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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 15:18
Il y a quelque chose qui doit être préféré à la patrie, pour Montesquieu. C'est  ce  qui  englobe et excède la patrie, à savoir l'Europe - par exemple- et au delà, le genre humain:




"Soient les deux professions de foi suivantes
« Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose d'utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose d'utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fût utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je le regarderais comme un crime. »
Et voici la seconde:
« J'applique en quelque sorte une hiérarchie de sentiments et de dilections ; j'aime mieux mes filles que mes cousines, mes cousines que mes voisines, mes voisines que les inconnues et les inconnues que mes ennemies. Par conséquent, j'aime mieux les Français, c'est mon droit. J'aime mieux les Européens ensuite. Et puis, ensuite, j'aime mieux les Occidentaux. J'aime mieux dans les autres pays du monde ceux qui sont alliés et ceux qui aiment la France. »
La première de ces déclarations est tirée des Pensées de Montesquieu, la seconde est de jeanMarie Le Pen, qui l'a plusieurs fois répétée : on ne saurait rêver antithèse plus parfaite. La première est synonyme d'ouverture, la seconde de repli sur soi. La première traduit l'optimisme d'une bourgeoisieconquérante. La seconde, la crispation idemtitaire de classes moyennes menacées ou déclassées. C'est ce qu'au FN on a appelé la préférence nationale"
 (extrait du Malheur français de Jacques Julliard)
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