Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 21:57

Je voudrais bien que l'on m'explique pourquoi on ne  pourrait pas nier le génocide nazi, sous peine de sanctions,  mais on pourrait nier le génocide arménien ...

 Une fois validé le terme de "génocide" pour les massacres de 1915,  ce qui est le cas en France depuis le 29 janvier 2001. (21 pays ou organisations l'ont fait aussi) la suite est logique, et même inéluctable.

 En revanche,  on peut se demander ce qui a passé par la tête du député qui a pris cette initiative en 1990 (Loi Gayssot). C'est en quelque sorte la "boîte de Pandore" des crimes "non- niables" qui a été ouverte... Nombre de philosophes, juristes et historiens ont exprimé leurs réserves à ce sujet, (voir la liste dans le Monde ce soir, et aussi la mise au point de Pierre Nora ce matin dans Libé).
 Pour ma part, je ne vois pas  - une fois abandonnée la thèse de l'unicité du génocide (juif) - pourquoi on s'en tiendrait à deux? Pourquoi ne pas citer également le génocide de Pol Pot, les crimes de Staline (largement supérieurs en nombre à ceux d'Hitler etc..), les crimes de Milosevic, le génocide rwandais etc...

 

 Quant à l'idée d'appliquer rétroactivement le concept de "crime contre l'humanité", elle est inepte  à mes yeux (loi Taubira, mai 2001). Qui n'a pas commis de "crime contre l'humanité" (cf massacres de Vendée etc..)?
 Si ces sujets vous intéressent, lisez les articles "génocide",  "crime contre l'humanité" et "négationnisme" rédigés par myself in Philo de A à Z.

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2011/12/22/le-vain-debat-sur-les-lois-memorielles_1621423_1471069.html


Et pour approfondir, consultez l'incontournable  site "Massviolence" créé par notre  ami Jacques Sémelin

 

http://www.massviolence.org/

 

 

 Avis à tous ceux qui visent IEP Paris: on peut parfaitement vous donner un sujet en rapport avec ce thème, ou vous interroger là-dessus à l'oral (genre: "que pensez-vous des lois mémorielles?")

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 21:03

Vous lirez cet article très éclairant. Il explique (interprétation très libre..) quel pourrait être  le rôle des convictions morales de Angela Merkel (et de ses soutiens)  dans le refus  de "monétariser la dette" pour venir en aide aux pays en difficulté...

Une volonté de punir?

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/22/et-dieu-dans-la-crise-de-l-euro_1621620_3232.html

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 17:44

Lisez au minimum l'artcile  de Nathalie Nougayrèdes page 20 et aussi l'édito en première page: :

 

" Où sont les héritiers de la génération Havel?"

 

"Esprit   libre, vif et subtil,Vaclav Havel fut aussi un grand européen"... "Les héritiers de la génération Havel se font attendre. Il nous manque. Terriblement."

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 14:20

A lire en priorité  les articles: "Le pouvoir des sans pouvoirs" et "La politique et la conscience" in Essais politiques, Calmann-Levy, 1989

 

Vaclav Havel fut la réfutation vivante de toutes les lieux communs tels que: :

 

 

 "Un philosophe ne doit pas gouverner" : il était philosophe et il fut un chef d'Etat respecté.
"En politique, on ne peut  avoir les"mains propres". Vaclav Havel fut moralement au dessus de tout soupçon..
"En politique, on doit choisir entre conviction et responsabilité": il sut allier les deux qualités.

 

 Ses textes constituent une bonne initiation à la philosophie de Heidegger, qu'il vulgarise avec talent.

 

 Dans "La politique et la conscience": il explique comment et pourquoi le socialisme réel  (sous la forme de la collectivisation : " un cyclone qui traversa les campagnes tchécoslovaques il y a trente ans et qui n'y laissa pas pierre sur pierre") fut un désastre à la fois économique et écologique, dont les pays concernés sont bien loin d'être remis... Le seront -ils un jour? Car les dégats écologiques sont irréversibles...

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 14:03

Il répond ce matin, l'excellent Raphaël Enthoven.. Imparable!

