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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 21:09

(Avertissement: ceci est une possiblité. C'est ce que j'aurais fait. Mais c'est très personnel. Ce n'est pas "ce qu'il fallait faire")

Une politique de l’environnement est-elle possible ?

 

Problématique :

 

« Politique » et « environnement » en effet ne sont pas  associés de façon évidente. La politique, en effet, est l’art de gouverner la cité (polis), elle est donc de l’ordre de l’artifice. Au contraire l’environnement, c’est la nature, qui par définition, n’est pas un artifice et qui donc  ne semble pas  relèver, a priori,  de la volonté humaine.
 De plus, une politique de l’environnement est motivée essentiellement  par le souci de prendre en considération les intérêts des générations futures. Mais la politique se décide  au présent. Elle est prise en charge, notamment en démocratie, par des hommes politiques obnubilés     par des échéances électorales immédiates. Quant aux générations futures, elles ne votent pas.

En ce sens, une politique de l’environnement paraît improbable. Elle apparaît pourtant comme une impérieuse nécessité aujourd’hui.

 

I Une politique de l’environnement est possible, puisque elle est mise en œuvre.

Ce qui est réel est possible : limiter la consommation d’énergie, pénaliser les industries polluantes, préparer l’avenir  etc…

1)      A l’échelon national : le Grenelle de l’environnement

2)      Au niveau européen. Les fameuses « directives » (cf interdiction de la pèche du thon)

3)      Au niveau international : Agence pour l’environnement, protocole de Kyoto etc..

Conclusion :

 Une politique de l’environnement semble s’imposer désormais comme une évidence et une nécessité impérieuse. Cependant :

 

II Cette politique reste très précaire car elle rencontre des obstacles considérables

1)      Sur le plan théorique : la politique est l’organisation de la cité par les citoyens et leurs représentants en vue des intérêts actuels de ceux qui sont concernés. Or une politique de l’environnement peut heurter de front les intérêts immédiats  des peuples. Elle se justifie fondamentalement par le souci de préserver la nature, par égard pour les générations futures. Une politique de l’environnement implique des décisions douloureuses et impopulaires.

2)      Pratiquement, toute politique de l’environnement va devoir surmonter un nombre incalculable de lobbies (comme ceux des industries pétrolières, de l’automobile, les compagnies aériennes, l’agriculture intensive, l’élevage industriel, la pêche illimitée  etc..). Elle va aussi bousculer le monde du travail (cf par exemple les pécheurs aujourd’hui) en obligeant à des reconversions déchirantes, si  ce n’est impossibles.

3)      Une politique de l’environnement n’est concevable qu’à l’échelon international. Or il n’y a pas d’instances assez légitimes  pour imposer des décisions à ce niveau. Et les options des différentes nations sont loin d’être cohérentes ou  même seulement compatibles.

Conclusion

 Cette indispensable politique de l’environnement n’est encore qu’un vœu pieu, comme en témoigne, entre autres, la fonte accélérée de la calotte glacière, et la disparition de nombreuses espèces vivantes.

 

III  Perspectives  actuelles

1)      Rappelons que comme l’a montré Rousseau, il ne peut y avoir de « volonté générale » (du peuple) sur un objet qui lui est étranger. Quand le peuple décide pour le peuple, il peut y avoir une volonté générale. On ne peut rien attendre de tel quand le peuple doit se prononcer sur une politique étrangère ou sur la protection de la nature et des générations à venir, qui sont par rapport à un peuple un « objet » étranger.

2)       Une politique démocratique est donc extrêmement problématique.  C’est ce que prouve la résistance des peuples à l’Europe. L’Europe est pourtant mieux habilitée pour prendre des décisions écologiques que chaque nation, car la nature ignore les frontières.     L’hostilité à l’Europe montre que la politique environnementale n’est pas une priorité - apparemment -  pour les électeurs. La politique de l'environnement coûte cher. Elle ne favorise pas le pouvoir d'acchat.

3)       Seule une politique internationale peut être efficace en termes d’environnement. Mais on parlera ici à la rigueur de « gouvernance » et pas de gouvernement. La communauté internationale n’a ni les moyens ni la volonté ni même la légitimité pour imposer des décisions de politique environnementale actuellement.

 

Conclusion : une politique de l’environnement est nécessaire mais  impossible

 

Conclusion.
 Il est impossible d'escompter une politique démocratique de l’environnement. Les démocraties ne sacrifieront jamais leurs intérêts immédiats par égard pour  les générations futures.  Pourquoi le feraient-elles, d’ailleurs ?

Cependant les institutions démocratiques et républicaines peuvent entendre les voix des associations non gouvernementales, et donner la parole, pour des raisons morales et non pas politiques, à tous ceux qui prennent en considération les intérêts de ceux qui ne sont pas encore nés, les intérêts de la nature et des animaux également.

