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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 11:53

A lire le dossier du monde ce soir, très instructif à bien des égards !

 Extraits:

"Elles sont les pépinières de la République, là où poussent, à forte dose d'engrais,  les futures élites du pays"

 

 Et aussi:

 "Napoléon a créé les élites de la nation ... il remplace la noblesse de la nation par une noblesse de mérite"

 Vous lirez l'enquête de  Marie Desplechin, mais aussi le point de vue des profs

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/02/03/prepas-l-excellence-au-prix-fort_1637985_3224.html

 

 (pour ce qui me concerne, je reconnais volontiers que les classes prépas,  c'est très dur....

 Mais le  titre " L'enfer" est plus que contestable.
 L'enfer c'est une punition et il n'y a pas d'issue.
 Tandis que les classes prépas, c'est une promesse de réussite.
 D'autre part, nous essayons année après année de rediriger une partie de nos élèves vers la fac.

 Ils et elles réfusent obstinément, malgré leur expérience de la classe prépa.
 De même, lorsque  nous refusons le  passage en Khâgne, ce sont, année après année, les mêmes scènes de désespoir..

 Enfin je ne crois pas que les profs soit sadiques (en général), ni que les élèves soient  féroces  les uns envers les autres. Ils sont solidaires au contraire, me semble-t-il, ..

 Vos témoignages, sur ce blog, seront précieux pour ceux qui hésitent encore aujourd'hui..)

 

 

 

