'expérience de Milgram.
Le cauchemar du XX siècle en Europe nous a démontré que ne nous ne devenons pas moins cruels ni moins barbares avec le temps.
La civilisation ne vient pas à bout de la barbarie. Elle n'améliore pas la "nature" humaine. Freud l'explique bien dans "Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort" : plus nous sommes contraints, plus le retour du refoulé sera paroxystique...
Cela ne signifie pas que la civilisation est totalement inopérante dans sa lutte contre la violence. Mais les solutions (encadrer, prévenir, désamorcer, euphémiser, détourner, conjurer la violence) passent par les institutions, autrement dit l'Etat, à condition qu'il soit autorégulé et autolimité.
C'est ce qu'explique ce soir Philipp Reemstsma dans le Monde:
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/24/les-racines-de-la-violence_1675170_3232.html
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