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7 avril 2007 6 07 /04 /avril /2007 08:44
A écouter impérativement (toute la semaine) sur France culture
L'émission est placée sous le signe de l' "éducation libérale" (texte de Léo Strauss, cité ici il y a trois jours). Le but de l'école est de former des hommes libres, autrement dit des hommes qui ont le goût des belles choses...

Avec Natacha Polony et Fraçois Dubet
Pourquoi l'école est-elle plus inégalitaire que jamais?
 Pour  Natacha Polony, le but de l'école est de former non pas des citoyens, mais des hommes libres; des hommes libres seront des (bons)  citoyens.
A. Finkielkraut observe la disparition ou l'effacement de la culture générale (voir à ce propos mon texte ci dessus).
Alain Finkielkraut observe qu'il y a incompatibilité, d'un certain point de vue,  entre éducation et valeurs de la démocratie, C'est ce qu'explique l'exposé de Marie Canivet sur la crise de l'autorité, en s'appuyant sur H. Arendt.
 Natacha Polony: arrêtons de discréditer l'école en la rendant responsable des échecs des enfants.


Bon j'attends vos réactions!
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commentaires

P
Aïe ! Je suis démasqué ! <br /> Mon commentaire précédent s’adressait évidemment à ld (et pas du tout à vous lhl !). <br /> Laurence, lorsqu’on est limité dès le collège ou le lycée, il n’y a pas rien à faire mais l’on ne peut pas tout faire. Le problème est donc de savoir que faire (tenant compte de ses capacités et motivations et résultats…). Et puis l’acceptation de ses propres limites est-elle si difficile ? La liberté du sujet ne se construit-elle pas dans la conscience des causes qui le déterminent plutôt que dans son ignorance ? ;-)) <br /> Les échelles sportive, familiale, professionnelle, etc. sont généralement assez bien acceptées, sauf à tenir un discours hypocrite illusionnant, chacun découvrant alors le réel à ses dépens et non sans fracas. Pensons à ces enfants que les parents délaissent et qui peuvent tout faire (y compris se substituer aux parents). Quand les limites tombent (nécessairement), cela fait mal. Or l’Ecole tient un discours hypocrite illusionnant, qui finit par faire très mal. Par exemple, l’obtention généralisée des diplômes les discrédite et affaiblit leur valeur professionnelle (voir « L’inflation scolaire » de Duru-Bellat). Enfin, la reconnaissance (l’image) paraît de moins en moins liée aux Humanités (voir série L…), alors à terme, cela ne devrait pas trop compliquer les choses (l’acceptation de limites scolaires perso quant aux filières prestigieuses).<br /> Et puis merci beaucoup pour la richesse de votre site.
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L
je suis assez  .. d'accord. Mais enfin nous avons tous des élèves qui se révèlent, se réveillent, avec la philo notamment... Parfois tard, et de façon inattendue. Mais je regrette comme vous que tant d'élèves en France échouent à l'Université, désespèrent leurs profs, et  ....tout cela pour ne pas avoir de débouchés..