 

Démondialisation : la lepénisation des esprits par la gauche

Par RAPHAËL ENTHOVEN Professeur de philosophie

Dans une tribune parue dans Libération lundi, David Djaïz et François-Xavier Petit m’ont reproché d’avoir présenté la démondialisation comme une idée «fausse, arrogante, contradictoire et démagogique». Puisque c’est la première fois, depuis que j’en parle, que je reçois des arguments et non des invectives à ce sujet, j’aimerais prolonger ici un dialogue de bonne foi. Pourquoi la démondialisation est-elle arrogante ? Parce que, quand la grande minorité d’un petit pays comme le nôtre feint d’entreprendre, à elle seule, d’inverser le cours de l’histoire, «elle siffle plus haut que sa bouche», comme disait Lucien Jerphagnon.

Le fait que le concept soit né dans un pays du Sud n’est pas une preuve d’humilité. Se donner pour but «la convergence sociale et fiscale du Vieux Continent» ne l’est pas davantage. Si la mondialisation était une dictature - si son pouvoir reposait sur l’apparat, la police secrète et la servitude volontaire - il suffirait peut-être qu’un seul pays se rebelle pour que l’édifice vacille, à la manière dont une immolation déclenche le printemps arabe. Seulement, ça n’est pas le cas. Et il faut ici bien plus qu’un rouage rebelle pour gripper l’ensemble de la machine.

La mondialisation n’est pas une dictature mais un système, un organisme plus encore qu’une organisation. Les coupables en sont d’abord des boucs émissaires. Tel un trou noir, cet organisme se nourrit des reproches qu’on lui fait - à la manière dont l’économie du livre se nourrit des ouvrages qui contestent la loi du marché. Je n’aime pas plus la mondialisation que vous, mais je soutiens que la combattre n’est pas la comprendre, alors que l’inverse est vrai. C’est en cela que l’idée de démondialisation est fausse. En exigeant d’être elle-même mondialisée pour fonctionner, elle se donne pour point de départ sa propre dénégation et, loin de lui nuire, elle alimente l’état de fait qu’elle dénonce à juste titre. En appelant de ses vœux un modèle économique dont la fermeture des frontières est la condition, elle fait comme si on pouvait revenir en arrière, ce qui est illusoire et suicidaire. Illusoire, parce que la mondialisation est un phénomène temporel autant que spatial : du pays en voie de développement qui, sous-payant sa main-d’œuvre, pulvérise nos marchés endormis, à l’homme d’affaires qui regarde ses mails sur son BlackBerry, nos comportements sont déjà si mondialisés qu’à moins d’imposer les téléphones à cadran et un salaire minimum à l’industrie chinoise, la démondialisation restera l’utopie d’un occidental repu dont la satiété éveille la bonne conscience et l’invite à abjurer, aux dépens des autres, les mécanismes injustes auxquels lui-même doit sa prospérité : autant demander à un fleuve de remonter à sa source.

Suicidaire parce que, dans le monde comme il (ne) va (pas), durcir les frontières expose à de tels retours de bâton que cela reviendrait à arpenter sans armure le champ de bataille du commerce mondial. De même que la victoire du non français au référendum de 2005 a eu pour conséquence l’inverse de ce que réclamaient ses partisans, le contresens de la démondialisation aurait pour effet de nous exposer davantage à tous les vents. Il ne suffit pas de refuser de jouer le jeu pour s’en affranchir ni de mettre la tête dans le sable pour empêcher l’arrivée du train. Vous dites que la mondialisation «est le résultat de choix politiques donc réversibles comme l’organisation méticuleuse de la déréglementation financière et monétaire mondiale, depuis les accords de la Jamaïque (1971)». Le monde était-il moins injuste avant ? C’est faire grand cas d’un accord commercial et réduire à une décision ce qui relève d’abord d’une disposition clé du caractère humain : la liberté d’entreprendre et de se déplacer.

Vous présentez ainsi la démondialisation comme une idée neuve ; or, je la tiens, moi, pour aussi vieille que le monde lui-même. Vous y voyez «la possibilité d’un autre imaginaire», j’y vois l’ultime version de l’antique (et périlleuse) tentation du repli comme réaction aux dangers qu’on ne comprend pas. En fait, la démondialisation réactive le vieux rêve d’une «démocratie réelle» où la liberté d’expression ne serait pas lestée par l’exploitation de l’homme par l’homme. Mais si l’économie de marché est historiquement la dot de toute démocratie, si la volonté d’en finir avec elle débouche toujours sur des massacres de masse, c’est qu’on ne découpe pas la liberté sans la tuer, et qu’on peut, au mieux, la préserver en l’organisant, la garantir en la régulant. Que ce soit au nom du pire ou du meilleur, pour renvoyer les sans-papiers ou éviter la concurrence des marchandises, la fermeture des frontières n’est jamais une solution, et le fait qu’elles portent sur la délinquance financière ne rend pas moins antipathiques les «lois sécuritaires» chères à Arnaud Montebourg et à Marine Le Pen.

