"L'Islam doit entamer son tournant critique" Abdennour Bidar

" L'esprit critique vis-à-vis du religieux  est appelé à devenir le bien commun de l'humanité"

et,  encore plus fort:

 "Il faut aider le monde musulman  à sortir de la religion...en l'ivitant à entrer dans ce type de débat sur le sens, le pérennité et l'issue du processus de sortie de la civilisation humaine hors de la métrice religieuse"

 (c'est  évidemment à l'auto-critique que A. Bidar  appelle.. Inutile de vous jeter sur vos claviers pour hurler à l'islamophobie!)

  http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/21/l-islam-doit-entamer-son-tournant-critique_1763684_3232.html

 ("Il faut les aider": c'est ce que dit aussi la mère du jeune sodal tué par Mohammed Merah, après son passage  à Toulouse)

Comments

[Tom]

Le problème c'est qu'historiquement le monde musulman est entré dans ce type d'autocritique dès le XIXème, avec un léger retard sur l'Europe. Le retour en arrière que l'on connait est du en
partie aux liens particuliers qu'entretient l'Islam avec la politique mais aussi, il faut le recconaitre, à l'action de l'occident et à la colonisation...

[laurence hansen-love]

l'occident, la colonisation.. ça par exemple, il fallait y penser!

[thomas]

Là, je voudrais dire carrément ce qu'il en est.


J'ai été un chrétien convaincu, pratiquant et militant. (C'est pourquoi je connais le christianisme de l'intérieur et dans ses profondeurs) Et puis, l'intelligence aidant, j'ai demandé à
réfléchir et j'ai participé à des courants modernistes (il y en a eu beaucoup dans les années 70... ) revisitant le message, les pratiques et les rituels.


Et ce qui devait arriver (voir l'itinéraire de tous les prêtres innovateurs ou engagés) arriva : la foi est incompatible avec l'esprit critique et la libre recherche. C'est, pour moi, une
situation infantile. 


Je comprends très bien, trop bien, extrêmement bien la résistance des croyants sincères et des autorités religieuses à toute immixtion de la libre pensée, de l'esprit de recherche : "c'est leur
mort". D'où la candeur ou les limites personnelles du penseur dont vous parlez.