P
Ld, lisez un peu moins vite et de manière un peu moins imbécile. Je ne prétends pas qu’on est stupide par nature et le mot « illettré » n’est pas pour moi méprisant mais il désigne une réalité communément acceptée : 15 à 20% d’illettrés entrent en 6è aujourd’hui. Pourquoi ? J’ai évoqué qqs raisons (fin 2è commentaire) ; l’on devient stupide ou illettré par manque de culture, et l’Ecole ne fait ici pas tout ce qu’elle devrait.<br />  <br /> <br /> Par ailleurs l’égalitarisme est un fait, une dérive de l’égalité. Il consiste par exemple à penser que toute étude est possible pour un bachelier quelconque. C’est faux. Aucun bac pro ne réussit en fac, à peine mieux pour un bac techno. Tout le monde ne peut pas non plus aller en classe prépa. Tout le monde ne peut atteindre l’excellence, c’est même une contradiction dans les termes !<br />  <br /> <br /> Le rôle de l’Ecole est de permettre aux élèves d’aller au plus haut de leurs capacités. La violence et le mépris, cher ld, consistent bien plutôt à ignorer les niveaux acquis ou requis, les différences de talents, de capacités, de motivations, de RESULTATS. Etre aveugle (vous préférez sans doute non-voyant) sur cette réalité, tel est l’égalitarisme. L'égalitarisme ne fait progresser ni les individus ni la société, il les étouffe.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Enfin vous faites une autre erreur : les parents n’ont pas raison de penser qu’un bac gén est mieux a priori (d’ailleurs ils ne le pensent pas tous, loin de là). Encore une fois cela dépend avant tout du niveau et du potentiel de leur enfant dans les matières gén. Tous les professionnels lucides du milieu scolaire vous le diront : mieux vaut (et largement) un bon bac techno puis BTS ou IUT qu’un bac gén (surtout L ou ES) médiocre et moule en psycho/socio ou papillon en langues ou EPS.<br />  <br /> <br /> Il est aussi vrai que sélection et orientation doivent tenir compte, suffisamment, des besoins de la société. Effrayante serait la société où abonderaient ingénieurs, ou chirurgiens, ou ébénistes, ou gendarmes, ou assistants sociaux, etc. etc. ; il faut de tout mais point trop, sages paroles ;-). Autant que cela soit, dans chaque catégorie, les meilleurs, les plus volontaires, les plus qualifiés. Non ? ? Mais peut-être trouvez-vous légitime le fait qu’un élève fort moyen en S au lycée, devienne moule en médecine puis, à force de revendications syndicales ou parentales, et dans le grand carnaval de l’égalitarisme, termine chirurgien … les mains dans votre estomac (il va sans dire dans un hôpital public) ?  <br />  <br /> <br /> Je trouve enfin que les maçons et les artisans en général ne s’en sortent pas trop mal. En tout cas, mon ami maçon n’envie pas tant ma situation de professeur.
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L
phiphi je vous lis bien. Exprimez-vous le point de vue d'u prof ou d'un éléve?  Ce que vous dites est difficile à accepter .. pour un élève .. qui comprend que quand on est limité..., il n'y a rien à faire.Est-ce bien cela?
L
c'est un débat interessant lorsqu'il est hautement mené ...or, dire que la pédophilie est héréditaire (ou génétique) ....cela me semble tomber bien bas ds le cliché(j'eentends que l'on peut entendre cela ds la bouche de certains francais ) (le populisme ???)<br /> Enfin, je m'avance après tout, rien ne l'a déjà affirmé, ni mm infirmé ???et vous, qu'en pensez-vous ??
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L
Sarkozy n'a pas été si net, il n'a pas dit "la pédophilie , c'est génétique" il a dit qu'il lui semblait qu'il y a une part importante d'hérédité, mais il n'a pas présenté ça comme un fait indiscutable. Pour moi, je m'en suis expliquée. On ne peut pas dissocier l'inné de l'acquis, donc le débat sur les parts respectives du génétique et du culturel est un peu dépourvu de sens.Je ne suis pas d'accord non plus avec le dogmatisme de gauche qui dit: l'homme est libre et tout tient à l'éducation. Cette position est aussi irrecevable que la position symétrique (tout est joué à la naissance).Vous ne croyez pas?
L
tout ce que je pense ....c'est qu'il est très facile de taxer les gens d'égalitarisme dès qu'ils veulent chercher à faire progresser la société!<br /> je rappelle à Monsieur phillippe C qu'"on est pas stupide par nature" !<br /> D'autre part, je pense que bien au contraire orientation, sélection et professionnalisation ...sont des pansements collés à un problème qui est structurel (le chômage)..qui plus est, avoir la formation la plus élargie possible permet de meiux s'adapter aux exigences du marché(les prépas).Et manque de bol encore, ceux qui  s'en sortent le mieux ds la vie, ne sont certainement pas ceux qui ont un CAP maconnerie...bien au contraire ! alors franchemnt, oui les parents ont raison de penser qu'il vaut meiux faire une générale, aller à la fac ...que de faire le lycée technologique.(au delà mm de la déconsidération que subit ces formations)<br /> encore une chose, cela fait bien lgt que l'analphabétisme ne représente que 99% en france ...il n'y a plus d'illétréS (ac tout le mépris que comprte ce mot )en france, cep, ya encore une bonne couche d'imbécileS
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L
Et que pensez-vous du débat autour de Sarkozy et le soi-disant "déterminisme génétique"?