 C’est ce que Hans Jonas appelle le « principe responsabilité » qui procède de considérations métaphysiques et morales et non pas politiques.

 

 

 

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commentaires

A
Bonjour,<br /> Merci beaucoup tout d'abord pour vos "corrections", c'est très utile pour mieux comprendre nos erreurs et ainsi être mieux préparés pour Paris que nous ne l'étions éventuellement pour les iep de province!<br /> Je vois que les plans peuvent changer énormément, mais je crois pourtant que mon exposé est un peu... à coté de la plaque.<br /> Je suis en effet partie du mot "politique": la politique ne prenant en compte que ce qui influe sur la société actuelle, j'ai abouti à la conclusion qu'une politique de l'environnement ne peut être possible que si cet environnement est lié à la société de manière étroite.J'ai donc divisé ma dissertation en trois grands points:Une politique de l'environnement semble possible de par:I- L'importance économique de l'environnement...II- L'importance sociale de celui-ci...III- Pourtant, créer aujourd'hui une politique de l'environnement semble difficile...Par contre je suis désolée je n'ai plus le contenu des parties. Je suis bien consciente qu'il est difficile de se prononcer avec un plan aussi succint, mais sans vouloir à tout prix être rassurée, j'aimerais juste savoir si c'est vraiment mal parti avec ce plan ou si ça pourrait passer.Merci beaucoup en tout cas pour ce blog, il est vraiment très très utile! Je sais qu'un autre article est dédié à ça, mais étant donné que je suis là, je tiens à vous dire -comme vous nous l'avez demandé- que j'ai eu 18 au bac de philo et votre blog m'a bien aidé!Donc continuez surtout!
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L
<br /> Cela paraît très défendable, mais je ne peux pas me prononcer davantage!<br />  Vous me tiendrez au courant?<br />  (encore un 18 au bac!!!!)<br /> <br /> <br />
G
Dans ma dissertation jai égalment parlé de l'environnement social: Les inégalités empechent de mettre en place une politique de l'environnement. Une politique de l'environnement peut etre comparer je le pense au développement durable qui prend en compte les inégalités.mon plan etait donc aproximativement celui là.I) il semble que cette politique soit impossibleA) environnement   -destruction des biens des générations futures   -destruction des biens de la population actuelleB)problème des inégalités généré par notre économie    -inégalités au sein des pays développés    -inégalités entre pays développés et pays en développment II) pourtant certains optimistes pensent que concilier notre économie actuelle et une politique de l'environnement est possibleA) notre croissance peut permettre de réduire les inégalités en permettant d'acceder au développmentB) il peut etre possible de mettre en place une politique de l'environnement -en mettant en place une politique libérale   - en encadrant un minimum le maché avec des normes sociales et une politique budgétaireDans ma conclusion jai soulevé le probléme d'un gouvernement mondialvoila ce plan est tres différent du votre j'espère que le mien n'est pas hors sujet. Bonne chance à tous
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L
<br /> Ce n'est pas hors sujet, et c'est construit... donc tous les espoirs sont permis!<br /> <br /> <br />
S
merci de votre réponse.mais toutefois , je n'ai pas très bien conmpris lorsque vous dites " un peu pulus construit et pas trop en vrac " faut t-il que je déploi un raisonnement organisé par un plan ( avec intro et conclusion ) ?ps : je ne passe pas le concours cette année , mais l'an prochain à bac +3
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L
<br /> <br /> Il faut faire des plans avec des parties mais aussi des sous-parties, et que tout soit donc logique, que les idées soient classées et enchaînées (voyez mes plans) . Comme le recommande Descartes<br /> dans le Discours de la méthode<br />  VOus ne croyez pas?<br /> <br /> <br /> <br />
S
une politique de l'environnement est-elle possible?il semble bien qu'une politique de l'environnement ne soit pas possible sur un plan effectif , mais seulement sur un plan imaginaire , idéal , ou symbolique .En effet , on ne cesse de diffuser en masse (internet , médias , télévision) des idées d'un monde "vert" , autrement dit d'un monde où les principes de l'écologie seraient appliqués comme mode de vie pratique.Or une telle idée semble bien fantaisiste , car les sociétés modernes sont arrivés à un niveau de progrès et de développement tel qu'elles en sont totalement dépendante.Autrement dit , l'évolution des techniques nous rend totalement dépendant aux usines , au pétroles , aux voitures polluantes , sans lesquelles toutes l'économies et les modes de vies s'éffondrerait complètement.Car qu'est-ce qu'une politique de l'environnement implique nécessairement  , sinon un principe de rennoncement aux techniques ( pomper du pétrole , usine de productions de masses , ect...) . Et pourtant comme le dit Rousseau dans