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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 12:22
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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 09:01

( Samedi soir, à On n’est pas couché, Michel Onfray a répondu à la question de Léa Salamé : "qu’est-ce qu’un peuple?")

Cher Michel Onfray,

Votre réponse, ou plutôt votre suite de réponses, ne fait pas l’affaire.

Première réponse: « Le peuple, c’est ceux sur qui s’exerce le pouvoir ».

(Un peu vague. Cela peut désigner tous les êtres humains sur qui s’exerce le pouvoir. Donc par exemple les syriens ou les erythréens qui tentent de trouver un asile en Europe. D’autre part, on ne voit pas bien qui est inclus - les sans-grades ? - et qui est exclu : ceux qui ont un quelconque pouvoir? Mais on peut très bien être soumis au pouvoir tout en possédant un pouvoir: par exemple les maires de France, ou bien les syndicats, ou bien n’importe quel prof ou fonctionnaire, soumis au pouvoir politique mais exerçant dans son registre une forme de pouvoir);

Deuxième réponse (implicite): le peuple français (« mon peuple » dit Michel Onfray ). (Dans ce cas, il faut inclure touts les citoyens français, y compris les rentiers, capitalistes, politiciens, chefs d’entreprise etc. Cette définition est incompatible avec la première).

Troisième réponse : « Le prolétariat old school ». Explication ? « Ceux (autrefois) qui étaient communistes, qui vendaient l’humanité etc », ceci afin d’exclure « le peuple de gauche » aujourd’hui, celui qui est représenté par Libé et ses bobos (Un peu farfelu: chacun voit le peuple à sa porte, par exemple, pour les Lepen, le peuple c’est ceux qui votent pour eux).

Quatrième réponse: « Ceux qui se lèvent le matin, ceux qui souffrent », exemple: « Les étudiantes qui se prostituent » (On ne peut pas définir le peuple en donnant des exemples. Et puis il y a des gens qui ne se lèvent pas le matin et qui souffrent, et des gens qui se lèvent tôt le matin sans souffrir pour autant…)

Cinquième réponse : le prolétariat tout court (Au sens de Marx? c‘est-à-dire « ceux qui sont obligés de vendre leur force de travail »? Ou encore: « tous les salariés au revenu modeste »? Mais alors qu’en est-il des chômeurs? et de tous ces petits entrepreneurs, artisans, auto-entrepreneurs, étudiants, pauvres, précaires, etc.. qui souffrent, mais qui ne sont pas des prolétaires. Quant aux chômeurs, aux réfugiés éventuellement nantis, et diplômés , mais aujourd’hui apatrides, ce ne sont pas des prolétaires..)

Conclusion: ce n’est pas sérieux de la part d’un philosophe d’employer ce mot « peuple » non à la manière d’un philosophe, mais comme le font les politiciens démagogues et populistes. Comme Marine Lepen ou Sarkozy.

Pour vous, chers visiteurs de ce blog, lisez l’article « peuple » dans Philo de A à Z. On vous propose, entre autres, une définition républicaine du peuple. On en reparle après, ici même. Voyez aussi l’entrée « populiste ».Et l’entrée « prolétaire » dans le Robert.

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19 septembre 2015 6 19 /09 /septembre /2015 12:43

C'était ce matin sur France culture

 

http://www.franceculture.fr/emission-repliques-2

 

J' ai bien compris quels étaient ces maux.. Pour les moyens d'y remédier, c'est moins clair..

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19 septembre 2015 6 19 /09 /septembre /2015 10:30
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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 13:31
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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 13:11

Voici le texte qui est tombé en juin dernier au concours Sciences Po Paris, (épreuve à option, littérature et philosophie).

Sujet 2 – Commentez le texte suivant :

Il faut reconnaître que l’égalité, qui introduit de grands biens dans le monde, suggère cependant aux hommes (…) des instincts fort dangereux ; elle tend à les isoler les uns des autres, pour porter chacun d’eux à ne s’occuper que de lui seul.

Elle ouvre démesurément leur âme à l’amour des jouissances matérielles.