P
Difficile à concevoir, sûrement, tant l’égalitarisme est prégnant ! Résultats : une confusion spirituelle chez les enfants, pas de sélection, pas d’orientation. Enfin, pas pour tout le monde ! Le collège unique pour 20% d’illettrés c’est tout aussi violent que de proposer des études générales longues à des bacs pro ou techno. Ce déni du réel et cette hypocrisie doivent reculer. Beaucoup de parents et d’élèves le savent, anticipent,… Le rôle de l’Ecole, au-delà de la transmission d’une « culture commune », est aussi d’établir des inégalités scolaires, pour le bien de tous. Corriger les inégalités sociales par les inégalités intellectuelles. Grosso modo, que l’élève doué ou motivé pour le commerce ou l’artisanat y soit orienté, que l’incompétent en sciences ou en lettres en soit détourné, etc. C’est très bien pour tous, et l’idéologie de l’égalité de tous ruine cette fonction démocratique de l’Ecole.<br /> Le pire est sans doute la formation elle-même, surtout dans les écoles et les collèges. Car ce ne sont pas les jeux, les groupes « en autonomie », la citoyenneté, les projets de ceci et de cela, l’interdisciplinarité, les sorties multiples, le pédagogisme le plus illuminé, qui arrangeront les choses. Ni non plus le soutien scolaire... Il faut du fondamental, et arrêter de raboter les disciplines(,) jugées trop discriminantes. Les 20% d’illettrés ont avant tout besoin de lettres. Tiens, à l’IEP, quelle proportion de S et de L/ES ? 50/50 ?
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L
Pour ce qui concerne les proportions, à ma connaissance c'est à peu près 30% de chaque. Je ne crois pas que les S soient surreprésentés, en tout cas.
P
Il me semble que le coeur du problème de tous ces débats sur l'Ecole est le suivant, à peine abordé à la fin : toutes les formations ont-elles égale "dignité" ? Les hommes méritent, a priori, un égal respect mais les formations? "Que l'Ecole garantisse la dignité aux élèves" (Dubet), soit, mais elle ne se montre guère indigne me semble-t-il. Polony , disant que "le collège unique a donné l'impression que la dignité était réservée aux matières générales" - et qu'il faudrait donc le réformer, stigmatise les procédés parfois très contestables de l'orientation mais non l'affirmation d'une hiérarchie des formations. Que la supériorité (amorale) de l'homme cultivé (humanités) sur l'inculte soit de moins en moins affirmée et reconnue par l'Institution en raison de la démocratisation devient intenable. La "détente scolaire" (hum hum...) tant espérée par Dubet à la fin ne passerait-elle pas par la restauration explicite de la hiérarchie des disciplines? Mais cela n'échappe-t-il pas à notre capacité politique aujourd'hui (cf Dubet) ?Et ce mot de dignité suscite plutôt des crispations. Qu'en pensez-vous?
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L
Je ne sais pas ce que j'en pense; mais je suis d'accord sur le fait qu'il y a un pb considérable. Impossible d'expliquer aux parents que le lycée professionnel, que l'artisanat ou l'apprentissage c'est très bien pour leur enfant. (Le pb des hiérarchies en démocratie... )En France , c'est inconcevable. C'est différent d'en d'autres pays , paraît-il. Mais ce n'est pas une question de dignité. Mais il y a une échelle sociale, et on préfère être en haut, qu'en bas. Cependant, ce n'est pas seulement une question de salaire, puisque certains diplômés sont très mal payés.. C'est une question d'image.. Il faudrait que ça change, mais je ne sais pas comment. En tout cas laisser tous les bacheliers aller à l'Université n'est qu'un système hypocrite.Qu'en pensez-vous?