L'art est-il l'équivalent du sacré?

A lire ce mois-ci dans Philomag

 

« Comme le souligne le penseur Marcel Gauchet, « dans le monde désacralisé, il n’y a que l’art qui puisse fournir un analogue ou un équivalent du sacré […]. Beaucoup de gens aujourd’hui, la vie dans l’art est un moyen de vivre religieusement sans se l’avouer. On trouve dans le monde de l’art une dévotion, une implication spirituelle profonde sans que les acteurs en soit forcément conscients » (conférence sur « l’Art, le sacré, l’inquiétude » autour de l’exposition Traces du sacré, au centre Pompidou, à Paris, en 2008). Cette foi sans Dieu peut produire ces fanatiques et ses tartuffes. Elle nous aide à vivre, en revanche, si elle demeure une libération sans fin, toujours remises en œuvre ».

 Michel Etchaninoff, Philosophie magazine, dossier « L’art nous aide-t-il à vivre ? »  Juin 2013

Comments

[Tietie007]

L'art fut avant tout religieux, mais il est aussi devenu une marchandise, car je ne pense pas que les cochons ou les Mickey de Jeff Koons, aient quelque chose avoir avec le sacré plutôt avec les
doll'art.

[thomas]

Mais je ne suis pas du tout pour qu'on utilise ce mot de sacré. Ce serait absurde. Ce n'est pas parce que l'on donne du prix  à quelque chose qu'il faut parler de sacré.


Et je ne faisais qu'eesayer d'"esquiiser une explication du sacré chez ceux pour qui cela existe. (lien avec le transcendant et l'Esprit)


Est sacré le dieu. (dans l'art cela a donné des représentations sacrées)


Est sacré le prêtre, le prophète, le représentant de Dieu (Roi)  l'artiste.


Est sacré l'esprit qui visite l'homme (révélation, visitation, inpiration)


On a tendance, à juste titre, comme vous, à ne plus croire dans le sacré de l'artiste. On ne croit plus, dans le sacré de l'oeuvre. Reste la croyance en une transcendance, en un Esprit. 
(comme dit Jésus : l'esprit souffle où il veut, mais on ne sait ni d'où il vient, ni où il va ...à peu près)


Pour ceux qui y croient. Ce qui n'est pas mon cas.

[cordroc'h jf]

Désolé Thomas ,mais j'ai beaucoup plus d'admiration et de respect pour une personne parvenant à réaliser à travers les multiples actes et actions de tous les jours ,nécessaires à la satisfaction
de ses besoins vitaux ,ainsi qu'à la satisfaction de ceux de ses proches ,ceci en l'absence de toute intention ,ou volonté de nuisance envers quique se soit ,( ce que je considère comme "le mal"
dont seul est capable l'homme ), que pour un artiste , qui bien souvent est d'un égoïsme et d'une asociabilité notoires ,tout en possédant certes, sensibilité et talent .En général ,l'acte
créateur artistique 'est un moyen de sublimer une certaine impuissance existentielle ,c'est à dire une certaine incapacité à éprouver et se laisser aller aux émotions que peuvent produire
certains actes de la vie de tous les jours .


Je considère l'art comme l'un des premiers moyens qu'à trouvé l'homme afin de se libérer de sa frustration et angoisse existentielle . En cela ,l'art reste dans le cadre de la nature , tant qu'il
n'est pas détourné de sa fonction originelle, en entrant dans le cadre d'une utilisation , ayant pour finalité de fournir à celui,ou celle qui le pratique ,une source artificielle de sensations
et d'émotions .Exactement comme il en est de la sexualité humaine ,qui du fait de la capacité de l'homme à imaginer ce qui pourrait lui procurer du plaisir ,se met à agir qu'en fonction de ce qui
pourrait être , en oubliant la véritable raison d'être de la sexualité .


On éprouve bien plus de plaisir dans l'action obeissant à des pulsions profondes , qu'en essayant de respecter un scénario préconçu ,auquel la réalité ne correspont jamais et qui cause donc au
final ,plus de frustrations que de satisfactions .


Rien donc de sacré dans l'art , pas plus que dans la religion . Seuls sont sacrés pour moi , la femme et l'enfant,je dirai même ,la mère et l'enfant .L'homme devrait donc commencer par respecter
un peu plus ceux-ci , au lieu de fuire la réalité dans la contemplation de son génie créateur, qui n'est pour moi qu'une l'expression de son mal-être ,de sa volonté de compenser son manque de
profondeur existentielle.

[thomas]

C'est l'acte créateur qui bénéficie de la décote de l'oeuvre d'art et de l'artiste.


Il conserve un caractère mystérieux, magique et quasi métaphysique. Il témoignerait de l'existence d'un Esprit, d'une transcendance qui voudrait se manifester en visitant l'artiste à un
moment donné.  Il faudrait le préserver. le sacraliser.

[thomas]

L'art, l'artiste ou l'acte créateur ? Lequel ou lesquels sont sacrés ? Je dirais que l'oeuvre d'art est de moins en moins sacré. Et c'est facile d'argumenter.