Enfin, je retire volontiers l’expression de «national-socialisme» lancée dans le feu d’une discussion avec les lecteurs de Libération. Et je présente mes excuses à Arnaud Montebourg et à ses partisans - qui ne sont évidemment pas des nazis, mais les dupes de leurs bonnes intentions. Pour autant, vendre la démondialisation aux électeurs de gauche demeure une opération ouvertement populiste et une façon de jouer avec le feu. D’ailleurs, vous le dites vous-mêmes : «la démondialisation est le meilleur rempart face à la poussée presque irrésistible de l’extrême droite» car elle refuse de «dédaigner son électorat», or c’est l’argument du candidat Sarkozy pour conduire en 2007 une campagne sécuritaire avec, à la clé, un Front national plus fort que jamais. Pour ma part - mais ça n’engage que moi - je considère que c’est un jeu dangereux, une lepénisation des esprits par la gauche, qui profite à l’original plus qu’à la copie, et dont Marine le Pen (qui était la première à se réjouir de la «défection» de Montebourg ralliant François Hollande) est la seule bénéficiaire. Ce n’est pas en caressant les gens dans le sens du mauvais poil qu’on les ramène au bercail républicain : face à l’extrême droite, comme partout ailleurs, la pédagogie vaut mieux que la démagogie.

Dernier ouvrage paru : «le Philosophe de service et autres textes» (Gallimard).

 

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 16:56

 Selon Raphaël  Enthoven, la mondialisation est comme la mayonnaise: "on ne peut pas la défaire pour retrouver l'huile , les oeufs et la moutarde.."

 Par conséquent:  la démondialisation est "une idée  fausse, arrogante, contradictoire et démagogique".
 Cette proposition a été  jugée "offensante et presque diffamatoire pour les 460 000 électeurs de Arnaud Montebourg... "

 Selon David Djaïz et François Xavier Petit (eux-mêmes philosophes) le projet de démondialisation et opportun, réaliste : car elle (la démondialisation) "programme la fin de la concurrence forcenée à l'échelle mondiale qui pousse les travailleurs d'ici à détester ceux-de là-bas".

 

 ( Qu'en penser? l'objectif  affiché des partisans de la  démondialisation  est  certes louable:  en gros privilégier les productions locales, écologiques, équitables  etc...
 Le problème c'est que nul ne peut imaginer comment atteindre cet objectif.

 Car si vous taxez des produits étrangers, il y aura aussitôt des mesures de rétorsion.

 La France ne peut rien imposer seule. Il faut être en position de force pour  fixer des règles qui nous sont favorables mais qui s'opposeraient... à la mondialisation, qui profite à nos partenaires, allemands ou chinois par exemple... ) 

 

http://www.liberation.fr/politiques/01012374087-enthoven-la-demondialisation-une-idee-fausse-et-arrogante

 

  A votre avis?

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 14:47
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 20:57

Lire ce soir:

 

http://www.lemonde.fr/idees/ensemble/2011/12/01/la-crise-de-la-dette-est-elle-irreversible_1611378_3232.html

 

"Le remède de la France, comme celui de toute l'Eurozone, à la crise de la dette souveraine passe par le chemin de l'UE et par aucun autre chemin que celui-là" Michel Ternisien et Michel Tudel, (A propos de l' "indiscipline budgétaire de 1974 à 2011")

 

 Selon Christian Saint Etienne ce soir sur BFM TV, si plusieurs  pays d'Europe s'associent maintenant  sur la base d'un  projet économique commun (discipline budgétaire), et modifient les traités afin d'obtenir l'aide de la BCE, la crise sera terminée aussitôt..

 Lire aussi: La décroissance aurait évité le pire (si l'on avait suivi les indications du rapport Meadows de 1972 "Halte à al croissance")

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/la-decroissance-aurait-evite-le-pire_1611912_3232.html

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 11:37

 

 

 C'est encore le toujours  pertinent Quatremer!

 

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 11:11

On n'a le choix qu'entre (menace de) perte de souveraineté pour cause de "défaut souverain" ( = faillite) et partage de la souveraineté (transfert vers l'Europe).

 

En fait, on n'a pas le choix!

Réécouter l'excellent Dominique Reynié ce matin... je n'ai pas encore le lien

 

 

Partager cet article
Repost0