Depuis avant hier, Françaois Hollande semble décidé à considérer que l'humanité à venir a des droits...
C'est une véritable question pourtant..
Qu'il m'est arrivée de traiter déjà...
Et qui n'est pas du tout simple;.
L'HUMANITE A VENIR A-T-ELLE DES DROITS ?
A première vue, il ne semble pas très sérieux de soutenir que l' « humanité à venir » pourrait avoir des droits. Le simple bon sens fera valoir que ce qui n'existe pas - ou ce dont l'existence est problématique - ne peut avoir aucun droit. Seuls peuvent bénéficier de "droits", au sens strict du terme, des individus ou des personnes morales susceptibles de les revendiquer, c'est-à-dire de les faire valoir auprès de sujets, ou d'instances, ayant corrélativement l'obligation de les respecter. En toute rigueur, par conséquent, ni des êtres collectifs (espèces animales) ni des choses (arbres, rochers...) ni des "êtres de raison" (l’ "humanité") ne peuvent avoir de droits: sauf à confondre le droit légal (qui implique la loi et la sanction) et le droit moral qui n'est qu'une exigence indéterminée, et par là même intraduisible en termes juridiques (comme le droit des enfants à être aimés par exemple...). Ou pour le dire autrement: il ne saurait y avoir de droit sans contrat au moins tacite, au moins potentiel, et sans réciprocité convenue entre tous les contractants. Pour toutes ces raisons, l' « humanité à venir », ou les générations à venir, ne peuvent être les "sujets" d'aucune revendication, d'aucune exigence, et ne peuvent, en toute rigueur, prétendre à quoi que ce soit. Ou, pour présenter les choses encore autrement: pourquoi devrais-je imposer quelque restriction à mon désir ("céder sur mon désir: non merci!") par respect d'une progéniture qui ne m'incombe pas, et dont je n'ai que faire?
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