son discours sur les inégalités parmis les hommes , on est de moins en moins dépendant à la nature mais de plus en plus dépendant à la technique . Ainsi une politique de l'environnement nous amènerait à reconstruire un rapport avec la nature , autrement dit à élaborer un système totalement dépendant de la nature de sorte que celle ci puisse porspérer sans poser des menaces tel que nous les connaissons aujourd'hui ( réchauffement climatiques , ...)Or l'évolutions des techniques tout au long de l'Histoire , c'est bien fait avec l'idée d'une indépendance à la nature.Il nous est donc impossible de retourner en arrière , autrement dit de rennoncer à nos techniques , car nous y sommes totalement dépendant , voir totalement aliéner dans le sens d'une chaine qui ne peut être enlever , ou ne peut se détacher ( c'est le cas de la valeur de l'argent actuellement par exemple)De plus une politique de l'environnement ne s'applique pas seulement par des lois , elle passe également par l'éducation;En effet , pour quelles raisons l'idée d'une politique de l'environnement serait nécessaire ? parceque les problèmes auxquelles nous sommes confronter montrent que si nous aurions tous été soucieux de l'environnement ( comme le sont actuellement les Grands Peuples d'Amazonie ) ou bien si nous aurions été soucieux d'enseigner à nos enfants la nécessité de préserver l'environnement alors le problème de la politique ne se poserait , or c'est la cas inverse qui se produit.D'autant plus qu'une politique de l'environnement par l'éducation reviendrait donc à remmettre en cause la notion de paidaia ( éducation par l'autonomie en grec ) Car les enfants devraient apprendre à dépendre de l'autre pour agir.Il faudrait à ce moment là une collectivité d'action , une unité hiérarchiser dans laquelle chaques individus auraient un rôle définis par l'application de cette politique de l'environnement qu'il leurs aurait été enseignée . De plus il faudrait que ce système s'étende sur une échelle mondiale , et non pas à de simples particuliers.Enfin , j'ai observé que beaucoup de commentaires font une analogie entre la politique et l'écologie , autrement dit entre la politique et la nature ;or il faut également envisager une politique de l'environnement dans les milieux urbains , et pas que naturel.or si l'on observe bien les milieux urbains ( surtout les grandes villes ) , c'est de là que vient principalement les problèmes de polutions , de menaces et de risques à l'humanité. Car les environnements urbains sont plus très pollués , et contamines les autres espaces.Ainsi , il n'est pas étonnant de voir certaines forêts disparaitres aux profits des projets des grandes villes.De plus , c'est dans les villes que les menaces sur l'environnement  se mulitiplient , car comme les principaux acteurs de la politiques ont du mal à trouver des solutions efficaces et surtout à se mettre d'accord sur la facon dont il faut traiter l'environnement , par conséquent la politique de l'environnement est un échec permanent à cause de ces divergences comme le cas avec les USA et le protocole de KYOTO.On peut conclure qu'une politique de l'environnement ne serait possible , seulement s'il elle rendrait les hommes plus libre ou plus puissant.or les hommes sont devenus totalement aliéner à leurs techniques et moyens de production qui dégradent l'environnement . Ils ne peuvent donc pas pratiquer cette politique dans sa totalité , mais dans particularité.Et donc une politique de l'environnement n'est possible qu'au niveau de l'action du citoyen , mais pas du dirigent. j'ai mis ce qu'il m'a semblé utile pour faire progresser la pensée et le raisonnement.
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L
<br /> C'est bien Steeve, j'espère un peu plus construit.. (et pas en vrac..)<br /> Vous me direz votre résultat?<br /> <br /> <br />
P
Vous posez dès l'intro environnement = nature. Or, on sait que les deux termes, loin d'être interchangeables, sont au centre de querelles doctrinales entre les écologistes "libéral-compatibles" et les écologistes radicaux (ces derniers préférant au terme d'environnement, trop anthropocentré, celui de nature). N'y avait-il pas alors matière à problématiser sous cet angle : face au défi écologique, une simple "politique de l'environnement", composée d'ajustements internes aux politiques libérales, est-elle envisageable ? Ou bien ne faut-il pas plutôt aller jusqu'à une véritable "politique de la nature", qui implique une transformation beaucoup plus radicale de notre rapport à la nature ?
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L
<br /> Philou vous avez parfaitement raison, c'est une piste possible..<br /> En même temps, le coeur de la question n'est pas:<br />  Faut-il considérer la nature comme l'environnement de l'homme?<br />  Mais<br /> Une politique de l'environnement (cad protectrice de l'environnement au sens de nature) est-elle possible?<br />  Autrement dit, en  interrogeant  la différence nature/environnement, vous risquez de dévier...<br /> <br /> <br />