Le plus grand avantage des religions est d’inspirer des instincts tout contraires. Il n’y a point de religion qui ne place l'objet du désir de l’homme au-delà et au-dessus des biens de la terre, et qui n’élève naturellement son âme vers des régions fort supérieures à celles des sens. Il n’y en a point non plus qui n'impose à chacun des devoirs quelconques envers l’espèce humaine, ou en commun avec elle, et qui ne le tire ainsi, de temps à autre, de la contemplation de lui-même. Ceci se rencontre dans les religions les plus fausses et les plus dangereuses.

Les peuples religieux sont donc naturellement forts précisément à l’endroit où les peuples démocratiques sont faibles ; ce qui fait bien voir de quelle importance il est que les hommes gardent leur religion en devenant égaux.

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, tome 2,1840


PS: Quant Tocqueville vante la religion, il ne s'agit que de la religion en régime laïc, c'est-à-dire sécularisée, tolérante et compatible avec la démocratie. Une religion pratiquée dans les limites de la simple raison..

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 10:55

Lire et archiver cet article bref et parfaitement clair

http://blogs.lexpress.fr/histoire-politique/2015/09/12/democratie-ou-oligarchie/

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12 septembre 2015 6 12 /09 /septembre /2015 10:49

France Po : pour Sciences- po..

Florence Aubenas était l'invitée de Alain Finkielkraut ce matin, avec Philippe Lançon

http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/11/06/florence-aubenas-une-auteure-du-monde_4519014_3260.html

http://www.franceculture.fr/personne-alain-finkielkraut.html

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9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 09:46

Bibliographie 2016

En gras les plus évidents...

Bientôt vous aurez une sélection de textes effectuée par moi dans un ouvrage à paraître en octobre.

L’école

Alain, Propos sur l’éducation, Ed. des PUF, 2005.

Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, Poche,Agora, 2002.

Aristote, Les politiques, Ed. G-F190 Flammarion 1990

Marie Claude Blais, Marcel Gauchet, Dominique Ottavi, Conditions de l’éducation, Editions Pluriel, 2010.

Jean-Paul Brighelli , La fabrique du crétin. La mort programmée de l’école; Folio documents, Gallimard 2005.

Jean-Claude Michéa, L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes, Ed. Climats, 1999.

Patrice Canivez, Eduquer le citoyen? Hatier, 1995, ( disponible en ligne Université Lille 3).

Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain (1793), Ed. Garnier- Flammarion, 1988.

Alain Finkielkraut (sous la direction de ) La querelle de l’école, Ed. Stock Panama, 2007.

Marcel Gauchet, La démocratie contre elle-même, Ed. Gallimard, 2012.

Julien Gautier et Guillaume Vergne, L’école, le numérique et la société qui vient, Ed. Les mille et une nuit, 2012.

Friedrich Hegel, Discours du gymnase, Textes pédagogiques, Ed. Vrin, 1978.

Kant, Traité de pédagogie, (site Philosophie)

Denis Kambouchner, L’école question philosophique, Ed. Fayard, 2013.

Cécile Ladjali, George Steiner, Eloge de la transmission. Le Maître et l’élève, Albin Michel, 2003.

Jean-Claude Michéa, L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes, Ed. Climats,

1999.

Montesquieu, De l’esprit des lois, Ed. G-F - Flammarion, 1979

Jean-Michel Muglioni, L’école ou le loisir de penser, CNDP, 1994

Ruwen Ogien La guerre aux pauvres commence à l’école. Sur la morale laïque. Le livre de poche 2013.

Henri Péna-Ruiz, Qu’est ce que l’école? Folio Actuel, 2005.

Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’éducation, Ed. Gallimard, 1969.

Leo Strauss, Le libéralisme antique et moderne, Ed. des PUF, 1990.

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1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 17:31
Ecole: les enjeux politique de la lecture

Les méthodes de lectures progressistes sont plus inégalitaires que les méthodes traditionnelles (entraînement et répétition)

(en fait, il faudrait mettre progressiste entre guillemets...)

http://www.liberation.fr/societe/2015/08/31/anne-claudine-oller-et-sandrine-garcia-il-y-a-une-instrumentalisation-politique-de-l-apprentissage-d_1373041

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