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commentaires

N
<br /> Ces personnes auraient certainement réussi à la fac... Cependant, il faut relever que le système actuel n'est pas dès plus prometteur lorsqu'on veut progresser. Je suis pour l'égalité mais:<br /> <br /> <br /> Toute personne détentrice d'un bac peut entrer à la fac: bac pro, bac techno, bac général. Comment être aveugle quant à la différence de niveau d'un bon élève et d'un élève moyen d'une même<br /> terminale générale? Alors imaginez la différence entre l'élève moyen d'un bac général et celui détenteur d'un bac pro.<br /> <br /> <br /> Les maquettes de certaines filières peuvent être conçues afin d'optimiser le passage d'une année sur l'autre des étudiants (et ce, peu importe leur niveau): Et oui, faute de financements, pas<br /> assez d'argent, alors comment financer les projets de recherche?<br /> <br /> <br /> Les examens: Peu de contrôle continu, des TDs qui ne servent pas forcément à grand chose (ne préparent pas systématiquement à l'examen du CM et ne correspond pas tout le temps au CM), et... Un<br /> petit partiel d'une heure avec 5 questions (bien sûr, il ne faut pas dépasser les 20 lignes) ou des QCM. (Oui, le professeur qui a 500, 600, 800 copies à corriger ne va pas nous faire un examen<br /> digne de ce nom alors qu'il y a un nombre très élevé d'étudiants, et que la plupart ne savent pas rédiger...)<br /> <br /> <br /> Je ne parle que pour la filière "psychologie", le constat est amer. Mais, quelques amis qui sont en droit, en LEA, sociologie, lettres modernes font le même constat . Un constat amer: celui d'une<br /> baisse de notre niveau très net entre la fin de la terminale et la fin de la Licence 3. Alors est-ce normal? Etudier oui, mais où est la satisfaction personnelle et la reconnaissance dans ce que<br /> nous faisons?<br /> <br /> <br /> En revanche je ne peux pas omettre un des points positif de la fac: Les loisirs. Durant mes deux premières années d'études, j'ai pu danser jusqu'à 10h par semaine. En prépa, je n'aurai pas<br /> forcément eu le temps.<br /> <br /> <br /> En conclusion, il faut bien réfléchir avant de choisir la fac ou la prépa:<br /> <br /> <br /> La prépa prépare bien sûr aux concours, mais il me semble que tu très bien intégrer une prépa tout en te disant que tu y vas pour progresser,  acquérir des méthodes, et qu'ensuite tu iras à<br /> la fac. Je ne pense pas que l'étudiant qui aura fait ce choix le regrettera: il aura un bon niveau pour intégrer la fac, il n'aura pas de problèmes à rattraper le retard (si retard il y a... La<br /> plupart des individus préparent les examens la veille, et pas ou peu de travail profond, pas de dissertations comme en philo, niveau en langue beaucoup plus bas qu'en terminal, etc).<br /> <br /> <br /> Cependant, il est possible que certaines personnes ayant des capacités ne pensent pas pouvoir assumer une prépa:<br /> <br /> <br /> Dans ce cas, choisissez la fac, ou tentez tout de même la prépa (vous pouvez vous réorienter après quelques semaines pour le semestre 1 ou alors pour le semestre 2. Et, au pire, "louper" une<br /> année de prépa, et entrer à la fac ensuite, ce n'est pas forcément un échec. Cela sera une expérience, et vous aurez au moins essayé).<br /> <br /> <br /> Mais n'oubliez pas que personne n'est dans votre tête et que cette décision est la vôtre, ni celle de vos professeurs, ni celle de vos parents.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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L
<br /> <br /> merci Nicolas, pour ce point de vue très complet...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Non Laurence je ne me permettrai pas de vous dire ce que vous devez faire , mais je vous conseille une grande vigilance ,car quelque chose me dérange dans ce genre de commentaires .Et je pense<br /> que Tom a également éprouvé la même impression que moi , au vu d'un de ces commentaires écrit en réaction à un de ceux de HuoangDe ,dans lequel  la thèse d'un complot du grand capital<br /> associé à israel est clairement exposée .<br />
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T
<br /> J'ai tendance à partager l'interrogation de Caroline. Vous dites bien que si la Prépa apporte quelque chose, vos élèves qui ont choisis de rentrer directement en Fac, à force d'obstination et de<br /> travail, ont tout autant réussi. Dans ce cas pourquoi priver la Fac de ses meilleurs élèves? Créant, comme le dit Caroline, des études supérieurs à deux vitesses. Pourquoi ne pas plutôt<br /> consacrer les ressources de la prépa (bons profs, locaux, mode de fonctionnement) aux facultés pour permettre plus d'encadrement et moins laisser les élèves à eux mêmes dès la première année? Un<br /> peu sur le modèle sciences-po en fait! Pourquoi réserver à une élite un système qui a fait ses preuves?<br />
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L
<br /> Il me semble intéressant d'observer en tout cas l'opacité réelle du système. C'est, pour tout dire, un Américain qui semble en parler le mieux! Pourquoi avons-nous tant de mal à juger notre<br /> propre système? L'article dit qu'une étude avait été envisagée au sujet de ce fonctionnement mais qu'elle a été rendue impossible ; tels des mamans qui protègent jalousement leurs enfants, les<br /> "produits" de ce système semblent vouloir le rendre immuable ; n'y a-t-il pas une étude psychanalytique qui traite de ce genre de comportements ? :)<br /> <br /> <br /> Tout ça me rappelle un peu la réforme de l'ENA voulue par Sarkozy (à juste titre ?) et qui a subi de façon outrancière le "lobby" des énarques de l'Assemblée et des ministères qui s'y sont<br /> vivement opposés... <br /> <br /> <br /> Oui à la prépa et à tout ce qu'elle apprend ; non à son statut immuable et inamovible ; il faut pouvoir la remettre en question, la bousculer, la réformer peut-être.<br />
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L
<br /> <br /> Il y a désormais de multiples intermédiaires, à la fac: bi-deugs etc... et c'est très bien.<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> Laurence vous voici placée au même niveau qu'El-Assad!  Je n'irais pas jusque là pour ma part...<br />
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C
