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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 17:18

A lire d'urgence le dernier livre de l'excellent Abdennour Bidar, vu hier à C dans l'air

 

http://www.lemondedesreligions.fr/culture/abdennour-bidar-comment-sortir-de-la-religion-15-05-2012-2510_112.php

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commentaires

T
<br /> 7 milliards (environ) de gens pour qui Dieu n'existe pas. Ils ne sont ni agnostiques, ni athées, ni croyants. Dieu = néant.<br /> <br /> <br /> Ce sont tous les enfants de la terre avant qu'on ait eu le temps de les endoctriner, de les polluer avec nos fantasmes et nos croyances. Ni l'état de conscience d'un enfant qui vient au monde, ni<br /> l'expérience objective quotidienne d'un adulte, ne témoignent de l'existence d'un Dieu si on ne greffe pas cette idée - de préférence avec tout le tralala nécessaire - dans l'esprit.<br /> <br /> <br /> Autrement dit : que saurions-nous de Dieu si on ne nous en avait jamais parlé ? Que savons-nous de Dieu en dehors de ce qu'on nous en a dit ? Rien.<br /> <br /> <br /> Dieu = de la culture. Dieu = endoctrinement précoce si possible.<br /> <br /> <br /> C'est assez rousseauiste, mais c'est plus que ça.<br /> <br /> <br />  <br />
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E
<br /> Sortir de la religion et de l’athéisme, trouver la « troisième voie« …<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sortir de la religion - un projet louable, certes, mais hyper ambitieux. Ce n’est vraiment pas une mince affaire, vu que l’humanité entière est profondément empêtrée dans les religions depuis<br /> quelques milliers d’années et que, aujourd’hui encore, environ 86% des êtres humains pataugent là-dedans.<br /> <br /> <br /> Se proclamer «un nouveau né» sorti de la religion ne suffit absolument pas, c’est beaucoup plus insidieux que cela. La preuve : même le philosophe qui prône ce magnifique «exode» semble ne pas<br /> être pleinement conscient du fait que lui-même, il ne s’en soit pas sorti. Son passé de musulman, de soufiste l’attrape et ses propos respirent la Religion. Au premier coup d’œil et en se basant<br /> uniquement sur cet article, cela ressemble pas mal à des propos d’Abd Al Malik  (en plus subtils, plus critiques<br /> envers l’islam, plus brillants et plus élaborés) qui pourtant, ne veut surtout pas sortir de la religion, au contraire.  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sortir de l’athéisme? Et depuis quand on n’y est entré? Depuis le XXe siècle et la mort de Dieu et la naissance de Surhomme de Nietzsche? D’abord, le Dieu n’est pas mort (1). Et puis, l’athéisme<br /> n’existe pratiquement qu’un siècle, ce n’est rien comparé à des milliers d’années de règne absolu des religions. Et puis, nous, les athées, sommes-nous vraiment si nombreux?  <br /> <br /> <br /> « Un aperçu 2002 estime la proportion des personnes du monde qui sont séculaires, non-religieuses, agnostiques et athées comme un ensemble de 14 %. «  (uniquement 5% en<br /> USA!) (2)<br /> <br /> <br /> Parmi ces 14%, il n’y a que 2% des athées (d’après mes statistiques personnelles :~)). Je ne parle pas des «athées» fidèles, agnostiques, anciens fervents croyants, religieux, mais des athées<br /> athées. Et parmi eux, combien y en a-t-il qui n’ont jamais cru en aucun dieu, même pas au Père Noël dans leur enfance :~), et qui n’ont pas ressenti ce besoin?<br /> <br /> <br /> Le sillon de l’athéisme (que Abdennour Bidar semble confondre avec le nihilisme :-o) n’a pas été vraiment creusé et déjà, on nous propose d’en sortir pour créer le nouveau Dieu appelé l’Homme<br /> Créateur de Demain et espérer l‘Avenir Radieux. J’avoue que ça me rend très méfiante et sceptique, mais ce ne sont peut-être que les a priori d’une athée athée (consciente que les gènes<br /> de ses ancêtres cathos sommeillent en elle :~)) et que la lecture de son livre aurait pu dissiper mes doutes. <br /> <br /> <br /> ___________________<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> (1) "Dieu n'est ni mort ni mourant - contrairement à ce que pensent Nietzsche et Heine. Ni mort ni mourant parce que non mortel. Une fiction ne meurt pas, une illusion ne trépasse<br /> jamais, un conte pour enfants ne se réfute pas./.../On ne tue pas un souffle, un vent, une odeur, on ne tue pas un rêve, une aspiration. Dieu fabriqué par les mortels à leur image hypostasiée<br /> n'existe que pour rendre possible la vie quotidienne malgré le trajet de tout un chacun vers le néant. Tant que les hommes aurons à mourir, une partie d'entre eux ne pourra soutenir cette idée et<br /> inventera des subterfuges. On n'assassine pas un subterfuge, on ne le tue pas. Ce serait même plutôt lui qui nous tue : car Dieu met à mort tout ce qui lui résiste. En premier lieu la Raison,<br /> l'Intelligence, l'Esprit Critique. Le reste suit par réaction en chaîne... Le dernier dieu disparaîtra avec le dernier des hommes. Et avec lui la crainte, la peur, l'angoisse, ces machines à<br /> créer des divinités."<br /> <br /> <br /> Michel Onfray, Traité d'athéologie, Grasset 2005, p. 38-39<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> (2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_statistique_de_l'ath%C3%A9isme<br />
