L’argent : Carlos, le terrorisme et le cinéma
Serge Provost
Professeur de philosophie
Olivier Assayas, réalisateur de films a posé un pied français en sol nord-américain, à Montréal. L’homme, Clean (2004) de sa personne, se présente non pas à L’Heure d’été (2008), mais à celle de l’automne québécois multicolore, (végétalement parlant) pour y présenter son dernier film : Carlos…
Ce film (présenté en exclusivité dans sa version intégrale au Festival du Nouveau cinéma, le jeudi 14 octobre), nous brosse le portrait du Ben Laden de l’époque : Ilich Ramírez Sánchez (aux plus jeunes, fraternellement, inter-générationellement, cliquez sur Wikipédia – pas Ben Laden : Carlos !!!)
Film complexe, superbe, traitant de l’homme et son époque - de la nôtre ou d’une autre ? - de l’intime et de l’idéologique inextricablement mêlés, contextualisés, du manipulateur/manipulé, (voir les nombreux ouvrages sur le terrorisme de Henry Laurens, professeur au Collège de France), du noceur grassement financé, du narcissique, du tueur idéologiquement assumé/ excusé ( ?), du baiseur international en repos du guerrier, de l’exhibitionniste ( Monsieur Carlos, de sa prison, se serait plaint, dit-on, et aurait, puis non, voulu poursuivre au motif d’une nudité outrageusement représentée) et de tout le reste, l’essentiel (voir le film)
Cela dit, grand cinéma et gros ego de « militant internationaliste » à psychanalyser au plus sacrant ; en deçà et, qui sait, au–delà des relations des relations subsumées entre terrorisme international et gros fric tout aussi mondialisé, quels sont les liens réels et avérés ?