<br /> J'ai été en prépa, HK, KH... Et j'en garde un excellent souvenir (bien loin de l'enfer) et pourtant... Au delà de l'aspect "psychologisant", les profs sadiques etc..., on peut se poser la<br /> question : des gens très bons en prépas seraient-ils moins bons à la fac ? La fac est-elle un ralentisseur de réussite ?Les personnes citées qui sont devenues journalistes, cinéastes, le<br /> sont-elles devenues à cause de la prépa ? Ou à cause d'elles-mêmes et de leur compétences ? Passées par la fac auraient-elles lamentablement échoué. Ou même sans caricature, auraient-elles eu<br /> moins de chances ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si on répond oui, c'est le système de la fac qu'il faut revoir car l'égalité républicaine est celle de l'égalité des chances. Cependant on détermine artificiellement une éducation à deux vitesses<br /> : l'une voie rapide, la prépa (réussite quasi assurée, vous le soulignez), l'autre lente, la fac, où à potentiel égal, on aurait moins de débouchés. Cela me paraît contraire à ce que j'entends<br /> par "égalité".<br /> <br /> <br /> Je rejoins la remarque sur le fait que la majeure partie des prépas ne donnent que très peu d'admis au concours.<br /> <br /> <br /> Une idée : séparer la prépa du lycée. Créer une offre similaire dans le cadre de la fac, pluridisciplinaire " à la carte" (possibilité d'étudier des matières scientifiques et des matières<br /> littéraires, on gagnerait à marier philo et physique, maths informatiques et linguistique...). Des cursus pointus, pas seulement dans l'optique d'un concours auxquels 80% des inscrits vont<br /> échouer (reversés à la fac comme une punition), mais qui s'inscrirait dans un véritable parcours universitaire d'excellence, dont le concours ENS ne serait qu'une étape éventuelle mais pas une<br /> fin en soi.<br /> <br /> <br /> Le système de la prépa tel que pensé actuellement, par la reproduction insidieuse des élites qu'il induit, et sa supposée supériorité me dérangent.<br />
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L
<br /> <br /> les personnes an question étaient douées, bien sûr, mais la prépa les a aidées à développer leurs dons en les poussant au maximum.<br /> J'ai aussi des anciennes élèves aussi brillantes qui on été à la fac. Il leur a fallu plus de qualités et de force de caractère, et d'obstination, je les admire d'autant plus!<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> Après difficile de juger de l'apport dans leur réussite de la classe prépa: les élèves sont sélectionnés à l'avance parce qu'ayant un bon niveau! Comment savoir dès lors ce qui relève de la<br /> classe prépa et ce qui n'en est pas! J'estime que mon parcours scolaire n'est pas un échec pour l'instant et pourtant Chateaubriand n'avait pas jugé mon dossier suffisant, les gens qui y sont<br /> allés dans mon lycée était vraiment le haut du panier. J'ai la faiblesse de penser qu'ils auraient réussi avec ou sans classe prépa! Peut-être un peu moins bien, et encore, mais de toute<br /> façon ils auraient fait parti des meilleurs en fac!<br />
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C
<br /> Attention Laurence ,ceux qui sont prompts à dénoncer la tendance et la volonté des médias a déformer et travestir la réalité , utilisent les mêmes moyens dans la parasitage de blogs et autres<br /> réseaux de communication ,afin de répandre leur vision paranoiaque d'un immense complot des forces du mal , manipulant l'opinion publique en diffusant de fausses informations . Mais<br /> peut-être est-ce moi le parano , je devance en disant cela, ceux qui ne vont pas manquer de le crier haut et fort .<br />
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L
<br /> <br /> vous me conseillez de ne plus l'accepter?<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> Même sur des sujets qui touchent nos quotidiens, les médias arrivent à déformer la réalité. Ils n'arrêtent pas d'attaquer les prépas, comme ils n'arrêtent pas d'attaquer la Syrie.<br />
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L
<br /> <br />  Alors ça! le rapprochement est audacieux...<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> Je n'ai pas connu la prépa (merci gentil concours IEP) mais je connais pas mal de gens dont c'est le cas. D'une part je regrette que ça ne m'ai pas permis d'intégrer un rhytme de travail<br /> supérieur (auu lieu de passer des aprèm's à glander pour me mettre au boulot la veille) ainsi qu'un peu plus de culture. Mais surtout je suis bien content de pas avoir passé une année à ramer, en<br /> sachant qu'après ça j'aurais peut-être perdu une bonne partie de mon peu de confiance en moi.<br /> Après je suis forcé de contester une partie de ce que vous dites: une amie à moi qui faisait une classe prépa n'a pas supporté et s'est justement reportée vers la fac (double cursus quand même<br /> pour l'acclimatation). Quant à la promesse de réussite: vous avez vu le taux d'entrée à l'ENS des prépas de province? On est loin d'une promesse, même en prenant aussi en compte les IEP, etc..<br /> <br /> <br /> Je ne suis pas contre les classes prépa. Je pense cependant que ce modèle ne peut pas être étendu à tous (il faut une sacrée motivation) et qu'il vide les facs de leur meilleurs éléments. Je ne<br /> suis pas pour leur supression mais je ne pense pas que ce soit dans les classes prépa qu'il faille investir! J'idéalise sans doute et je reconnais l'utilité des classes prépa, néamoins pour moi<br /> l'école ne doit pas créer d'élite, ça ne doit pas être sa vocation...<br />
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L
<br /> <br /> Réussite quasi assurée; je vous  le dis, au vu du cursus de mes anciens élèves, dont prsque aucun,  c'est vrai, n'a intégré les ENS.<br />  Mais une fois qu'ils sont à la fac, ils ont un sacrée longueur d'avance... Ils réussissent alors dans des domaines extrêmement variés... certains deviennent journalistes, je les<br /> retrouve sur facebook comme Isabelle Marchandier,  ou Nina Montané, par exemple..<br /> <br /> <br />  D'autres sont cinéastes, comme mon ancienne élève ( en TL) Rebecca Zlotovski... (Belle épine)<br /> <br /> <br />  Des parcours d'excellence..<br /> <br /> <br /> <br />