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A
<br /> "Les hommes se rassemblent, mais, au lieu de se réconcilier ici et maintenant, ils cherchent seulement à garantir, par l’instauration d’une institution théologico-politique, leur espérance d’une<br /> réconciliation à venir. Il n’y a donc à proprement parler ni désunion ni réunion, mais un entre-deux, où l’irréconciliation persiste, et où la réconciliation, quoique désirée, demeure toujours<br /> hors d’atteinte. D’où la thèse qui nous paraît être ici celle du jeune Hegel : la réconciliation est fausse, soutient-il, quand elle se fonde sur un idéal inaccessible. La réconciliation est<br /> fausse quand elle prétend unir les hommes pour une réconciliation qui ne peut jamais venir. La réconciliation est fausse quand elle s’accapare l’idéal et renonce à le réaliser. La réconciliation<br /> est fausse quand elle s’établit dans la positivité, c’est-à-dire dans tout ce qui, par son caractère dogmatique et institutionnel, contribue à faire de la réconciliation un pouvoir étranger à la<br /> communauté.<br /> C’est contre cette illusion d’une réconciliation anticipée par la foi ou l’idéal, dans le cadre d’une institution théologico-politique, que le Christ hégélien essaie de lutter; et c’est contre<br /> elle qu’il échoue, comprenant dans un premier temps qu’il ne suffit pas d’appeler les hommes à la réconciliation, en sollicitant leur conscience et leur bonne volonté, pour qu’aussitôt la<br /> réconciliation se produise. Le rêve d’un monde enfin totalement réconcilié, même s’il ne s’agit que d’une vague espérance, semble malheureusement toujours plus puissant et durable que tout désir<br /> de réconciliation réelle. " http://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2005-4-page-637.htm<br />
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T
<br /> Pauvre Abdennour Bidar, comme il est difficile de se libérer d'un conditionnement religieux. Abandonner la pratique, mettre à distance la foi ne suffisent pas. La structure mentale a été<br /> profondément imprégnée et il est plus difficile de s'en débarrasser.<br /> <br /> <br /> La religion peut venir du sacré, d'une part, (attention, culte) et elle peut prendre la forme d'un sentiment, du sentiment d'être relié.<br /> <br /> <br /> Dans le premier cas, cela donne la religion du prédicat (monothéismes et leur livre, une part du bouddhisme) : le sens d'une parole est sacré, la vérité est dans ce qui est dit. Et on retrouve<br /> cette tournure d'esprit chez notre philosophe avec ses nouveaux concepts, son espoir dans la pensée, qui m'évoquent d'ailleurs des pages historiques tristes.<br /> <br /> <br /> Dans le second cas, cela donne la piété, le respect devant la nature, et dans la nature il faut mettre non seulement celle de Spinoza mais aussi la nature humaine. Cela passe par la religion des<br /> Indiens d'Amérique du Nord, et par une certaine spiritualité d'éveil.<br />
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J
<br /> Le mieux est de ne pas y entrer , or l'article du monde  nous parle d'un philosophe ex-musulman , qui après être sorti de sa religion s'est retrouvé face au vide qu'il a du combler en<br /> recherchant un substitut a travers une spiritualité qu'il voit comme une solution de remplacement à l'ensemble des religions . Mais je le redis , il conviendrait de faire en sorte que l'individu<br /> n'entre dans aucune religion , c'est à dire d'éviter de créer en lui un vide nécessitant le recours à des substituts compensateurs . Or il n'y a qu'une seule et unique chose qui peut empêcher<br /> d'apparaître chez l'individu le besoin de croyances , de religion , de substituts artificiels etc ... et donc un  certain  vide existentiel à combler , ce sont les liens fondamentaux<br /> homme-nature , prolongements des liens fondamentaux enfant-mère , que toute idéologie patriarcale à pour finalité d'empêcher de s'établir . L'homme dit civilisé ne veut surtout pas voir et<br /> admettre cette réalité , car toute la civilisation , et toute la pensée rationnelle ayant produit celle-ci ,ont pour origine la perte de ces liens, et trouvent leur justification dans<br /> l'exploitation ,et le maintien du vide existentiel qu'elle a laissé en l'homme .La science et la tzechnologie sont devenues les nouvelles religions en étant considérées comme possédant le pouvoir<br /> de se passer de la nature dans la satisfaction de certains besoins vitaux ramenant l'homme à sa véritable nature animale . La religion a inventer l'esprit saint ayant mis la vierge marie enceinte<br /> , la science et la technologie ont inventé la procréation artificielle , qui ,bien que bénéfique en certaines situations , permet d'éviter l'accomplissement d'un acte on ne peut plus "bestial " .<br /> <br /> <br />  <br />
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